LES BOUCHONS ... UN SABOTAGE ECONOMIQUE

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EL QIRAT

القراط و ما ادراك ما القراط

El Qirat... oua ma adraka ma el Qirat.

Je ne connaissais pas ce mot...

Je l'ai appris depuis quelques heures...

C'est une pratique d'une grande noblesse et qui a encore cours dans certaines de nos campagnes.

Des hommes et femmes ayant atteint un âge qui leur fait entrevoir que leur fin est proche décident de se doter d'une "sadaqa djarya"... une offrande à effet durable...

Ils s'achètent quelques têtes d'ovins, de bovins ou de caprins et les offrent à des personnes démunies afin qu'elles puissent subsister de ce que les bêtes leur donneront...

Mon ami m'a dit que c'est cette offrande qui explique le phénomène de ces vieilles bergères qui, démunies de tout, possèdent tout de même quelques bêtes qu’elles entretiennent comme elles peuvent...

Ceux qui consentent cet « investissement » préfèrent donner des bêtes à élever plutôt que de l’argent car l’argent ne dure que le temps qu’il soit dépensé, tandis que la bête dure autant qu’elle vivra et vivra sa lignée qui peut durer une éternité…

Ils disent – à juste titre – qu’ayant engendré cet
investissement productif, ils bénéficieront symboliquement d’une part de tout ce qu’il générera comme bienfaits, un peu comme quelqu’un qui plante un arbre ou creuse un puits.

Cette noble pratique est le fait de gens qui ne sont généralement pas d'une grande aisance matérielle mais qui possèdent une grande richesse morale...

Ceux qui sont riches de leurs comptes en banques et les VIP eux, thésaurisent leurs fonds dans des banques d'outremer et investissent dans les paradis fiscaux et quand ils arrivent au bout de leur existence, au lieu d'appliquer le Qirat dont ils ignorent même le nom, préfèrent aller payer à prix fort leurs séjours dans les hôpitaux de France et de Navarre pour essayer vainement de prolonger une vie sans générosité qu’ils pensent pouvoir étendre au-delà de son terme.

OU IL EST QUESTION DE FAÏENCE ET DE MINISTRES..

BONS BAISERS D’ALGÉRIE ET D'AILLEURS

Il n'y a pas de sujets "sans importance"...

La question du "teslam" est à mon avis un bon sujet à débattre en long, en large et en travers.

Tout le monde a en effet remarqué que la mode de la bise s'est graduellement imposée même aux hommes après avoir été l'apanage des femmes.

Avant, quand les hommes cultivaient leurs moustaches, les retrouvailles, quelle que fût la durée de la séparation, se célébraient à poignées de mains énergiques et à coups de tapes sur l'épaule...

L'Homme n'offrait jamais sa joue, pas même aux enfants (les siens, les proches ou ceux du voisinage) car le respect imposait de poser la bise de l'embrasseur sur la chéchia ou le turban de l'embrassé...

Je pense que l'abandon des couvre-chefs est pour beaucoup dans la descente de la bise, du sommet du crâne vers le plat des joues...

Les bises sur la joue avaient lieu deux fois l'an... à l'Aid El Fitr et à l'Aid El Adha peut être parce qu’en ces jours sacrés les hommes se rasaient, se parfumaient et pouvaient donc offrir des surfaces faciales moins rugueuses et plus agréables aux sens olfactifs...

Les bises d'aujourd'hui relèvent aussi, à mon sens, des nouvelles civilités que nous nous imposons comme pour expier les fautes commises depuis des temps immémoriaux du fait de notre culture et de nos traditions...

Parce qu'un exégète a ordonné le salamalec comme unique salut agrée, nous avons perdu nos succulents "s'bah el khir", "messelkhir", "bqaou bel 3afia" etc...

C'est vrai que la "Salam a3likoum !" et sa réplique "A3ikoum essalam ourah'mat'Allah" se disaient aussi mais c'était si naturel, si spontané, si sincère comparé au "Essalamou 3aleikoum" ou "Salamoun 3alaïkoumou" et leurs répliques: "Oua 3aleikoum ma q'oultoum" que caractérisent l'emphase, la préciosité et la bigoterie...

Je pense que les embrassades d'aujourd'hui sont une autre manifestation de l'"hypocrisie sociale" dont nous sommes devenus adeptes le jour où nous avons décidé de privilégier le "savoir-paraître" sur le "savoir-être"...

Et c'est un spectacle que je trouve franchement déplaisant que ces bises que se donnent les hommes, les mains enfoncées dans les poches de leurs paletots...
17/4/2008