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vendredi 6 février 2015

L'ARME DES CROCODILES

LARMES DE CROCODILES 



Il y'a des événements majeurs de l'actualité que je n'ai pas voulu commenter à chaud...

C'est le cas de le dire sans tragique jeu de mots pour l'exécution horrible du pilote syrien par les illuminés de l'EI...
Je sais les susceptibilités à fleur de peau dans ces tragédies... j'irai donc mollo..
J'ose donc dire que:
1- ce n'est pas parce que le crime est horrible qu'on doit faire de la désinformation... le pilote jordanien présenté comme otage était en réalité un prisonnier de guerre ...
2- Il n'était pas venu en touriste mais en soldat et sa mission consistait à bombarder donc à tuer et il devait s'attendre à son sort en montant dans le cockpit de son avion...
3- l'opinion est appelée à focaliser sur l'horrible méthode utilisée par l'EI pour exécuter le prisonnier... et cette focalisation sert les deux parties:
- les coalisés dont on occulte les rôles successifs dans cette guerre, depuis la destruction de l'Irak jusqu'à la subversion en Syrie puis la création de l'EI et enfin le cinéma du "containment" de sa menace, par ceux là mêmes qui sont à son origine.
- la politique de terreur de l'EI qui va de surenchère en surenchère dans l'horreur en espérant, à juste raison impacter sur le moral des forces engagées contre lui... poussant déjà les Emirats à faire défection même en cherchant prétexte dans de vagues considération de refus d'armer les tribus irakiennes...
4- la grosse batterie médiatique mise en branle, permet d'accréditer le caractère sanguinaire sous lequel on présente l'Islam dans une campagne tous azimuts et qui est trop bien soutenue pour ne pas être planifiée; et on remarquera que tous les supports médiatiques qui "analysent" cette horreur, le font non pas en l'imputant à des psychopathes mais en regard de la pratique religieuse qu'on va chercher dans ce qu'aurait fait Khalid Ibn El Walid ou édicté les obscurs fatawistes tout au long du parcours tumultueux de l'islam et de ses déviations...
5- Ce crime horrible exploite l'amnésie collective et est présenté comme le summum de l'horreur, eclipsant opportunément Ghaza et ses enfants écrasés, déchiquetés, écrabouillés par les bombes au moment où on commençait à envisager un procès contre les auteurs de ces carnages...
On comprend que, comme dans le cas Charlie, le crime ne profite pas, dans ces gros montages médiatiques de la terreur, à ceux qui le commettent et que les indignations sélectives ne découlent jamais d'un véritable sentiment de compassion envers les victimes ni d'une sincère révolte devant l'horreur...
Pour le reste, ma goult walou !...
7/2/2015

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