Rechercher dans ce blog

vendredi 9 avril 2021

LE LIVRE ENTRE A-CULTURE ET E-CULTURE

 LE LIVRE ENTRE A-CULTURE ET E-CULTURE

« Je crains l’homme d’un seul livre » disait St Thomas d’Aquin…
La sentence a été différemment interprétée. Certains ont compris une reconnaissance de la puissance de tout homme qui maîtriserait parfaitement son sujet, d’autres l’ont interprétée comme une mise en garde contre toute personne qui ferait une fixation obsessionnelle sur une seule passion …
Dans notre cas, ce n’est pas l’homme d’un seul livre que nous devons éviter, plaindre ou redouter mais celui d’aucun livre !
Car l’homme d’aucun livre n’a ni base ni assise, ni principe ni projet, ni morale ni scrupules, ni passé ni avenir.
Dans un reportage réalisé par une télé privée et largement repris par les réseaux sociaux, nous avons eu à nous farcir les têtes de lune de nos député(e)s bégayant devant la question « quel est le dernier livre que vous avez lu ? »…
La plupart de nos gloutons leveurs de bras se sont échinés, l’index sur le menton ou se grattant la tête, à se souvenir d’un auteur ou d’un titre dont ils avaient vaguement entendu parler, afin de pouvoir étaler une culture qu’ils n’ont jamais eue. Ne pouvant s’en rappeler, et pour cause, ils se sont esquivés par une réponse payante en ces temps de bigoterie en lançant en forme d’Eureka : « le Coran »…
La journaliste qui eut l’idée de dévoiler cette f’dhiha a oublié un seul détail : les députés ne sont pas nés députés… Ils viennent à 80% du corps enseignant et à 20% du magma des autres catégories socioprofessionnelles.
Cette chaîne aurait était très bien inspirée d’aller questionner les enseignants en sit-in dans un de leurs innombrables et récurrents piquets de grève !... Elle nous aurait permis de savoir que ceux qui sont chargés de donner le goût de la lecture à nos enfants sont les derniers à se soucier de cette nourriture spirituelle…
Combien d’enseignants ont-ils, en effet, lu le moindre livre, combien d’entre eux ont-ils crée, entretenu ou financé à l’instar des instructeurs d’antan des bibliothèques dans leurs écoles, combien ont donné à leurs élèves un livre à lire durant leurs vacances pour en faire l’exposé à la reprise des cours, combien de bouquins sont distribués en prix aux élèves méritants, à combien de potaches a-t-on fait faire des voyages organisés à la foire du livre comme on leur fait faire les piquets d’honneur pour accueillir les « illustres hôtes » qui viennent en visite d’ « inspection et de travail »…
Triste constat…
Triste constat, à relativiser toutefois, en situant le livre dans son contexte culturel et en le comparant au cinéma, au théâtre, à la bande dessinée, à la peinture etc… pour se « rassurer » s’il y’a lieu, en se rendant compte que c’est toute la culture d’antan qui a f… l’camp sous les coups de boutoir d’une a-culture imposée par des interactions socio-économiques multiples qui ont instauré le principe de l’intérêt matériel comme unique souci vital pour l’ici-bas et celui du salut de l’âme comme seul objectif pour l’au-delà et classé toutes les passions autres qu’affairistes ou religieuses comme pertes d’argent, de temps et d’énergie…
Triste constat pour les rêveurs et nostalgiques de la beauté des choses qui voient la culture d’ antan laisser place à une e-culture débridée qui ignore la beauté du verbe, l’odeur du papier, les feuilles écornées qui renvoient aux « arrêts sur image » de lectures passionnées… une e-culture qui boude la lecture et se f… pas mal de l’orthographe et de la syntaxe comme elle ne ressent rien devant le livre, sa beauté, son poids, sa symbolique…
Mais si le livre a fait les frais d’une révolution culturelle ou cultuelle, pourquoi diable les foires aux livres attirent elles encore tant de gens et font-elles encore recette pour les éditeurs et les organisateurs ?... Là aussi, il faut savoir faire les discernements qui s’imposent… Le Livre en qualité de vecteur de culture universelle compte pour très peu dans ces manifestations où les étalages sont surchargés de volumes finement reliés dont peu de gens s’inquiètent du contenu car destinés à dormir dans les rayons des bibliothèques de la frime et du m’as-tu-vu, et des ouvrages exégétiques des chercheurs de foi qui n’ont pas compris que la vraie foi, celle qui s’accorde et rime avec sincérité, ne se conjugue qu’au naturel et n’a pas besoin de tous ces artifices dont la revêtent les prêcheurs et autres interprètes des dogmes, qui en font un fonds de commerce juteux en n’arrêtant pas de vendre discours et fatwas … des livres scolaires aussi qu’on achète par nécessité parce que le programme d’éducation l’exige… livres à la qualité douteuse et qui font la fortune de nombre d’auteurs et d’éditeurs coupables de délit d’initiés dans des affaires de choix de titres et de contenus qui finiront un jour par dévoiler des accointances qui n’ont aucune noblesse…


Le leurre des foules qui se bousculent devant les volumes entassés ne doit pas faire illusion. Le livre est à l’agonie, victime des attaques conjointes de l’a-culture et l’e-culture mais aussi et surtout d’une politique privilégiant le conjoncturel au soutenu, l’effet spectacle à la tradition, l’éphémère au permanent… et favorisant superfétatoire et pédantisme.
10/4/2013

EVQA 3LA KHIR AYAQVOU

 Nous sommes le 10 avril 2014...

Les jours vont se succéder très vite pour nous mener à la date du 17 avril, fin d'une gestation éléphantesque qui nous donnera... une autre souris !
Vous verrez que, comme d'habitude, tout le monde va en sortir gagnant !
- Les boycotteurs pour avoir réussi à boycotter tout en émettant leurs réserves habituelles sur le taux de participation que le pouvoir aura manipulé,
- Louiza Hanoune et ses lièvres de co-listiers pour avoir fait de meilleurs résultats que ceux de 2009 et qui auraient été plus conséquents sans la fraude,
- Benflis pour avoir encore une fois remporté les faveurs des votants sans le bourrage des urnes,
- Bouteflika pour s'être fait élire, malgré son état, les bourdes de Sellal et Benyounés et l'adversité générale, dans un scrutin dont Ouyahia attestera, la main sur le cœur, de la transparence et de la régularité comme le confirmeront les observateurs arabes et africains qui se seront gavés de fruits de mer et de bonne liqueur dans les hôtels de luxe de Bab Ezzouar en regardant la télé pour rédiger leurs rapports...
Il y aura bien sûr une ou deux vidéos tournées dans quelque bureau de vote de quelque village perdu, montrant un bourrage d'urne dont Saadani dira que c'est un montage et qu'on finira par oublier...
Il y aura comme de bien entendu quelques défilés, les uns de soutien à l'heureux élu, les autres de colère contre le pouvoir illégitime mais la chaleur du climat va vite refroidir les ardeurs des uns et des autres et les satisfactions autant que les colères vont se dissoudre en postillons dans les cafés, les salles d'attente, les bus et les marchés...



Et puis tout rentrera dans l'ordre... les employés municipaux vont débarrasser les murs des lambeaux de portraits et démonter les tableaux d'affichage, les spéculations vont commencer sur la composante du nouveau gouvernement,
...Ouyahia reviendra au RND mais restera au Palais pour parler au nom du président, Belkhadem et Saadani devenus inutiles seront sacrifiés, les journaux privés vont revenir à des lignes éditoriales moins osées, les chaines de télé vont arrondir les angles de leurs prises de vues et limoger les animateurs de débats qui ont trop mimé Fayçal El Qassim et les événements en Crimée vont reprendre la une de l'actualité, ponctués par les galéjades religieuses de Cheikh Chemsou et les statistiques des gendarmes sur le nombre de permis retirés...
Bien sûr, si tout se passe selon le synopsis... sinon... "evqa 3la khayr ayaqvu !"...
10/4/2014

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...