NOIR C'EST NOIR
Nous sommes le 22 Décembre… il fait nuit, il fait noir, il fait silence comme en parfait hiver, sauf que le mercure ne suit pas… le mercure et le vent, la pluie, la neige et tout ce qui fait cette saison…
C’est la nuit la plus longue de l’année… elle dure de 15h20 à 15h36 ne laissant au jour qu’une marge de manœuvre étroite de 8h24 à 8h40…
On comprend pourquoi on a fait de cette journée celle de la houille… et de l’orgasme !... le noir et le plaisir allant ensemble, surtout dans les pays à voiles !
C’est cette journée qu’a choisie Taubira la ministre-alibi noire de Hollande qui ne fait pas le poids devant la Rama de Sarko (en matière de plasticité s’entend) pour venir elle aussi faire son numéro à Alger au sujet du noir qui entoure l’affaire des moines…
Madame est là pour rencontrer aussi nos magistrats mais il est illusoire de s’attendre à ce qu’on aille jusqu’à signer un accord mutuel pour traquer les transferts obscurs de fonds car c’est un transvasement à sens unique qui bénéficie seulement aux hôtes chez qui Madame est invitée et Madame est trop polie pour indisposer ses hôtes et trop soucieuse des intérêts de son pays pour mordre les mains qui le font vivre…
Elle s’en ira parler de « déradicalisation », un terme qui rime avec dératisation à un auditoire qui l’écoutera diplomatiquement seulement, en se disant que la France, terreau des radicalismes n’a en réalité aucune leçon à donner en la matière à d’autres pays puisqu’elle en est la première pourvoyeuse en terroristes, car ses fondés de pouvoirs font tout pour pousser leurs citoyens vers le radicalisme par leur politique inféodée au trio USA-Arabie-Israël , trio infernal qui fait et défait à sa guise le radicalisme en s’en déclarant victime…
Taubira la française devrait se faire recevoir par Monsieur le Président.
Les images en quelques secondes de la rencontre que diffusera Ennahar montreront aux Algériennes Louiza, Khalida et Zohra que leurs appréhensions n’ont pas lieu d’être et que c’est Monsieur le Président qui a refusé de les recevoir et non son état qui ne le lui permet pas…
Et Taubira ira parler d’alacrité pour expliquer à un peuple qui attend Godot que Godot se porte bien, merci !...
C’est en un jour noir comme celui-ci, précisément le 22 Décembre 1989 qu’est mort Samuel Beckett, père de Godot et français d’adoption qui décrocha le prix Nobel de la littérature pour avoir su écrire le pessimisme dans la dérision, un peu comme le font les Algériens qui broient du noir en regardant monter tous les prix et descendre celui du pétrole…
C’est à la même date qu’ a tiré sa révérence Monsieur Max Favalelli, célèbre par ses mots croisés et ses définitions de très haute facture et qui définissait le noir qu’on broie par cette superbe tournure : « Pour le chasser, rien ne vaut une bombe»…
Mais il y’a bombe et bombe… et bombe !... Celle qui inspire l’éclat de joie, celle dont usent les « radicalistes » et celle qui favorise… l’orgasme !
Dans cette conjoncture de maux croisés où l’éclat des pétards du Mouloud crée une atmosphère de baroud d’honneur, il faut juste espérer que nous sachions garder le moral en attendant… Godot !
22/12/2015
