Nous avons l'habitude fi hadh el bled, afraden, djama3aten oua houkoumaten de toujours nous inventer un bouc émissaire à nos carences...
Ainsi quand un travailleur arrive en retard à son travail, il en impute la responsabilité infailliblement au conducteur de bus, au barrage filtrant ou à la montre qui s'est déréglée mais jamais à sa veillée aux dominos qui l'a empêché de se réveiller à temps... quand un groupe de citoyens voit ses ordures s'entasser, il montre du doigt et du menton le maire et ses agents de service en refusant de s'en prendre à l'incivisme qui lui fait sortir ses poubelles au mauvais moment et quand l'Etat doit faire face à la colère citoyenne, il invoque le complot ourdi en refusant de reconnaître la faillite de sa politique...
C'est cette propension à s'auto convaincre que l'enfer c'est toujours les autres qui n'a jamais permis et ne permettra jamais à ce pays de s'élever au dessus des pâquerettes...
Il est vrai que le religion y est pour beaucoup dans cette manière de voir les choses car c'est elle qui nous a imposé l'idée d'Ibliss, cet agent indépendant de notre volonté qui n'arrête pas de nous entraîner vers l'obscurité, nous qui marchons zaama résolument vers la lumière...
Quand l'individu identifie ses tares, il finira bien par les corriger... quand le groupe admet ses fautes, il peut leur trouver une solution et quand l'Etat admet ses dérives, il peut redresser la barre... quant à l'autre qui nous mine sournoisement notre quotidien, il est tellement vaporeux que quand nous cherchons à le prendre par le cou pour l'étrangler, nous nous retrouvons à serrer nos mains sur le vide...
Ana n'goul oublions donc bliss au lieu de la maudire (nen'saou bliss ma nel3nouhech) en le tenant par la queue ... et que chacun assume et corrige ses erreurs, balak ça nous permettra d'avancer au lieu de continuer à tourner sur nous mêmes en pestant contre des boucs imaginaires tout en nous mordant rageusement la queue...
15/10/2014
