Nous sommes le 21 décembre …
C’est la nuit la plus longue de l’année et donc la journée la plus courte… et elle est consacrée : journée de la neige…
L’hiver entame dès aujourd’hui une autre traversée de notre vie… il faut espérer qu’il nous imposera un peu de ses rigueurs car ce n’est qu’ainsi que nous trouverons plus beau le printemps…
L’alternance des saisons c’est un peu comme le changement de menu où les plats les plus recherchés deviennent insipides s’ils durent trop sur nos tables… le principe s’applique même en politique, et c’est pour ça qu’on a défini les mandats et leur durée et consacré l’alternance…
Beaucoup de gens mettent cette obligation d’alternance sur le compte de la démocratie alors que c’est une règle essentielle de la nature et s’y opposer, c’est transgresser le principe fondamental de changement et de mouvement que cette nature impose et s’impose au risque de déclencher sa colère car elle ne peut admettre le statisme malgré sa placidité apparente…
Ceux qui s’abritent derrière le statisme par peur des bouleversements sont d’ailleurs en réalité les seuls responsables des révolutions dont la radicalité se mesure à la durée de leurs expectatives; et les gardiens zélés des ordres et des temples sont toujours ceux qui ont favorisé leur totale destruction…
Je parle en général et ceux qui trouveraient des allusions à quelque situation particulière auraient… tout à fait raison !
Il est vrai que d’aucuns ont trouvé une parade qui consiste à bouger sur place pour donner l’impression du mouvement… petite réformette par ci, petit limogeage par là… mais la nature n’est pas dupe devant cette « paralysie agitante » et ces séismes de magnitude insignifiante peuvent tout au plus dégager un peu d’énergie accumulée et retarder mais sans l’empêcher le Big One…
La « paralysie agitante », c’est exactement par cette expression que James Parkinson décrivit la terrible maladie invalidante qui porte son nom et qui toucha des hommes célèbres comme Mao, Mohamed Ali, Dali ou Jean Paul II… Parkinson mourut le 21 décembre 1824, sa biographie ne dit pas de quelle maladie…
Mais elle précise qu’il n’était pas seulement médecin neurologue mais aussi géologue, paléontologue et… homme politique et qu’il fut adepte du « catastrophisme », doctrine qui explique quelque part que l’évolution du monde provient des catastrophes qui ponctuent son statisme…
Il y’a deux jours j’évoquais dans cette matinale Monsieur Alzheimer, mort un 19 Décembre ; aujourd’hui je parle de Parkinson… Deux grands messieurs… deux graves maladies invalidantes qui surviennent généralement en période de sénescence et auxquelles les sciences humaines n’ont pas encore trouvé de remèdes car elles sont provoquées par l’obsolescence graduelle des fonctions biologiques... une obsolescence irréversible puisqu’elle découle du principe même de la vie qui implique la mort…
Une obsolescence qu’on peut retarder par des subterfuges, des drogues et des replâtrages mais qu’on ne peut bloquer en recourant aux illusions ou aux sortilèges car le renouveau est un des articles essentiels de la Constitution divine… et cette constitution, contrairement à celles des hommes qu’on peut triturer pour faire perdurer les ordres établis, n’est susceptible d’aucune révision…
Je crois avoir trop dit pour ce matin… disons « marhaba » à l’hiver mais seulement « ila dja ou djab»
21/12/2015
