Devant les exhortations récurrentes à nous étrangler faute de l'avaler, de tous ceux qui nous veulent du bien alors que "khobz'houm makhbouz" (leur pain est pétri), j'ai eu ces mouvements d'humeur qui sont montés crescendo en commentant le post d'un ami qui a fait de la dénonciation du pouvoir-régime-système son credo...
1- l'enfer c'est l'autre....
Continuons à nous mordre la queue, nous finirons bien par atteindre la tête... Et culpabilisons toujours "l'autre" parce que l'enfer c'est toujours l'autre...
Et rassurons nous en pensant que nous, nous accomplissons nos devoirs, tous nos devoirs "3la yedd echra3" et que c'est ce maudit Etat qui nous empêche de voler...bien que nous sachions voler...et que nous volons si allègrement...
Puis continuons à nous auto-suggérer que sans cet vilain Etat nous vivrons beaucoup mieux comme n'arrêtent pas de nous le dire au jour d'aujourd'hui une cohorte de ministres à la retraite dorée et de... premiers ministres à la rente assurée...
2- Wach tkhayyar men ouled Dzayer teddi Dzirii !
Et moi je persiste à croire qu'il y'a en ce monde une autre voie pour le bonheur que l'éternelle réclamation... la sempiternelle récrimination... et si on convient que les fondés de pouvoir sont tous des rapaces, on ne fait que démontrer implicitement que notre insurrection n'est motivée que par le refus du "pouvoir" de nous accorder une place en son sein pour pouvoir nous aussi jouir des bienfaits de la rapacité...
Moi je n'ai jamais cru en ces concepts de pouvoir-régime-système qu'on nous étale à longueur de colonnes de journaux et de publications sur les réseaux sociaux... Quand je vois que Benflis, Hamrouche, Sifi, Ghozali, Benbitour, Abdelhamid Brahimi et j'en passe viennent nous mettre en garde contre le système, j'ai envie de m'arracher le peu de cheveux qu'il me reste sur la tête...
Et j'ai quelque part l'impression que certains sont payés pour nous faire désespérer de ce pays... critiquer un homme, une politique, un acte de gestion, une option, un résultat, c'est le devoir de tout citoyen... mais que Boukrouh vienne nous faire des leçons de gouvernance aujourd'hui, après qu'il ait montré ce dont il fut capable en la matière, ou que Benyounes vienne nous parler des vertus de cette gouvernance après en avoir été hier un pourfendeur attitré me fait penser que makache elli khir men lakhor... wach tkhayyar men ouled Dzair teddi Dziri... avec ses qualités et ses défauts... ou ma goult walou...
3- Yaklou el ghalla ou issebbou el mella...
Il convient de dire à ces hommes, tous autant qu'ils sont, même les femmes "d'entre eux"... Tous ceux que j'ai cités ou zidelhoum les généraux qui se sont mis à la politique, les historiques de la guerre de libération, Louiza Hanoun, Menasra, Soltani, Djaballah, les éditeurs de journaux indépendants... ga3 kima rahoum...
Disons leur: " Abandonnez vos acquis que ce "pouvoir vendu" vous a généreusement octroyés... Abandonnez les acquis induits dont profitent vos femmes et vos enfants: villas, affaires, voitures, comptes en banques, passeports VIP, propriétés sur les rives de la Seine ou du Léman, et arwahou n'dirou thawra dj'dida (venez, qu'on fasse une nouvelle révolution) contre ce pouvoir-régime-système, mais ne nous prenez pas pour des imbéciles en sautant du pouvoir à l'opposition tout en gardant les privilèges que vous avez engrangés quand vous étiez au cœur de ce pouvoir ou quand vous lui serviez d'alibi pour faire croire à sa démocratie, et venez donc avec nous, ne nous poussez pas à aller tous seuls au charbon !"
Et cette fois-ci machi ma goult walou... GOULT'HA OU N3AWED N’GOUL'HA ET EN MAJUSCULES S’IL VOUS PLAIT!
30/10/2014
