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mardi 17 novembre 2020

SATISFECITS D'AMIS REQUINS

 Un ancien ambassadeur américain publie un tweet sur le Hirak et on voit des milliers de queues frétiller d'obséquieuse satisfaction...



Moi quand je vois un ambassadeur des "amis-requins" s'intéresser de trop près à nos salades internes et venir caresser certains d'entre nous dans le sens du poil, je me remémore April Glaspie, l'ambassadrice des states en Irak en 1990 et sa feinte indifférence devant les menaces de Saddam de reprendre sa 18e wilaya...
Saddam qui n'eut pas le temps de regretter son acte doit avoir compris que tout flatteur vit effectivement aux dépens de celui qui l'écoute puisque aujourd'hui l'ambassade du pays de Mme April est installée dans un de ses palais...
Ceux qui jubilent de voir un ambassadeur américain oua ma adraka avouer publiquement et sans réserve ses sympathies pour une partie du peuple qui s'oppose à une autre comprendront un jour, comme doit l'avoir compris Saddam et son peuple, que ceux qui leur font les yeux doux ne le font jamais pour leurs beaux yeux....
18/11/2019

LA SENTENCE DE PEREIRA

 “L'admiration change les proportions entre les hommes, fait de l'un un géant et de l'autre un lilliputien.”

Martine Le Coz
“Il y a des révolutions quand les classes assujetties n'ont plus d'admiration pour ceux qui les dominent.”
Pauline Harvey / Un homme est une valse



Et 1978 il y'avait la Coupe du monde de football en Argentine... mais comme en 1978 nous n'avions pas de télé couleurs au local des jeunes, nous étions un peu frustrés de ne voir qu'en noir et blanc Luke, Kempes, Bonhof et les tunisiens qui défendaient les couleurs du maghreb, de l'arabité et de l'Islam...
Bouzid Hamoudi avait à l'époque une R16 et Messaoud Adjou une 304... et il nous fut rapporté qu'à Tizi Gheniff, de l'autre côté des montagnes, il y'avait un café qui possédait une télé-couleurs...
Ce n'était pas très loin... 14 km jusqu'à Kadiria et 16 jusqu'à Tizi Gheniff par les montagnes de Beni Khalfoune où nous n'avions à craindre ni barrage, ni embouteillage, le seul risque provenant de quelque passage à l'improviste d'un sanglier...
Nous décidâmes donc de suivre les rencontres de cette coupe du monde dans ce sympathique village de Tizi Gheniff et le soir, après dîner, nous nous mettions à 5 dans chaque voiture et nous prenions le départ en spéculant durant tout le trajet sur les scores des confrontations que nous allions voir...
Mais nous n'étions pas seuls à avoir découvert la télé couleurs de Tizi Gheniff... Nos voisins et amis de Kadiria en avaient eu vent eux aussi... et c'est ainsi que le café de ce village devait réserver toute une partie de ses chaises à notre groupe mixte qui faisait preuve de solide solidarité parce que, à l'époque nous étions de la même commune, la nôtre ne nous ayant été reconnue que 6 ans plus tard.
Dans le groupe de Kadiria, il y'avait un monsieur d'une rare faconde et d'une belle gouaille... Said Mecied, Pereira pour ses intimes était arbitre de football et dirigeant d'un petit club local... Avec ses yeux malicieux surmontés de gros sourcils, sa barbe délaissée et ses moustaches vives, Said Pereira était à lui tout seul un véritable spectacle et ses réflexions à haute voix, sa gestuelle, ses onomatopées, ses invectives contre les arbitres, ses analyses qu'il voulait convaincantes, étaient peut-être plus motivantes pour nous que les prestations des équipes qui évoluaient sur l'écran de la télé...
Le 10 juin 1978, c'était à la Tunisie d'affronter l'Allemagne de l'Ouest et le match était décisif car après la large victoire face au Mexique, notre représentant ethno-géographique et religieux avait fait un faux pas devant la Pologne et devait se rattraper durant cette rencontre pour aspirer à passer au second tour...
La rencontre se déroula dans un silence de plomb qu'entrecoupaient les seuls soupirs et ouf ! de colère et les coups de poings en l'air ou les claques sur les cuisses de notre ami Said Pereira...
Quand les jeux furent faits et que l'Allemagne arracha le nul, Said Pereira, au comble de la frustration eut ses mots de profonde consternation: " kifach hebbitou yerb'houhoum !... yel3bou m3ahoum ou issuportiwhoum !" trad: "Comment voulez vous qu'ils les battent... ils jouent contre eux tout en les supportant !"
Said Pereira a été assassiné par les terroristes une quinzaine d'années plus tard... mais sa sentence est restée et elle nous fait comprendre aujourd'hui le drame de nos peuples qui s'engagent véhémentement contre d'autres peuples et qui pensent pouvoir les battre tout en les supportant...

18/11/2018

PLAQUES A PART

 Chez nous on est catégorique... La seule langue valable c'est l'arabe !... Ailleurs on a préféré le bilinguisme avec écriture du tamazight en caractères latins...plus loin en tifinagh et un peu plus loin en lettres arabes... Dans d'autres cités on a opté pour le français wahdou sec ou en mélange avec l'arabe ou le tamazight latinisé, tifinaghisé ou arabisé et dans d'autres villes, le choix s'est porté pour ...rien !...



C'est pour vous dire la cacophonie qui caractérise cet aspect de la gérance de nos espaces publics (et privés)...
Monsieur Bedoui qui semble avoir découvert les plaisirs de la fastuosité des réceptions et à qui on déroule le tapis rouge sous les airs de la zorna à chacune de ses visites dites "de travail et d'inspection", doit avoir remarqué cette anarchie dans la signalisation publique s'il a eu la présence d'esprit de ne pas focaliser sur les détails du protocole...
Les walis qui font les matamores télévisés devant les frileux et craintifs responsables qui se laissent savonner sans honte, ces walis devraient avoir remarqué que chacun des maires de leurs territoires en fait à sa tête, selon qu'il soit arabisant, francisant, anglicisant, berbérophone ou analphabète trilingue...
Il est pourtant facile aux responsables administratifs d'imposer aux élus un prototype de plaque pour ces histoires là... mais tout le monde sait que s'ils ne le font pas ce n'est pas par défaut de perspicacité mais par défaut d'autorité car ils sont incapables de sanctionner tout manquement aux règles qu'ils auraient établies...
Moi je sais que cette question est accessoire et qu'en l'occurrence c'est l'état de ces rues et de ces infrastructures qui est plus important que la plaque qui les signale, mais je me dis que nous ne perdrons rien à harmoniser notre environnement afin qu'on ne se sente pas en Moldavie à Azzazga, en Pennsylvanie à Birine et en Tasmanie à Bin El Ouidène... et j'aimerais bien que le dispensaire de Sidi Khelili comme celui de Ahmar Khaddou ou celui de Djebahia soient indiqués par une plaque identique... ça nous enlèvera au moins l'impression de nous trouver devant des barrages douaniers à chaque barrage filtrant ou embuscade au radar anti PC...
Et tant que nous y sommes, je suggérerais bien à notre Bedoui national de nous changer les indicateurs actuels de nos wilaya qui font d'elles des chiffres froids sur un tableau pour leur donner quelque fantaisie...
On pourrait par exemple les identifier par des lettres: BA pour Batna, BI pour Bougie, OR pour Oran etc... ça ressemblera un peu au tableau de Mendeleïev mais c'est plus beau qu'une suite de chiffres... A charge pour les services psychologiques pour ne pas dire politiques du ministère, de convaincre les citoyens que dans ce genre de chose ce sont les lettres latines qui se prêtent mieux au jeu... d'autant plus qu'avec les lettres latines nous pourrons donner du VT pour Vguayet, ce qui n'est pas permis en lettres arabes... et si quelque bigote récalcitrance se manifestait, de la balayer en lui rappelant que les non-arabes ont bien adopté les chiffres arabes quand ils ont vu qu'ils étaient plus pratiques que les chiffres romains !...
On pourrait même convoquer les APC et APW à voter des armoiries pour chaque commune et wilaya... ces assemblées serviraient au moins à quelque chose !... mais là, je crois que je suis allé trop loin dans mes divagations alors faites comme si ma goult walou !

18/11/2018

QUELQUES VÉRITÉS BONNES A RÉPÉTER


QUELQUES VÉRITÉS BONNES A RÉPÉTER
Ana je peux comprendre les critiques les plus virulents de KD, Sansal, Grine, Ouattar ou Djaout... comme je comprends ceux qui les défendent bec et ongles... c'est leur droit ! Et un homme public (un écrivain l'est) doit être adulé ou détesté ou... inspirer une belle indifférence...
On peut discuter des prix qu'ils ont décrochés ou qu'ils ont ratés, de leur style que les uns peuvent trouver excellent alors que les autres peuvent juger exécrable... machi mouchkil (1)...
Tenez ! ana j'aime Boris Vian dont j'ai lu tous les livres et je déteste Guy Des Cars dont je n'ai lu aucun livre... kach wahed issellni ?(2)... que celui qui n'est pas d'accord avec mon choix vienne me faire glisser quand je passe mon chemin !
Ce qui est inacceptable c'est qu'on en arrive à critiquer le critique... que sa critique soit en faveur de l'auteur ou en sa défaveur...
J'ai vu se dresser des barricades et s'ériger presque des bûchers entre des amis parce que certains n'aiment pas que l'on aimât un auteur quand d'autres refusent qu'on le détestât (je ne sais pas si cette forme de subjonctif est la bonne mais là n'est pas notre sujet et de plus, j'ai le droit à l'erreur car je ne suis pas encore écrivain)...
J'ose donc dire à mes ami(e)s des deux bords: Allah yah'dikoum !(3) critiquez comme bon vous semble, mais admettez que les autres puissent avoir un jugement différent du vôtre et ne les insultez pas!...
Essayez de les convaincre si vous pouvez sinon khallikoum men djedd yemmat yemma'houm !(4)...
Voilà et si certains sont tentés de lever leurs boucliers contre ma petite personne, qu'ils se ravisent en se disant que... ma goult walou!(5)
1- Pas de problème !
2- je n'ai de comptes à rendre à personne.
3-Dieu vous assagisse
4-Laissez tomber les grands pères des mères de leurs mères
5-Je n'ai rien dit.
18/11/2014

DÉPUTÉS ET MINISTRES

 Bacha étant occupé, je me retrouve à me demander ce que je pourrais faire de mon Vendredi...



Je peux bien sûr "pieusailler" comme tout le monde en prenant ma douche, me rasant la barbe, me vaporisant un parfum de contrefaçon sur le corps et attendre l'appel du muezzin en faisant attention à ne pas salir mes habits blancs importés du Pakistan, de Séoudie, de Chine ou de Turquie tout en me curant les dents au siouak... mais ce n'est pas mon fort...
En attendant de me décider ou que Madame vienne, les mains sur les hanches, me dire: "dicidit !", je suis là à me prélasser sur mon lit en vous lisant...
Et c'est en parcourant vos murs que je suis tombé sur une vidéo de la télé la plus vue en Algérie, traitant de deux questions posées aux députés du peuple:
- Quel est le prix des carburants dont vous avez entériné les augmentations ?
- Combien de ministres compte le gouvernement de Boutef IV ?
Je n'aime pas le sourire des députés... je suis certain que vous aussi vous détestez cette manière fade de sourire et ce rictus dans lequel on distingue une gêne imbécile sur des figures trop grasses pour ne pas cacher un bas opportunisme, un gros arrivisme et une vilaine concupiscence...
Et je n'aime pas aussi cette propension toute algérienne à vouloir répondre à toute question même quand on n'en a aucune idée...
Les députés ont bien sûr répondu à côté en s'excusant par un trait d'esprit qu'on ne peut qualifier que par un mot tiré de notre langue populaire: "b'sala"...
Mais je vous avoue qu'après la bordée de jurons que j'ai adressée à ces messieurs-dames pour leur ignorance de ces choses si évidentes à première vue, je me suis gratté le menton et essayé d'y répondre...
Et là, surprise !... Si mes réponses pour la première question se rapprochaient de la réalité, je me suis rendu compte que, hormis Ghoul pour le tourisme, Belaiz pour l'intérieur, Meddelci pour les Affaires Etrangères, Ould Abbas pour la Solidarité et Louh pour le Travail et les Affaires Sociales, je ne pouvais nommer aucun autre ministre... et je pourrais me tromper car hier j'ai appris que Ferroukhi n'est plus ministre de la culture ou de l'agriculture et que c'est Grine ou je ne sais plus qui, qui l'a remplacé... forcément !... avec tous ces remaniements...
Je suis quand même sûr des noms de deux ministres: Benghabrit pour l'Education et Boudiaf pour la Santé... la première parce qu'elle a défrayé la chronique avec ses histoires de bac et le second pour ses histoires de Paracetamol et de traitement miracle du diabète...
Mais moi, je ne suis pas député... le mazout je le paie quel qu'en soit le prix et les ministres, ça me ferait une belle jambe d'en connaître les noms, moi qui ignore même celui de notre Chef de Daira...
18/11/2016


NB ... Vous aurez remarqué comme moi ces gueules d'enterrement... comment voulez vous qu'avec ces gueules là vous n'instauriez pas le taciturnisme comme constante nationale ?

UN COING DE PARADIS

 C'est la journée du coing... "el ghassass" de chez nous... "esfardjel" depuis "kamouss 3ammi Messaoud"...

En me documentant un peu sur ce fruit, j'ai découvert que la Turquie en produit le tiers de tout ce qu'on récolte mondialement et que le Maroc se trouve classé à la 3e place avec 30 000 T par an... quant à nous, nous faisons partie infime de tout le magma des autres pays non classés dont la production dépasse à peine le double de celle de notre voisin de l'ouest... mais ce n'est pas bien grave puisque nous le surpassons en football (1)...
En football où nous avons rossé la Tanzanie par un 7 à 0 dont on ne trouve exemple qu'en remontant jusqu'à 34 ans dans les annales de ce sport...
Ce beau résultat permettra aux 20 millions de rigolus que compte le pays de cultiver l'ego national jusqu'au nirvana et aux 20 millions de tristus de cacher difficilement leur déception pour avoir raté le spectacle des mines défaites qui auraient suivi une défaite qu'ils espéraient...


Il permettra aussi à l'entraîneur national de retrouver le sourire après la tempête déclenchée contre lui par la secte de Dely Brahim et son Raouraoua de gourou...
En parlant de secte, c'est justement le 18 novembre 1978 que celle du "Temple du Peuple" se livra à un suicide collectif sur ordre de Jim Jones, son gourou... 912 personnes, voulant fuir une apocalypse nucléaire annoncée par leur père spirituel se donnèrent la mort en prenant un breuvage cyanuré !...
Le révérend Jim Jones but aussi de ce breuvage et mourut avec ses ouailles...
Ce n'est pas le cas des gourous de chez nous qui nous emportent en masse vers l'enfer mais qui ont pris le soin pour leur part de s'acheter un ticket pour le paradis...
18/11/2015
1- Nous sommes en 2015...

EDDENYA BENT EL KELB

 


Bonjour... il est 6h et il fait encore nuit mais c'est l'heure des braves travailleurs qui doivent braver le froid matinal pour gagner leur pain quotidien...

je me lève en pensant que tous les Ammar Saidani de la République doivent encore roupiller suavement dans le confort de leurs lits douillets, de ce côté ci ou de l'autre côté de la méditerranée ...
Eddenya est ainsi faite... nos montagnards l'appellent "bent el kelb" ...
les honneurs appartiennent à celui qui sait s'abaisser pour les ramasser disait quelqu'un et les Grecs croyaient en Plutus, le dieu de la fortune qui était aveugle parce que Zeus voulait la distribuer au hasard et non la donner à ceux qui la méritent...
Mais à bien réfléchir, je préfère cette vie (que certains peuvent aussi m'envier) à celle de tous les Amar Saidani... dit il en espérant que personne n'aurait l'idée de penser au renard devant les raisins verts...
Aya nharkoum mabrouk et que notre bonheur demeure...
18/11/2014

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...