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lundi 18 janvier 2021

MA T'FAKKARNICH !...

 MA T'FAKKARNICH !...

Du temps de l'infâme dictature de Boumediène, bien avant que les pizzerias n'aient raison des librairies, il s'y vendait des tas de journaux.
La parité du dinar étant à l'époque plus forte que celle du franc, même les lycéens indigents comme moi pouvaient s'acheter l'Express de Françoise Giroud et JJSS (1), Africasia de Simon Malley, Détective en format impossible, ses photos parlantes et ses pages en papier vieilli...
Je lisais tout ça à 17 ans !... je me permettais même de ne rater aucun numéro de Newseek car j'aimais mesurer mon anglais rudimentaire à celui d'Arnaud de Bochegrave qui tenait la dernière page où il publiait ses interviews des personnalités du moment...
Je possède encore quelques numéros de cette revue... je ne ratais pas aussi 30 millions d'amis - la Vie des Bêtes et je me souviens avoir écrit à Marlyse de la Grange pour m'insurger contre un reportage dans lequel on disait que les cigognes qui émigrent d'Allemagne n'y revenaient pas toutes car elles se faisaient canarder par les arabes... absurde et cynique contre-vérité car Dame Cigogne est un oiseau auquel la tradition nous interdit de faire le moindre mal à l'instar de l'hirondelle et des oiseaux de proie nocturnes...
Et puis, il y'avait les séries de "sport cérébral" dont le nombre d'étoile indiquait la complexité... j'en étais au "4 étoiles" mais ce n'était pas du cruciverbisme de grand art comme la grille de Guy Brouty qui me faisait acheter "le Monde"... faut dire que j'étais friand de grilles à noircir depuis l'âge de 13 ans quand un certain Hammoutène nous donnait à plancher sur celles d'Alger Républicain...
Et puis il y'avait "nos" plus grands journaux de tous les temps: Révolution Africaine et Algérie Actualité...
Et comme de bien entendu, il y avait aussi Le Canard Enchaîné dont j'avoue que je ne saisissais pas toute la finesse...
Ma tfakkarnich !.....


(1) En répondant à un post de mon ami Mustapha Benmami par ce long texte, je ne m'étais pas rendu compte que Françoise Giroud qui fonda l'Express avec son amant JJSS était morte le 19 janvier 2003... Il est utile de rappeler que ce journal fut plastiqué en guise de représailles contre sa position favorable au nationalisme Algérien... Je ne me suis pas rendu compte aussi que Jean François Revel qui fut directeur de ce journal entre 1970 et 1981 est né le... 19 janvier 1924.

19/1/2016

DIVAGATIONS D'INSOMNIAQUE

 DIVAGATIONS D'INSOMNIAQUE

J'ai dormi tôt et je me suis réveillé depuis 3 quarts d'heure sans retrouver le sommeil...
En fait, je n'ai pas cherché à le retrouver... qu'il aille au diable, lui, ses rêves et ses cauchemars...
Dans l'obscurité de ma chambre où je ne distingue même pas la faible clarté qui tombe des étoiles, je me permets de léviter pour voir plus clair en moi-même et dans ce qui m'interpelle, sans porter lunettes ni écarquiller les yeux...
Et ce que je vois me conforte dans ce que je crois...


Je crois d'abord que je ne peux croire qu'on puisse construire un monde pour des prunes ou que ce monde puisse être né d'un accident car il a fallu d'abord créer les conditions de survenance de cet accident... ce qui démontre que la fortuité n'existe point...
Je crois ensuite que le genre humain est d'une suffisance excessive, lui dont chaque individu se croit centre de l'Univers alors qu'il n'a que l'impression d'exister tant son temps et son espace relatifs sont insignifiants dans le temps et l'espace absolus...
Je crois enfin qu'en considération de ce qui précède, il faut que l'homme réalise que, étant conçu pour vivre, il doit se donner pour unique raison de rendre agréable sa vie et celle des autres, jusqu'à ce que mort s'ensuive...
De cette volonté découleront tous ses bons sentiments, ses belles sensations, sa foi et ses principes...
Vous voyez que l'insomnie est parfois de bonne inspiration...
19/1/2014

POUR UNE REVISION DU TEMPS DE (VRAI) TRAVAIL.

 POUR UNE REVISION DU TEMPS DE (VRAI) TRAVAIL.

J'ai bossé comme directeur d'usine durant plus de 3 décennies...Je n'ai jamais compris pourquoi les patrons et les syndicats n'ont pas pensé à organiser une tripartite le gouvernement pour s'entendre sur la semaine de 20 h en ce pays où le vrai travail dure en tout et pour tout 10 à 12 h par semaine et où les gens font semblant de bosser 40h et les employeurs font semblant de les payer pour cette durée...
Je peux vous choquer mais Allah ghaleb, je dois le dire, en ce pays qui n'a de cesse de vouloir mimer les autres, nos productions industrielles, nos services administratifs, nos travaux agricoles et notre activité commerciale qui sont supposés consommer 8h par jour de notre temps peuvent être expédiés beaucoup plus efficacement en moins de deux heures, temps réel de travail...
Cette évidence peut aisément être vérifiée en évaluant nos réalisations et en les comparant à nos capacités... et calculée en comptant en tout moment les travailleurs qui sont à leurs postes et leurs collègues qui flânent dans les rues...
Et pour que vous ne me fassiez pas dire ce que je n'ai pas dit, j'affirme que ce n'est pas pour un quelconque atavisme que nous travaillons si peu... J'en veux pour preuve que ce peuple est réputé besogneux ailleurs que chez lui...
Ana - wa a3oudhou billahi min kalimat ana - , j'ai toujours pris, là où j'ai exercé, la malheureuse décision, non pas de booster la production mais de la brider... non pas de faire travailler les ouvriers et les équipements au maximum de leurs capacités mais de les adapter à mes toujours insuffisantes disponibilités en matières premières, à mes toujours étriquées capacités de financement, à mes toujours insuffisantes aires de stockage, à mes toujours insuffisants moyens de livraison, à mes toujours trop faibles capacités d'écoulement et je sais que TOUTES les usines d'Algérie souffrent de ces "insuffisances" et doivent réguler leur production en fonction de ces contraintes, qu'elles produisent du ciment, des chaussettes, de l'eau minérale, des matelas ou du vinaigre...
Et pour mon malheur et le malheur de tous les "producteurs", la loi qui régit les relations de travail ne permet pas d'adapter l'effectif au plan de charge journalier car nous l'avons conçue non pas selon le principe qui veut que le travail soit un devoir mais un droit...
Pour notre malheur aussi, nos unités de production sont tributaires des pièces de rechange et des matières premières importées dans le moindre des cas à 80%...
Pour notre malheur encore, au lieu de réaliser des unités de poche, nous avons opté pour des complexes dont la capacité nominale est de très loin supérieure à nos facilités, nos possibilités et nos capacités...
Pour notre malheur enfin, nos "pouvoirs publics" ont favorisé, au nom d'un "Infitah" imposé, à coup de gros crédits les importateurs au détriment des producteurs; et ces importateurs qui ne s'embarrassent ni de maintenance, ne de savoir-faire, ni d'inputs, noient le marché en produits contrefaits qu'ils ramènent de Turquie, d'Inde ou de Chine pour les proposer à la moitié de notre prix de revient...
Je vous le redis, l'économie du pays gagnerait à fonctionner à plein régime durant deux jours pleins par semaine au lieu de cinq jours au tiers...
Cela permettra d'augmenter notre production actuelle à moindres frais puisque nous n'aurons pas à transporter les travailleurs pour rien durant 3 jours, créant des bouchons inutiles sur nos routes et consommant un carburant que notre trésor soutient à concurrence de 80%, ni à consommer le courant pour faire tourner toutes nos machines dans le vide, ni à gaspiller du papier dans nos semblants d'administrations pour délivrer des autorisations d'absence rémunérée à tours de bras, ni à dilapider l'eau à grand débit pour les douches et les ablutions dans nos usines...


Et ça nous évitera au moins durant ces deux jours de vrai travail le spectacle des foules de tous âges qui déambulent dans toutes les rues de nos villes et villages et remplissent en tout temps les stades, les marchés et les mosquées jusqu'à faire croire que ce pays est en vacances perpétuelles...
Le seul qui ne trouvera pas son compte si cette mesure salutaire était appliquée, c'est le "pouvoir" qui a tellement peur de la foule et du "houl" qu'il ferait tout pour continuer à cantonner les masses populaires entre les murs des usines et des administrations quitte à ce qu'elles passent leur temps à farnienter sur les gazons mal entretenus...
Un peu comme nos mères de famille font tout pour que leurs mioches occupent les classes et cours des écoles même s'ils n'y apprennent rien plutôt que de rester à la maison pour les déranger dans leurs tâches ménagères, leurs papotages sur les balcons, leurs suivi religieux des feuilletons turcs ou leur sorties shoppings dans les Uno de Rebrab...
Mais ça, c'est une autre histoire de temps perdu, qu'il faut bien traiter un jour...
19/1/2017

LE CRIBLE, UN INSTRUMENT TRES ALGERIEN

 Nous sommes le 19 janvier …

C’est le jour du crible… ou si vous voulez, du tamis et, à bien y penser, je trouve pour ma part que si ailleurs le rire est le propre de l’homme, en ce pays, les forces du complot interne ont tout fait pour que le propre de l’homme soit le tamisage.



L’usage du tamis est en effet de rigueur d’abord chez les frimeurs de la bigote pilosité qui n’arrêtent pas de vouloir tamiser les créatures du Bon Dieu entre bons et mauvais croyants et qui se font un devoir, sans que personne ne les ait mandatés, de passer au crible nos passions et nos pulsions pour nous dire à la place du Bon Dieu ce qu’Il agréera et ce qu’Il refusera, allongeant chaque jour la liste des interdits parmi nos usages les plus sains faute d’être les plus saints et les remplaçant par les pratiques les plus malsaines et qui sont à leurs yeux les plus saintes…
A ces sacrés tamiseurs s’ajoutent les tamiseurs profanes qui ont imposé un tamis face à tout guichet pour ne laisser passer que ceux que l’establishment considère comme fréquentables et à qui il confère le statut de citoyens à part entière, contrairement aux intouchables que charrie le ghachi, et qui doivent se présenter à la queue-leu-leu partout où ils veulent faire admettre leurs droits citoyens pour montrer d’abord qu’ils possèdent les attributs presque toujours subjectifs et arbitraires qu’on a imposés à ce droit, en toutes circonstances et en tout endroit…
C’est ce tamisage érigé en système de gouvernance qui fait qu’on en soit arrivé à exiger à un guitariste de rue un blanc-seing pour égailler la foule !...
Mais l’usage du tamis n est pas resté seulement l’apanage des décideurs des choses de l’au-delà et de celles d’ici bas… il s’est généralisé à toutes les strates de la société, de la presse aux formations politiques, et jusqu’aux groupes sociaux ou ethnolinguistiques qui frappent de vindicte ceux qui ont l’outrecuidance de manifester de quelconques velléités de sortie des carcans qu’ils ont imposés; pour distinguer leurs bons grains de l’ivraie des autres…
Puisqu’il nous faut bien tamiser, je termine ma matinale en conseillant à tous , pour éviter de se laisser prendre au jeu en vogue en ces temps de disette intellectuelle, hydraulique, pétrolière et politique, de faire passer le test des trois tamis de Socrate aux avatars et racontars des dinosaures galonnés ou pas…
On verra alors que ce que les médias leur font dire ou ce qu’ils disent réellement aux médias n'est:
- ni certain,
- ni charitable,
- ni indispensable
et qu’il n’y a donc vraiment pas le cas d’en faire des choux gras…
PS: S'il se trouve des ami(e)s qui ne connaissent pas l'apologue des 3 tamis de Socrate, je... trouverais cela inadmissible car c'est la base de la sagesse...
19/1/2016

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...