J'avais une collaboratrice, licenciée en sciences financières de l'université de... pas la peine de préciser... C'est elle qui se chargeait de libeller les chèques qu'elle me ramenait à signer...
Je passe sur l'écriture qui était celle dont usaient les vieux médecins pour dresser leurs ordonnances...
Ce qui a failli me faire suffoquer c'était sa manière d'écrire "centimes"... c’était avec un S ... Sentimes !...
Je l'ai sévèrement tancée en lui expliquant qu'on pouvait lui pardonner de ne pas savoir écrire un autre mot mais que c'était inimaginable qu'une licenciée en sciences financières ne sache pas écrire un terme à usage financier...
J'ai par la suite eu à voir de pires aberrations et je me suis fait une raison: la dé-francisation du pays avait réussi au delà des espérances de ceux qui l'avaient planifiée...
Je dirais aux puristes du français qu'ils doivent eux aussi se faire la raison que je me suis faite et arrêter de s'indigner devant le mauvais usage ou la mauvaise prononciation de la langue de Voltaire par nos officiels et se préparer sous peu et quand la Covid-19 aura décimé les septuagénaires, à ne plus entendre ce français même chakorisé... ou...haddadisé !
Et qu'ils se disent aussi que la compétence et la probité des cadres ne dépendent pas du bon usage du français...
L'exemple de Bouteflika est là pour démontrer que la maîtrise du subjonctif ne signifie ni honnêteté ni efficacité !...
9/10/2020
