MEUTISME
La pulsion "meutiste" de certains de mes "congénères" me révulse...
Le jeudi soir, en transitant par T***, j'ai vu une troupe pour ne pas dire meute de jeunes et de moins jeunes courir vers la brigade de gendarmerie...
Ces gens là étaient certainement venus pour demander aux gendarmes d'intervenir afin de réprimer un abus quelconque d'un citoyen ou d'un groupe de citoyens...
Le recours aux représentants de la Loi est un acte civilisé et il n'y'a rien à en dire... Ce qui était répugnant, c'était surtout ces rictus de haine qui se dessinaient sur les visages mais ça aussi, ça pouvait se comprendre...
l'incompréhension vient surtout de ces centaines de personnes vociférantes qui voulaient toutes s'introduire dans la brigade pour relater un fait ou demander une intervention alors qu'une délégation de 2 personnes pouvait le faire avec plus d'efficacité...
Ce spectacle de la meute qui fait boule de neige et dans laquelle on peut, dans l'anonymat de la foule, se libérer de sa couardise et libérer ses pulsions destructrices ou assassines m'afflige au plus haut point.
Voir courir des gens prédisposés à matérialiser leur violence latente par la destruction, la pyromanie et parfois le lynchage m'a toujours fait penser que dans cette foule débonnaire se cachent des hyènes qui n'attendent que l'occasion propice pour donner libre cours à leurs pulsions sanguinaires...
Le vendredi soir, à hauteur de l'échangeur de T***, je fus témoin d'une autre de ces ruées...
Un cortège nuptial ayant pris possession de long en large de la route nationale, nous, usagers non concernés, nous dûmes subir la loi des fêtards qui s'amusaient à filmer leur lente procession sur une voie réputée publique...
Un monsieur excédé ou trop pressé osa doubler le cortège sur la droite... je ne sais s'il érafla la camionnette qui slalomait au devant du cortège pour lui imprimer la cadence ou s'il y'eut altercation entre chauffeurs à travers les vitres... toujours est-il que je vis brusquement tout le cortège se mettre à la poursuite de la voiture noire du "trouble fête"...
Il fut rattrapé au barrage de gendarmerie et je vis alors descendre de toutes les voitures du cortèges des jeunes en mini pantalon et en sandales pour la plupart, et courir en se mordant le pan de chemise vers le monsieur que les gendarmes essayaient tant bien que mal de soustraire à leur volonté de l'étriper...
Je ne connais pas la suite de cette histoire parce que, écoeuré par ce potentiel de violence et cette propension qu'ont certains de mes compatriotes à devenir loups dès qu'ils se retrouvent en meute, j'ai continué ma route sans regarder mon rétroviseur...
3/9/2013
