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vendredi 4 décembre 2020

TISANE DE CONES DE PINS

 Bonsoir... Il est 19h10... Après un dîner frugal, je me suis préparé ma petite tisane... Ce ne sera ni la lavande, ni le romarin, ni la citronnelle, ni la verveine ni aucune des plantes habituelles qui poussent sur ma terrasse ou que j'ai ramassées lors de mes peregrinations champêtres ou forestières...

Aujourd'hui j'ai décidé de m'offrir une tisane de cone de pin...
Ca me permettra de dormir en rêvant de forêts ...
Pour moi, Ouyahia peut toujours menacer de nous faire vivre une année 2019 très difficile... Ses bananes equatoriennes, son thé chinois, son café de Côte d'Ivoire, ses viandes d'Argentine ou d'Inde, ses chocolats de France ou de Suisse et 90% de poisons que nous fourguent les parvenus qui prolifèrent grâce à sa politique, il peut s'en faire des fumigations (ibakhar bihoum)...
Par Dieu que des feuilles d'oignon vert valent toutes les conserves qu'on nous déverse par pleines cargaisons et que la moindre herbe que je cueille du bord de nos chemins vicinaux vaut le meilleur des cafés Arabica que nous mettent en boîtes ses "chevaliers d'industrie" ...du conditionnement !
4/12/2018

LES LECONS DE L'EPISTOLIER

 Aux infos de ce matin (4/12/2018), une autre péripétie de notre épistolerie présidentielle...



Cette fois ci c'est notre ministre des tabous au nom doublement prophétique qui est venu nous lire la lettre de notre bon président qui, en parfait symbole de ce paternalisme qui castre les peuples tiers-mondistes, nous entretient en usant de sa bonhomie coutumière, comme s'il s'adressait à des demeurés, de la nécessité de rester nous mêmes en matière de bonne foi religieuse...
Le président qui semble écrire à chaque fois une rédaction de potache en s'appliquant sur la concordance des temps, nous prévient que si nous avons réussi notre moussalaha, cela ne veut pas dire que nous serions définitivement hors de danger... D'aucuns, comme vous et moi pensent que c'est plutôt cette moussalaha qui a reconduit la potentialité du risque en brisant l’élan populaire de neutralisation des facteurs de ce risque... Mais qui donc nous écoutera, nous autres, qui n'avons ni tribune ni porte-voix ?
Tout le monde sait pourtant que le chiendent récidive pour peu qu'un seul rhizome soit oublié lors de son arrachage... Et la moussalaha quoi qu'on dise, ne fut pas une opération en profondeur mais tout juste un traitement de surface....
Voila... Et que ceux qui seraient tentés de me faire entendre ou lire un autre discours se disent que ma goult walou !
4/12/2018

LA SAGESSE DU CHACAL

 J'ai rencontré hier mon ami Bacha... il avait quartier libre... la pluie ne lui a pas permis d'aller aux olives.

J'ai remarqué qu'il portait des bosses sur le front et une déchirure au cuir chevelu... J'ai exclu d'emblée coups de canne ou de poings... Bacha sait très bien se battre mais autrement qu'en usant de ces armes.
Il m'expliqua.
C'est la sénilité me dit-il... ou le manque de foi... ou l'imbécillité...
On dit que "le croyant ne se fait jamais mordre deux fois du même endroit" et le vieux proverbe de chez nous, parlant de Si M'hammed le chacal, lui fait dire: "à la première c'est l'autre que je maudis, à la seconde c'est toujours l'autre que je maudis mais à la troisième, c'est ma propre personne que je maudis !..."
Figure-toi ya 3ammi Moh (c'est comme ça qu'il m'appelle depuis la nuit des temps) que je me suis fait avoir quatre fois par une branche d'olivier... la même branche basse... quatre coups de tête au même endroit en un laps de temps d'une demi heure !...
Aya bonne journée et faîtes attention aux tuiles...
4/12/2014

GROSSES LEGUMES ET PETITES BOURSES

 Nous étions au début décembre de l'année 2016... Souvenez vous de ce sursaut de patriotisme qui a poussé nos ministres à faire don de 10% de leurs salaires pour sauver la république et de l'intervention de notre Ghoul National qui a émis le vœu de voir tous les cadres du pays suivre ce bel exemple ministériel... Cela m'avait inspiré ces lignes...

Je ne sais pas de quels cadres Monsieur De La Moutarde veut parler... Ceux qui, comme lui, et au vu de leurs efforts et de leurs rendements méritent uniquement 10℅ de leurs salaires ou les autres, ceux qui vont au charbon et qui lui assurent son salaire et qui se trouvent payés à 10% de ce que perçoivent en devises fortes ceux de leurs collègues qui ont fui ce pays du dinar dont Ghoul et ses amis ont fait une monnaie de singe, en le dévaluant d'autant de 10% que de quinquennats qu'ils eurent à lui faire subir...

Je ne savais pas aussi que cette mesure d’allègement de 10% des pécules indus des ministres qui a fait suite à la décision de ne gratifier les députés que de 50% de leur prime indue est une ponction décidée par le président à la manière d'Ouyahia et de son mémorable tag ala men tag ou si c'est un sursaut de faux patriotisme et de fausse solidarité volontaire de ces ministres...
Le fait de vouloir " élargir" cette déduction prouve si besoin est qu'il faut la considérer comme une réduction de salaires décidée en haut lieu et que c'est un avertissement du pouvoir qui veut signifier au peuple que si ceux qui les ont en bronze sont mis à contribution de cette manière, les petites bourses n'ont qu'à bien se tenir...
4/12/2016

4 DECEEMBRE: OMAR KHAYYAM ET LE SAPIN DE NOEL

 le 4 décembre, c'est le jour du sapin...et j'apprends que cet arbre n'est venu que très tard à la tradition de Noël, un peu comme le Père Noël de Coca Cola... 4 ou 5 siècles seulement sur les 21 depuis la naissance de Sidna Aissa...



C'est aujourd'hui une tradition que les Chrétiens suivent avec la même ardeur festive que toutes les autres traditions liées aux fêtes de fin d'année (bûche, réveillon...), traditions qui tendent à devenir universelles pour le plus grand plaisir... des chinois !...
Les chinois qui ont appris que la religion la plus profitable est celle des affaires... et qui produisent et exportent les 2/3 des sapins de Noël du monde, réalisant (en 2011), 96 % des sapins artificiels importés par les États-Unis et en exportant pour 46 millions de dollars vers le Canada à lui tout seul...
Noel, c'est notre Mouloud à nous, qui, lui aussi s'est fait une tradition festive mais plus auditive que visuelle puisque nous le fêtons à coups de pétards, interdits d'importation et de commercialisation par un texte de loi mais qui se vendent au vu et au su de tous les représentants de la loi et qui nous arrivent par pleins conteneurs de... Chine.
Il est dit qu'il se vend pour l'équivalent de 128 euros de pétards et feux d'artifice dans le monde à chaque seconde, soit l'équivalent de 4 milliards € par an et que la Chine en est le plus grand producteur au monde (75%) et le 1er exportateur...


Sapins de Noel, pétards, bûches, djadj bel berkoukès, Hamoud Boualem et bon vin nous permettent cette année encore de fêter la naissance de nos deux prophètes dans la grande joie...
Nous avons intérêt à en profiter car il n'est pas dit, avec ce qui nous attend, que nous aurons encore l'occasion de continuer à festoyer, pour avoir élu et applaudi des fondés de pouvoir qui ne connaissaient pas ce sage proverbe qui dit: "si tu achètes le superflu, tu vendras bientôt le nécessaire"...
Sinon, il nous restera le fatalisme de Omar Khayyam dont c'est aujourd'hui l'anniversaire de la disparition pour nous consoler en nous récitant ses quatrains:
- Aussi rapides que l'eau du fleuve ou le vent du désert, nos jours s'enfuient. Deux jours, cependant, me laissent indifférent: celui qui est parti hier et celui qui arrivera demain...
- Tu appréhendes ce qui peut t'arriver demain? Sois confiant, sinon l'infortune ne manquerait pas de justifier tes craintes.
- Ne t'attache à rien, ne questionne ni livres ni gens, car notre destinée est insondable.
4/12/2015.

MERE COURAGE

 Nous sommes en 1961... c'est la guerre mais la vie continue...

Ma mère aussi, comme toutes les mères, était potière... mais elle ne pétrissait pas la terre pour vendre ses poteries... elle le faisait une ou deux fois l'an pour remplacer les objets cassés ou pour en ajouter à ce qu'elle possédait...
Les femmes de ce temps là n'avaient ni télés ni feuilletons à suivre... ni boutiques ni shopping à faire...
Entre le ramassage des épis de blé, l'arrachage des épis d'orge, la traite et l'entretien de la vache, le ramassage des olives, la cueillette des figues, les travaux de jardinage, le couscous à rouler, la maison et la cour à balayer, le linge à laver etc elles n'avaient que peu de temps libre et quand ça arrivait, il y'avait les poules à nourrir, les têtes à épouiller et les longs cheveux à coiffer...
La poterie était une activité à part...
Il fallait lui consacrer le temps qu'elle exigeait... Ramener d'abord l'argile des endroits convenus et qui n'étaient pas toujours proches... Elles y allaient en groupe... ça permet l'entraide et l'épreuve devient moins pénible quand elle est partagée... Creuser la terre, remplir le panier, le caler sur la tête et rentrer...
C'est ensuite la préparation de l'argile... il fallait aussi concasser d'anciennes poteries cassées pour avoir la chamotte (teffoun) à incorporer à l'argile qui doit mûrir avant de se prêter au façonnage...



Et quand arrive cette phase, c'est avec une grande concentration qu'elles donnaient à la glaise la forme et les rondeurs que devaient prendre les tadjine, djefna, bidouh, kh'bouta, bouguel, tabriya, gas3a, nafakh, guedoura, borma, keskes, chmoukh... parce qu'il ne faut pas se tromper... les potières ont un protocole à suivre, elles ne créent pas de nouvelles formes... elles s'en tiennent aux formes conventionnelles établies depuis la nuit des temps...



Les poteries seront ensuite mises à sécher avant d'être cuite dans la grande mah'ma en plein air réalisée en grosses galettes de bouses de vaches qu'on aura pris soin de coller aux murs des maisons pour les faire sécher...
Je ne sais pas à quoi pouvaient bien penser ces femmes concentrées sur leur travail mais je présume que c'était pour elles un des rares moments d'évasion où elles pouvaient voyager loin de leur misère, de leurs privations, de leurs incertitudes... mais je doute fort qu'elles allaient jusqu'à rêver d'une amélioration de leur condition tant celle-ci devait leur apparaître comme une fatalité.
4/12/2017

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...