Je crois que nous tirons à côté... comme toujours !
Nous aurions dû nous épargner les fleuves de larmes, d'encre, de salive et de mauvais sang que nous dépensons dans nos analyses, nos récriminations, nos regrets, notre dépit, nos insultes, nos colères, nos pleurs ou nos rires face à l'obstination du président à rester à son poste malgré son impotence et à celle de ses faux amis à vouloir le reconduire sous prétexte de fidélité et de continuité...
Nous aurions dû consacrer notre temps, notre énergie et notre matière grise à combattre non pas l'idée de la pluralité des mandats de M. Bouteflika mais celle des prérogatives que notre constitution reconnaît à l'institution présidentielle et qui en lui donnant des pouvoirs draconiens fait de notre pays une monarchie absolue à laquelle il manque juste une couronne...
Nous devons, sans perdre notre temps à organiser un référendum, forcer le pouvoir à exiger des députés et sénateurs de lever massivement leurs mains pour voter un amendement constitutionnel limitant au strict minimum les attributions du Président qui ne devrait faire que de la représentation comme dans toutes les républiques qui respectent leurs citoyens...
Quand cet amendement sera adopté, vous verrez que le locataire d'El Mouradia qui ne sera plus considéré comme un demi-dieu ne suscitera plus ces controverses et ces passions et le pays ne sera plus menacé de dislocation à chaque fois que son président terminera son mandat ou quittera la scène en plein mandat par démission, par impeachment ou parce qu'il aura passé l'arme à gauche !
30/8/2018
