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mercredi 26 mai 2021

SANS REGRETS

 J'étais devenu villageois. C'était en 1959-60...


J'étais élève du cours préparatoire chez Madame Carrillo... je suis tombé malade, angine ou laryngite, amygdalite ou ganglions (les grippes animalières et la Covid 19 n'avaient pas encore été inventées par Big Pharma), le fait est que j'avais une très forte fièvre et la gorge obstruée par une grosse protubérance douloureuse qui me faisait souffrir très fort même pour avaler ma salive.
Sur insistance de mes parents je suis allé voir l'infirmier du village qui officiait à côté de l'école, dans un dispensaire reconnaissable à la croix en béton qui ornait un de ses murs...
Sans me questionner ni me toucher, l'infirmier me donna un comprimé, je présume que c'était de l'"Aspro"...
Ne pouvant l'avaler à cause de ma gorge obstruée, je le recrachais sur le parterre...
Je ne sus comment je me retrouvai dehors avec le bas des reins endolori...
L'infirmier, un français, dans un accès de rage m'avait administré un mémorable coup de pied... il me suivit jusqu'au seuil de l'infirmerie et l'index tendu au bout d'un bras ferme, il me lança: "dégage ! cochon !".
Je rentrai chez moi avec la gorge encore plus bouchée sous l'effet de l'inflammation des ganglions et de la boule conséquente à l'humiliation que je ressentais...
Aux lendemains de l'indépendance, je vis le vieux Tahar N'Amar que Dieu ait son âme, prendre une échelle et un marteau... suivi d'une nuée de gosses, il escalada l'échelle et détruisit la croix en béton de l'infirmerie à coups de marteau.
Je n'en ressentis aucune tristesse.

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

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