LES SEMENCIERS... DANGER PLANETAIRE

 

Le problème des semences est éminemment grave...

Toutes celles que nous récoltons de nos cultures donnent des plantes stériles ou à développement atrophié...

Seul notre ministère de l'agriculture n'a pas encore compris que nous sommes dans une dépendance de 98% des fabricants de semences hybrides...

Il y a un vrai péril en la demeure... Le plus grand péril que connaisse notre pays...

Aujourd'hui seules les graines ramenées de Monsanto ou d'une de ses filiales sont fécondes...

C'est foutu pour le maïs et la tomate, foutu pour le melon et la pastèque, foutu pour le haricot et les petits pois, foutu pour les oignons et le chou...

Je ne sais pas ce qu'il est du blé et de l'orge, de la vesce et de l'avoine, de la pomme de terre et de l'ail mais je présume que la catastrophe est à un stade très avancé...

Mon ami Bacha m'a prévenu: si tu ne veux pas travailler pour rien, évite les semences locales !... Il m'a avoué avoir semé des fines herbes de ses propres récoltes, ça a poussé mais c'est resté au ras du sol...

Le phénomène est connu chez les éleveurs des petits animaux... Un monsieur qui possédait un "poulailler" pour lapins à Lakhdaria m'a raconté que les femelles néozélandaises de grande taille donnaient en 2e génération des lapins nains, vous obligeant à recourir au service des maisons Poulina du lapin pour espérer renouveler efficacement votre élevage...

Nos Ulémas des sciences animales et végétales devraient arrêter d'aller de symposium en conclaves, de journées d'études en séminaires et se pencher plutôt sur cette question qui revêt un caractère patriotique gravissime d'urgence absolue...

J'espère me tromper !

24/9/2016

DÉTENTION PRÉVENTIVE ET OBÉSITÉ...

 

Mohamed Adjou

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L'actualité judiciaire nationale est marquée par deux sous-événements survenus après celui du procès de Blida... La levée de l'immunité parlementaire de Tliba et donc sa probable mise en détention préventive et la libération de Tabou de sa détention préventive...

J'ai entendu Maître Bouchachi expliquer que le collectif des 15 avocats qui a demandé la libération de Tabou a réussi à convaincre les juges que sa détention n'était légitimée par aucun risque de fuite du concerné qui aurait donné au tribunal toutes les garanties de sa présence et de sa réponse à toute réquisition liée à son affaire...

Je vais vous raconter une histoire vraie qui s'est passée chez nous, durant la décennie rouge précisément au pont de Oued Djemaa, qui nous permet de sortir de la Route Nationale pour emprunter la départementale qui mène à notre village...

Sur ce pont étroit on avait posté un point de contrôle militaire car la route, au delà du village, mène vers les maquis inextricables de H'lala...

Les militaires qui tenaient ce poste étaient très zélés mais, malgré la délicatesse de la situation et de leur mission, ils ne manquaient pas d'humour...

Un jour ils arrêtèrent un taxi, je ne me rappelle plus si c'était celui de Ammi Ahmed ou celui de Ammi Said ou celui de Ammi Amar (chez nous tous les "taxieurs" sont nos oncles et nous les appelions "Ammi" et non "Ammou")...

Les militaires demandèrent aux passagers leurs pièces d'identité et ces derniers s’exécutèrent... Il y'avait parmi eux un monsieur très obèse et qui occupait deux places... Il avait eu la mauvaise idée de mettre ses papiers dans sa poche fessière et on le vit faire toute une gymnastique pour les retrouver, imprimant à la voiture un tangage qui ne devait pas être très agréable à sa suspension...

Le militaire chargé de l'examen des identités arrêta ses épreuves en lui disant avec le sourire:

- N'ta makan lah !... loukane tohrob ten'hakem bel yed !

(toi, ce n'est pas la peine... en cas de fuite tu peux être repris à la main)...

Si les avocats de Tabou ont pu faire prévaloir sa notoriété et sa disponibilité pour lui éviter la prolongation de son emprisonnement préventif, ceux de Tliba pourraient s'inspirer de cette histoire pour lui éviter son incarcération à titre préventif...

LE VISAGE DE LA BARBARIE

 

Mohamed Adjou

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je viens de dépoussiérer "Si le Christ demain frappe à votre porte, le reconnaîtrez vous ?" de Raoul Follereau, Editions Flammarion - 1954.

Le titre peut donner l'impression que c'est un traité de théologie... il n'en est rien !...

C'est un recueil de coups de gueule de l'auteur sur l'absurdité du monde et sa barbarie...

En voici un extrait:

"Dans le même journal

Banal,

Dans le journal de tous les jours,

J’ai lu :

« il y’a 38 millions de réfugiés dans le monde »,

Et puis sur la même page :

« un perroquet hérite de 20000 dollars ».

Dans le même journal

Avide

De scandales,

Et si vide,

J’ai lu :

« il y’a 15 millions de mutilés de guerre dans le monde »,

Et puis, sur la même page :

« deux mille personnes ont suivi le cercueil d’un chien ».

Et puis encore, côte à côte :

« 400 millions d’enfants ont faim dans le monde ».

Et :

Un américain laisse trois millions de dollars pour l’entretien de la tombe de son cheval de course ».

Voilà le visage

Ignoble et hideux

De la barbarie."

25/9/2017

SPECULATIONS

Mohamed Adjou

2msh5imtloSn sreppStoenimseibrfec ro2sf0rled19  · 

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Un brûlis de plantes "maquisardes" au cimetière familial a découvert ce piège à ressort tordu et rouillé.

N'ayant pas la possibilité de le dater au carbone 14, je me suis permis de spéculer...

C'est peut être un piège à grives posé par un de mes aïeuls un soir d'automne sous les oliviers pour être relevé au petit matin froid...

Le piège a peut être pris la grive, mais un chacal de passage l'a traîné plus loin pour en faire un en-cas. L’aïeul oiseleur n'ayant trouve que quelques plumes sur le plan incline (marsa) a peut être fouille les alentours puis s'est résigné a la perte de la grive et du piège qui est reste a rouiller sous les frondaisons...

Peut être est-ce un renard qui a vu les mâchoires du piège se refermer sur sa patte en ayant marché dessus et qui a couru en glapissant pour s'abriter sous un lentisque afin de s'en libérer...

Mais peut être, n'est ce qu'un piège dont le ressort s'est cassé et dont s'est débarrassé rageusement un jeune piégeur d'oiseaux de passage en le jetant sur une touffe de lentisques a laquelle il est reste accroche jusqu’à ce que Ammi Said qui entretient notre cimetière en vienne à la brûler...

Vous voyez que quand on a l'imagination féconde, on peut donner à chaque chose anodine toute une histoire !...