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samedi 2 mai 2020

DESTINS

DESTINS...
L’image contient peut-être : 1 personneEn mai ou juin 1976, j'ai répondu à une offre d'emploi de Bouteflika, ministre des affaires étrangères de l'Algérie de Boumediène. Malgré mon caractère casanier et ma liaison quasi "vernaculaire" avec cette terre, je me suis dit que je pourrais peut-être me faire "chancelier des affaires étrangères" (c'était le poste proposé).
A l'époque, l'administration qui ne s'était pas encore totalement "ogréifiée" répondait au citoyen...
je reçus une réponse négative mais si valorisante que je n'en fus pas très affecté: "votre niveau dépasse celui qui est requis pour le poste de chancelier, nous vous conseillons d'attendre que paraisse l'offre pour les administrateurs et de déposer votre candidature"...
L'offre n'est pas parue ou je ne l'ai pas vue et mes ambitions diplomatiques sont restées lettre morte...
Quelque temps plus tard, un concours pour le recrutement d'inspecteurs de la cinématographie fut organisé par le ministère de l'information qui était aux mains de notre Sahhaf, Abdelhamid Mehri Allah yerahmou...
Je passais l'examen et je fus reçu avec brio, puis on m'oublia...
Six mois plus tard on convoqua les heureux lauréats à 3 jours de séminaire à l'hôtel El Manar de Sidi Fredj... atmosphère studieuse conduite par des vétérans du ministère et du cinéma... repas de roi qui me changeaient de ma frugalité "oignonnienne"...
Ce fut un séjour très agréable dans un milieu auquel je ne pouvais même pas rêver...
Le séminaire terminé, je rentrais chez moi pour attendre ma décision d'affectation... plus de trois décennies plus tard, je l'attends toujours en me disant toutefois que ça doit être du cinéma...
Deux carrières ratées... celle de diplomate qui aurait fait de moi un Ouyahia ou un Zaitout et celle de cadre du cinéma qui était considéré comme moyen d'information et non comme art et qui aurait pu me valoir le poste de Mohamed Said ou celui de Khalida Toumi...
Des regrets ? ... Absolument pas !...
Malgré les déboires de la vie, malgré la hogra caractérisée qui m'a fait traverser le désert pieds et tête nue et m'a contraint après trente ans de galère pour ce pays à affronter des dizaines de fois des juges pour rendre compte de crimes que je n'ai jamais commis, je me sens heureux...
Heureux du seul fait que je peux toujours m'asseoir sur la margelle de la fontaine publique pour voir passer les cigognes, me repaître d'un croûton et d'une poignée d'olives maison, porter la casquette que je veux, me tailler la barbe comme je veux, me faire ami des ânes et disserter sur les hannetons, pouvoir étaler mes états d'âme sur le net sans m'affubler d'un pseudo...
Et surtout, surtout... pouvoir vous compter parmi mes ami(e)s!
3/5/2016

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