ON EST BIEN PEU DE CHOSE.
Je disais un jour à un ami que nous autres, hommes de la moyenne, n'avons pas à faire les matamores et que nous devions rester humbles en toutes circonstances...
Parce que nous sommes les plus faibles des hommes... C'est du moins ce que je sais de ma toute petite personne...
Moi, tout le monde me bat et mes quelques coups de gueule, personne ne s'en soucie...
Battu par ma femme dont les exigences: huile, café, sucre, sel, poivre, pain et détergents etc sont des ordres...
Battu par mes enfants dont les besoins en nippes, bouffes, déplacements etc...sont en dernier recours de ma responsabilité...
Battu par mes petits enfants dont les caprices doivent être satisfaits et le sont quels que soient le moment, la valeur ou la faisabilité...
Battu par mes parents dont les nécessités doivent être assurées quel qu'en soit le prix et quel que soit mon état...
Battu par mon employeur qui peut exiger un juste retour de ce qu'il attend du salaire qu'il me donne...
Battu par mes employés qui considèrent que mon statut de responsable implique la satisfaction de toutes leurs requêtes professionnelles...
Battu par le marchand de légumes qui m'impose le paiement de tiges d'artichauts avant de les couper et de les jeter...
Battu par le gendarme auquel je dois obéir à la main levée ou au coup de sifflet...
Battu par le médecin qui me prescrit une ordonnance même bidon mais qui me met en garde contre son non respect...
Battu par "les décideurs" qui peuvent m'imposer le prix qu'ils veulent pour mon carburant , mon eau, mon électricité et ma vignette auto...
Battu par le parkingueur sauvage qui sait user du gourdin persuasif pour me faire payer un droit de stationnement indu...
Battu par mes plantes que je dois arroser pour qu'elles ne dépérissent pas...
Battu par mes cailles, mes bengalis et mes guppys que je dois nourrir parce que j'ai décidé de les faire vivre...
Wach naghleb ana ?... Naghleb errih !...
Façon de parler bien sur car le vent ne me demande pas ma permission pour choisir la direction qu'il imprimera à la girouette ou la puissance avec laquelle il fera voler les sachets noirs...
Les seul(e)s que je peux battre pour me consoler devant ma faiblesse, ce sont...
Ce sont vous mes ami(e)s que je contrains presque, à lire mes états d'âme !
29/10/2015
