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jeudi 12 novembre 2020

VENDREDI 13

 Nous sommes le Vendredi13 novembre 2015 et il est 6h... C'est toujours l'été indien, nuits fraîches, journées chaudes.

C'est le weekend et je ne sais pas encore ce que l'actualité va nous concocter pour nous "l'insipidiser"...
Normalement on devrait contraindre l'homme politique à s'ôter de notre vue et à ne pas nous casser les oreilles durant nos jours de repos, de même qu'on devrait imposer à tous les hommes en uniforme de se mettre en tenue civile, même dans leur guérites et à ranger leurs flingues, leurs radars et leurs carnets de contravention.
C'est déjà une bonne chose que les journaux ne sortent pas, sauf El Khabar et El Watan parce que, même si on ne les lit plus, leurs unes avec la tête de Saidani ou de Khalida Toumi, ça stresse rien qu'à les regarder...
Pour profiter pleinement de notre repos, nous devrions aussi interdire de sortie les hommes de culte car notre quotidien s'est tellement bigotisé que nous rencontrons aujourd'hui des exégètes à tous les coins et à tous les instants de notre vie: au boulot, dans le bus, au marché, à l'école, au stade, au tribunal, à l'hôpital, à la fête et même... au bar !
Mais pour cette frange des gardiens du troupeau, ce sera impossible car elle a réussi à force d'entrisme à faire en sorte que notre jour de repos soit entièrement voué à notre culte !...
C'est à mon avis la principale cause de notre sinistrose...
Depuis 1976, quand Boumediène eut l'idée de nous distinguer du monde en nous décalant notre repos hebdomadaire de 2 jours, nous avons implicitement compris que notre bonne foi est contraire à l'effort, à l'humour, à la vie, faisant notre l'interprétation du 7e jour donnée par d'autres religions que la nôtre... alors que nous savons que Dieu ne connaît ni repos ni sommeil...
Ailleurs, le repos hebdomadaire qui, à l'origine pouvait avoir des raisons d'ordre religieux les a perdues au cours de l'histoire pour ne conserver que celles qui ont trait au droit du travail et à l'intérêt de la famille... Faisant un énorme bond en arrière, nous l'avons soustrait au dimanche pour le confier au vendredi...
Cela ne nous a fait gagner ni la foi, ni le repos...
Ce n'était pas du tout indiqué car il faut reconnaître qu'aux 6 jours de tir-au-flanc nous avons ajouté une journée de faux semblant... la seule où nous faisions l'effort de travailler !...
Ceux qui seraient tentés de m'exprimer quelques vertes répliques pour mon hérésie sont priés de rengainer leur indignation... je suis disposé, pour leur faire plaisir et surtout pour leur éviter l'apoplexie, à me dédire en leur affirmant que... ma goult walou !...
13/11/2015

LE PILORI EN GUISE DE PANTHEON

 Il y'a une quinzaine d'année quand le Maccarthysme d'Ouyahia-Adami frappait les cadres gestionnaires sous les applaudissements d'une certaine presse et d'un peuple qu'elle avait aidé le pouvoir à conditionner, j'avais écrit ce texte qu'un journal marginal avait osé publier...

J'appréhendais en ce temps la que l'indigne campagne arrive jusqu'à moi... Ce fut le cas mais bien plus tard et moi aussi, du haut de mes 3 décennies de gestion sans faute, je dus tomber dans la trappe et m'échiner durant 5 ans à prouver mon innocence devant une justice qui a failli me condamner sans pouvoir apporter la moindre preuve de ma culpabilité...
En hommage à tous ces cadres gestionnaires qui ont bâti le pays et qui sont morts avec la rage au coeur ou qui continuent à vivre avec leur retraite de misère, je ressors ce texte...
LE PILORI EN GUISE DE PANTHEON
3000 gestionnaires du secteur public croupiraient dans les geôles de la République.
Ces gestionnaires n’ont pas laissé leurs places vacantes puisque d’autres gestionnaires les remplacent au fur et à mesure qu’ils passent à la trappe; les remplaçants, en attendant eux aussi de passer à la trappe, n’hésitent pas, pour remercier ceux qui les ont placés, à enfoncer encore plus ceux qui les ont précédés, en faisant leur, cet adage qui dit que l’absent a toujours tort...
L’UNEP qui se trouve moralement obligée de défendre les premiers sans renier les seconds ne peut faire autrement que s’insurger sporadiquement tout en sachant que ses coups de gueules ne seront considérés que comme des bâillements de gros toutou inoffensif.
l’UGTA qui a fait des gestionnaires ses cibles préférées parce qu’ils représentent des boucs émissaires très pratiques ne se frotte même pas les mains de satisfaction et se tait comme pour dire qu’elle ne tire pas sur les ambulances; et Ouyayia qui a la partie belle, jure à qui veut l’entendre que les fournées de cadres qu’on envoie au purgatoire ne méritent que ce qui leur arrive et qu’il s’agit d’une nouvelle politique durable d’assainissement et non d’une campagne " manu pulite " à visée électoraliste ou politicienne.
Si le RND et le FLN se taisent piteusement, le RCD, ETTAHADDI, l’ANR, le FFS, le MAJD et même le HMS s’insurgent, plus pour critiquer Ouyaya que par sympathie pour ces cadres. C’est de bonne guerre... seuls les crétins et les naïfs continuent à croire que la politique qui ne croit qu’à l’opportunisme peut rimer avec la sincérité ou la morale.
En résumé, un cadre gestionnaire en prison, ça vous arrange beaucoup d’affaires...
Celles de l’administration qui réussit à mettre un nom sur une gabegie qui n’est due qu’à ses inconséquences; celles d’ une justice qui démontre que nul n’est au dessus de la Loi (sauf ses servants), celles du peuple à qui on donne à manger du cadre, faute de pain, celles des partis politiques qui y trouvent un terrain de lutte compensant l’indigence de leurs programmes, celles d’une certaine presse qui y trouve la sensation pouvant faire diversion à la lassante et indécente litanie des massacres terroristes etc...
En réalité, les vols, les détournements, les trafics d’influence, le népotisme, le gaspillage et tous les fléaux qui caractérisent la gestion humaine des biens publics comme la fuite fiscale caractérise la gestion des bien privés, ne datent pas d’hier et ne s’arrêteront pas demain. Et si aujourd'hui on découvre avec des yeux de vierge effarouchée l’étendue du scandale, ça ne veut absolument pas dire qu’hier ce fut moindre ou que demain ça sera moins pire.
Le pourfendeur attitré des laïco-assimilationistes n’a pas dit que des bêtises... il a affirmé un jour que ce sont les procédures qui ont permis sinon encouragé les abus et non une quelconque pulsion atavique de l’ algérien à la malversation.
Et si on assiste à cette brutale levée de boucliers aujourd'hui spécialement, cela n’est pas dû au fait que les juges d’ aujourd'hui soient plus intègres ou plus compétents que tous ceux d’hier, que le gouvernement Ouyayia soit plus honnête que tous ses prédécesseurs, que la politique d’ aujourd'hui soit moins permissive... ce serait accorder un excès d’honneur au présent et une perfide indignité au passé. De même que les gestionnaires d’ aujourd'hui ne sont pas une caste de diables rouges comparés aux gestionnaires d’hier qui furent des anges candides...
Depuis que ce pays a conquis le droit de s’auto-gérer, il a toujours fait en sorte d’entourer le décideur d’une foule de pseudo-censeurs siégeant - pour la forme - dans des commissions, comités, assemblées etc... Ce fut une idée noble; mais dans la pratique, c’est ainsi qu’on a cautionné tous les grands écarts...
Les décideurs avaient le beau rôle au temps d’avant la crise puisque toutes leurs décisions étaient entérinées par ces structures gigognes composées généralement de béni-oui-oui qui leur donnaient quitus à main levée en pensant aux agapes qui suivaient leurs sessions et en exploitant à fond la dilution de leur propre responsabilité dans l’anonymat que confère la " décision collégiale ".
Aujourd'hui aussi, sous prétexte de baliser les espaces d’intervention des décideurs afin d’éviter les abus, on a réinstallé d’autres formes de structures de contrôle et de censure qu’on appelle pompeusement " conseils d’administration ", " assemblées générales des actionnaires ", pour ne parler que des entreprises publiques; des conseils et assemblées composés d’administrateurs choisis eux-mêmes dans une totale opacité et qui doivent cautionner les décisions de PDG parachutés on ne sait comment ni d’où.


Et entre les deux périodes, livrés à eux-mêmes, face à la perte des repères et à l’abandon des règles établies, les gestionnaires qui ont dû faire violence à leur légalisme pour faire tourner l’activité, sans avoir la possibilité de faire entériner leurs actes par des structures démissionnaires ou devenues obsolètes, se trouvent accusés d’avoir pris des décisions unilatérales derrières lesquelles, à chaque fois, on soupçonne la recherche de l’ intérêt personnel et où on lit toujours la mauvaise intention (Ah qu’il avait raison ce quidam qui disait à la manière de Monsieur de Lapalisse qu’on ne peut prêter que ce qu’on possède!).
La Révolution est véritablement un ogre qui dévore ses propres enfants... Et tous ces cadres qui croupissent dans les geôles et dont on finira par libérer la plupart pour innocence avérée, mais dont on ne pourra jamais cicatriser la blessure morale, représentent une preuve vivante d’ingratitude à l’encontre de messieurs qui ont osé assumer leurs responsabilités quand d’autres qui aujourd'hui s’érigent en " monsieur Propre " ont préféré ne rien décider pour ne pas avoir à se tromper...
Pour avoir assumé leurs responsabilités dans la période de grands troubles que nous avons traversée ces cadres méritent non pas d’être cloués au pilori mais d’être placés au panthéon.

QUE REVIVE LE CULTE DE NOTRE PERSONNALITÉ !

 Devant les autoflagellations que nous nous administrons de manière trop synchronisée pour ne pas être préméditée, j'exhume pour vous ce texte que j'ai écrit le siècle passé dans un journal qui m'avait donné l'hospitalité de ses colonnes...



QUE REVIVE LE CULTE DE NOTRE PERSONNALITÉ !
Pour faire passer la fadeur des débats politiques entre dinosaures et donner des couleurs au quotidien métro boulot dodo des beaufs, la grande meute journalistique hexagonale rabat à l'occasion quelque gibier médiatique et lui tombe dessus à bras raccourcis.
Et pour joindre l'utile à l'agréable elle use de tous les artifices informatifs: gros plans, flash back, poids des mots, choc des photos , etc. . . afin de faire par extrapolation de tout insignifiant fait divers un hymne à la civilité de Fafa en en faisant un réquisitoire contre la sauvagerie d'autrui...
Voyez comment elle a déployé tous ses micros et caméras pour montrer le petit tatar russe qui a trucidé six de ses proches... "il était pourtant très intelligent puisqu'il avait appris le français en moins de deux années" (sic)
Voyez aussi comment elle s'en est allée traiter à coup de grosses manchettes l'affaire de Sabrina qui a étranglé Leila dans les toilettes d'un lycée et voyez avec quelle douceur elle a déniché quelque part ce courageux petit français de quatorze ans à peine qui a sauvé une concitoyenne de 3 ans de la noyade "en se jetant dans une eau qui ne faisait pas moins de 14 degrés Celcius" (resic)..."courageux et modeste en plus !" (reresic).
C'est de bonne guerre ! Pour cultiver le prestige d'un peuple, la presse dont c'est aussi le rôle (malgré tout ce qu'on ergotera) fait des comparaisons en catimini entre la petitesse des autres et la grandeur des siens.
Ce qui est de très mauvaise guerre, c'est notre comportement sado-masochiste à nous autres qui, à longueur de colonnes et à flots de salives, ne savons faire de comparaisons qu'entre la pseudo-grandeur d'autrui et la pseudo-petitesse des nôtres...pour nous étonner après coup de rencontrer des con-citoyens et con-patriotes qui n' interprètent la citoyenneté et le patriotisme que comme de parfaites c...ries...
Nous qui portons encore comme un étendard notre complexe du colonisé et nos masques blancs sur nos peaux noires, nous devrions - imiter pour imiter - prendre exemple sur ceux de l'autre rive de la mare nostrum et développer un peu ce culte de notre personnalité au lieu de continuer à vouer notre génie aux gémonies en faisant par comparaison l'apologie surfaite du génie d'autrui.
13/11/2014

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...