Nous sommes le 29 dujambir 2965 el mouafiq li 29 Rabie El Awwal 1437 correspondant au 10 janvier 2016 (faut vous y faire dès maintenant !)… il est 3h du matin… la nuit est sereine…
Le grand bazar continue… Après le fameux rabbicide du 13 septembre 2015, nous eûmes droit à l’incursion de la bande des 19 dans l’arène politique… ce qui eut pour conséquence immédiate l’orage Hannouno-Saidano-tlibien que nous pensions interminable et lourd de conséquences pour ses acteurs mais qui s’est estompé comme il est venu, les ressorts n’étant pas remontés par les manipulateurs des clés dorsales…
Puis vint l’épisode de la Loi de Finances où il nous fut donné d’assister à une très belle représentation de marionnettes qui nous fit oublier toutes les menaces que portait cette loi pour notre futur immédiat.
Nous dûmes ensuite supporter le long intermède des hommages posthumes déclamés à tous les tons par tous les nouveaux fans de Da l’Hocine parmi lesquels nous avons découvert même un Saidani trop éploré pour être sincère et un Belhadj trop heureux de l'aubaine pour ne pas la saisir…
Puis on nous donna un petit encas à nous mettre sous la dent avec le procès Sonatrach qu’on cadra si bien qu’il n’apparut plus comme le procès du régime alors que c’est ce qu’il devait être…
On nous donna ensuite à voir un intermède burlesque avec le clown de service qui, à l’occasion de l’ineffable autorisation du crédit à la consommation nous gratifia d’une belle insulte de la religion de nos mères, encouragé sans doute par notre placidité après qu’un autre bouffon ait insulté nos pères depuis quelques années sans même que nous ne soulevions une seule banderole de protestation, pour la forme…
Ce fut ensuite le tour du prestidigitateur Ouyahia de rentrer en scène pour nous démontrer par les tours de passe-passe dont il a l’habitude et l’illusionnisme qu’il pratique avec l’art consommé de l’esbroufe, comment faire du neuf avec du vieux et comment mettre de la poudre aux yeux du peuple afin de lui faire prendre les vessies pour des lanternes …
Le spectacle qui promettait beaucoup semble avoir été gâché par la désaffection d’un public trop longtemps tenu en haleine et qui a perdu sa concentration surtout sous les coups de boutoirs d’une réalité qui s’avère beaucoup plus amère qu’elle ne paraissait…
Le cirque devant quand même continuer, on vient d’introduire Monsieur Nezzar sur les tréteaux où il risque avec ses gros sabots de casser toutes les potiches qui font le décor baroque de cette scène de l’absurde…
Monsieur Nezzar a eu l’outrecuidance de s’opposer à Monsieur Ait Ahmed de son vivant et d’avoir osé le démentir post mortem en affirmant que contrairement à ce qu’il avait affirmé, il ne lui avait à aucun moment proposé le koursi suprême de la République qu’il prétend avoir décliné…
Pour lui faire payer son crime de lèse-zaim, on lui a ressorti son janvierisme comme motif d’inculpation et restauré implicitement le kitukisme qu’on croyait révolu…
Aux dernières nouvelles, on aurait même dépoussiéré le paletot de Betchine pour lui faire jouer le rôle de témoin à charge.
Du coup, moi je trouve Nezzar sympathique malgré ses grands pieds et…sa grande gueule !...
Le spectacle continue !...
10/1/2016
