5 juillet 1830- 5 juillet 1962 - 5 juillet 2014. Je ne joindrais jamais ma voix a celles de tous les esprits chagrins qui prennent prétexte de n'importe quoi pour marquer un scepticisme sournois sur la réalité de notre indépendance ou sur sa finalité.
C'est vrai que le sacrifice de Ben M Hidi ne mérite pas la promotion d'un Saidani, c'est vrai que Aissat Idir aurait du laisser l'UGTA à un autre que Sidi Said, c'est vrai que Rachid Mekhloufi ne marchandait pas son engagement en faveur du drapeau comme le font les vedettes d'aujourd'hui, c'est vrai que Kateb Yacine n'était pas Sansal, ni dans l'art ni dans la manière, c'est vrai que M Hamed Yazid n'était pas Zaitout...
C'est vrai qu'El Moudjahid n'était pas Echourouk, c'est vrai que El Hadi R'Djeb n'est pas Cheb Abdou...
C'est vrai que les valeureux combattants de la Liberté espéraient mieux pour ce pays que de voir des radeaux de fortune emporter ses enfants vers des rivages moins stressants. Qu'ils n'ont certainement jamais pensé que l'indépendance acquise des hurluberlus imposeraient leur diktat sanglant sous prétexte de purifier une foi jamais démentie, qu'une administration plombée vienne abattre sa chape sur toutes les libertés et briser les initiatives, considérant le peuple par lequel le miracle est arrivé comme immature et suspect.
C'est vrai que la corruption et les passe droits sont des blessures infligées a la noblesse des espoirs de nos aînés...
Mais il reste quand même une vérité à reconnaître... Nous sommes LIBRES. Et il nous appartient de sauvegarder notre cohésion, notre unité et notre indépendance pour pouvoir au moins honorer les mémoires de Amirouche et Benboulaid, Hassiba et Ourida, Ali Maachi et Zabana dans le Grand Pays qu'ils ont libéré.
Son toilettage est une autre affaire. Car si nous désespérons de leur cause, nous ferons le jeu de ceux qui ont dénaturé leur combat, squatté leur victoire et réduit leur idéal a la bassesse de leurs petites ambitions...
5 juillet 2014
