Bonjour. Il est 4h du matin et
cela fera bientôt une heure que je cogite désordonnément...
Des idées vont, viennent,
essaient de s'imposer, repartent et reviennent avec d'autres tentations puis de
guerre lasse s'en vont pour laisser place a d'autres...
J'ai lu une chronique de KD tout
a l'heure. Elle parle de deux prisonniers, l'un (kabyliste) qui voudrait se
libérer, et l'autre (le reste des algériens) qui est inconscient qu'il est
enchaîné...
Et j'ose affirmer que la partie
de moi même qui se croit libre est en fait enchaînée par une volonté d'émancipation
qui n'est pas très nette car sous-tendue par une autre volonté d'inféodation et
qu'en guise de souvenir, cette partie ne possède que celui d'un parler conservé
en relique alors que ma partie supposée inconsciente de ses chaînes n'a en
réalité perdu qu'un vocabulaire mais conservé tout le reste de ses souvenirs
même s'ils sont altérés par des strates d'autres souvenirs qu'elle assume et ne
se sent pas en droit de renier, car ce sont ses butins de guerre.
Fondamentalement, ce sont ces
deux "moi" qui composent ma personnalité.
C'est vrai qu'elle est complexe
ma personnalité, mais je n'ai nul besoin de me prouver et de convaincre les
autres de ce que je suis pour être ce que je suis...
A moins de n'en être pas
convaincu moi-même !...
Ceci dit, vous pouvez toujours
vous voir en prisonnier au lieu de vivre votre vie malgré vos quelques chaînes
et, en attendant une autre libération que celle que vous avez acquise en 1962,
continuer à vous enfermer dans votre ghetto virtuel et jouer le huis-clos de Sartre
en vous persuadant que l'enfer c'est les autres comme vous le suggère KD...
18/4/2015