OU IL EST QUESTION DE YOYO, DE CAFE SOLUBLE ET D'AUTRES CHOSES...
Nous sommes le 1er Avril...
Les deux inusables leaders du FIS viennent de faire une bonne blague avant l'heure à Benflis qui promettait, s'il était élu, de permettre à ce parti de revenir sur une scène qu'il n'a jamais quittée en dépit de l'interdit qui l'a frappé...
Un interdit qui frappait aussi ses leaders qui étaient tenus de ne pas faire de la politique mais qui n'ont jamais arrêté d'en faire, ne sachant faire que ça...
Le communiqué du FIS est venu mettre fin à la drague indécente exercée par tous les candidats envers une base islamiste qu'ils savent encore puissante malgré le laminage qu'elle a subi... l'appel au boycott des élections présidentielles par les porte-paroles de cette mouvance arrêtera cette surenchère et libérera le scrutin de cette inconnue en rassurant les algériens sur l'inexistence d'un deal secret entre un des candidat et la nébuleuse islamiste, pour non aboutissement des tractations.
Le communiqué confirme en effet qu'il y'eut tractations... des tractations qui ont achoppé essentiellement sur la condition draconienne de reconnaissance de "l'usurpation de la victoire" fissiste du premier scrutin dit "démocratique" durant lequel les islamistes avaient ratissé large, profitant du vote sanction et de l'usage exclusif de la religion de tout un peuple, en se positionnant comme ses défenseurs devant le reste des formations politiques accusées d'être ses fossoyeurs...
Benflis , Louiza Hanoun et les bouteflikistes doivent revoir leurs copies et arrêter de faire les yeux doux à cette frange de l'électorat, peut être peu nombreuse, mais qui peut peser lourd par sa discipline...
Les trois candidats doivent maintenant focaliser sur d'autres réservoirs électoraux et développer un discours moins complaisant.
Louiza Hanoune qui a épuisé ses accusations populistes contre les autres, ces étrangers qui n'arrêtent pas de fomenter des complots et leurs têtes de ponts qui leur ouvrent l'économie du pays à deux battants, devra continuer avec plus de cynisme ses efforts de récupération des mécontentements générés par la distribution de la rente en forme de boulots fictifs, de logements spéculatifs etc...
Ce n'est pas difficile et hormis le fait que ce discours de la sempiternelle chikaya participe à la culture de la seule contestation comme droit de citoyenneté et fait des Algériens des enfants gâtés d'un système qui ne sait faire que le prébendier, on peut estimer que le seul risque de cette approche castratrice consistera à augmenter seulement les coupures de routes...
Ce qui pourrait par contre constituer un gros risque pour la cohésion sociale, ce sera l'investissement en désespoir de cause, des autres candidats dans le terreau très fertile et très délicat du régionalisme...
On a vu comment toute une machine médiatique s'est ébranlée pour une phrase malheureuse du clown Sellal, afin de titiller les fibres ethniques et exacerber les spécificités et les haines communautaires...
Les algériens pris au piège d'un pouvoir cynique et d'une opposition née de sa côte ont tout intérêt à ne pas trop s'impliquer dans l'histoire de ce couple qui se déchire, et à ne pas trop faire leurs, les argumentaires qu'il leur développe... Il est évident aujourd'hui que ce système est arrivé au bout de sa logique et que ce qui s'y passe ne concerne pas le pays et son devenir mais seulement le moyen pour ce système de sortir de ses impasses ...
Deux événements d'importance ont émaillé cette journée du 1er Avril. Le dépôt par Louis Marx en 1929 du brevet du yo-yo qu'on dit plus vieux jeu du monde et l'invention en 1938 du Nescafé...
Buvons du nescafé pour rester éveillés en jouant au yo-yo, ça nous évitera de connaître le sort de l'Espagne où s'opposèrent à mort les enfants de Maria pour que le pays finisse, comme une mauvaise blague, sous la botte du Caudillo le 1er Avril 1939...
Pour terminer, je nous souhaite en ce jour du mensonge de franches rigolades devant les blagues que nous aurons l'occasion d'entendre de nos dignes candidats et de leurs représentants...
Sachons en rire aujourd'hui... nous aurons tout le temps d'en pleurer demain !
1/4/2014
