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vendredi 13 mai 2022

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

 CONSECRATIONS SANS MERITES...

Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les autres, mal élus par d'autres mal élus lors des opérations de vote dans lesquelles il est affirmé que les voix se monnayent toujours à coup de bons millions de nos vieux dinars...
J'en connais tout de même deux d'entre eux... le premier, Monsieur Noureddine Benkortebi était commandant de l'Ecole militaire où j'ai passé mon SN puis il avait rejoint la présidence de la République sous Chadli pour y faire le Secrétaire Général ou le Chargé du Protocole... j'étais aspirant, il était commandant et il m'est arrivé de faire avec lui une partie d'échecs...
le second, c'est M. Salah Laouir, il fut wali de notre wilaya et j'étais directeur d'entreprise et de ce fait, j'eus à le rencontrer dans des réunions de travail...
J'ai connu aussi, mais d'assez loin, M. Kamal Bouchama qui était commissaire du parti dans notre wilaya, mais comme je n'étais pas du tout en bons termes avec le parti depuis le début des années 70, je n'ai jamais été invité chez ce monsieur même pour un judor et un mille-feuille lors d'une des nombreuses cérémonies qu'on organisait à l'occasion des fêtes nationales et religieuses...
Pour le reste de ces messieurs dames, j'ai connu de loin, comme vous tous Leila Aslaoui, Aboujerra Soltani, Dahou Ould Kablia, Abdelhamid Mahi Bahi et j'ai vaguement entendu parler de Belalia Boulhouadjeb du temps où il occupait je ne sais quelle responsabilité dans "l'appareil du Parti"...
En réalité, pour ce dernier, je n'ai retenu le nom que comme j'ai retenu celui de Larbi Demaghelatrous ou celui de Said Djabelkhir ou encore celui de Loth Bonatéro ou Bouabdellah Ghelamellah... Ce sont des noms très mnémoniques, vous en conviendrez !
Si je parle aujourd’hui de ce tiers présidentiel, c’est juste pour dire qu’à mon très humble avis, les présidents de la République font fausse route lors de la désignation de ses (toujours) sénescents sénateurs...
Je sais bien entendu que moi aussi je fais fausse route en voulant leur dicter ce qu'ils doivent faire, en m'intéressant à ce qui ne me regarde pas et en m'ingérant dans cette prérogative qui relève de leur seul pouvoir discrétionnaire... mais moi, on peut considérer, vue mon insignifiance que "le qalam est levé" pour ce qui me concerne... marfou3 3liya el qalam...مرفوع علي القلم
Et c'est justement parce que je n'ai aucune voix au chapitre que je ne vais pas me priver de donner mon avis, étant persuadé que personne n'en tiendra compte ou ne m’en tiendra rigueur...
A mon avis, donc, par simple logique, les présidents devaient et devraient éviter, de considérer l'octroi des postes de sénateurs comme des consécrations à offrir à des citoyens « méritants », surtout si ce mérite n’est ni scientifique, ni académique, ni littéraire, ni artistique, ni sportif etc mais seulement administratif ou politique…
Cette propension à récompenser les mérites par l’octroi de hauts postes dans les institutions et les fondations de la république est la pire des perversions de la gouvernance…
On ne nomme pas un Zeroual ou un Zeghmati, un Ghozali ou un Djerrad ambassadeurs car le poste d’ambassadeur n’est pas une voie de garage pour fonctionnaires méritants ou fatigués mais un instrument diplomatique de première importance pour le développement du prestige du Pays, de ses options, de son commerce, de son tourisme, des droits de ses citoyens émigrés etc…
On ne récompense pas un fonctionnaire en le nommant « conseiller » comme l’a fait Bouteflika pour Bessayah, arrivé à sa dernière « tah’mima »… on ne force pas les députés à élire un président de l’APN comme Goudjil qui ne sait plus ce qu’il dit et qui n’a rien prouvé dans ce qu’il a fait…
Je peux citer des dizaines pour ne pas dire des centaines d’autres exemples de ces vieillards qu’on nomme par « reconnaissance » à des postes hautement sensibles, l’un des exemples étant monsieur Lehbiri, l’autre étant M. Adelhamid Melzi…
Il faut par ailleurs accorder très peu de considération aux fonctions de sénateurs pour les confier à des messieurs dames qui n’ont pour faire valoir que leur âge et leur ancienneté dans les rouages rouillés de la politique ou de l’administration…
Et si ces messieurs-dames ne sont pas arrivés malgré leur présumé prestige, leur réelles fortunes, leur supposée expérience, le charisme qu’on leur prête à tort, à se faire élire dans les innombrables partis qui grouillent dans la sphère politique, c’est que toutes les qualités qu’on leur prête sont une vue de l’esprit… ajoutez à cela, l’absence d’ancrage qu’ils démontrent dans la population pour s’y être détachés depuis trop longtemps et s’être éloignés de la fréquentation de la roture et des lieux où grouille la canaille…
Pour être très franc avec vous, je trouve que Monsieur Tebboune n’a absolument pas innové et s’est conduit exactement comme ses prédécesseurs en matière aussi bien de désignation de ses ministres, de ses hauts cadres que de ses conseillers et des sénateurs du tiers présidentiel…
Et je regrette de devoir le dire mais c’est très loin d’augurer de la construction de cette « Algérie Nouvelle » dont il a fait son cheval de bataille…
Il est connu que ce n’est pas avec du vieux qu’on fait du neuf, surtout en matière de gouvernance… et à ceux qui viendraient dire que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait de la bonne soupe ; je répondrais en précisant qu’El Mouradia n’est pas Samira TV…

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