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dimanche 3 mars 2013

CORRUPTION… AU DELÀ DES MONTANTS PERÇUS, L’HONNEUR PERDU !

 CORRUPTION… AU DELÀ DES MONTANTS PERÇUS, L’HONNEUR PERDU !

Les grosses turpitudes politico-financières surgissent à intervalles trop réguliers pour ne pas constituer des phénomènes parfaitement bien gérés pour être synchronisés avec des échéances politiques d’importance ou, plus grave, avec des opérations qui dépassent le cadre du pays pour rentrer dans celui des impératifs dictés par les velléités de reconfigurations géopolitiques.
D’aucuns ironiseront bien sûr en rappelant que le verbe « ourdir » est une pure invention des « complotistes » pour dénoncer des complots qu’ils fomentent eux-mêmes ou qui n’existent que par leur volonté de recherche du bouc émissaire sur lequel essuyer les couteaux de leurs forfaitures … C’est de bonne guerre !
Des affaires éléphantesques échappent pourtant inexplicablement durant toute leur période de maturation puis d’exécution à la perspicacité des sentinelles légales, des partis politiques, des médias d’ici et d’ailleurs, des analystes et autres experts qui ne s’en rendent compte à l’unisson, comme si le la était donné par un maître d’orchestre de l’ombre, qu’après que le mal ait été fait et que ses acteurs aient été éjectés du pouvoir et se soient mis hors de portée du droit.
C’est alors la curée !
Tout ce beau monde s’indigne, ironise, condamne, analyse, prédit, extrapole, généralise, oubliant les pleutres silences complices et très souvent rétribués d’hier ou les tonitruantes approbations appuyées par des appréciations parfois si technicistes qu’elles feraient pâlir de jalousie Ziegler et Sarkis réunis…
Mais le point commun remarquable à toutes ces levées de boucliers simultanées qui font un boucan endiablé, c’est leur focalisation sur les chiffres plutôt que sur les actes ; un peu comme si le crime de corruption n’était pas en lui-même condamnable, mais seulement en regard du préjudice financier causé au trésor public et aux deniers de l’Etat quand personne ne se soucie de toutes les autres formes de gabegies qui malmènent ce « trésor » et ces deniers livrés à la prédation et à la mauvaise gouvernance.
Il y’a comme une corruption de l’idée même de corruption qui a fini par la dédouaner de l’aspect immoral qui la caractérise quelle que soit son envergure et les sommes qu’elle brasse, pour confiner son ignominie dans la seule qualité de son auteur et surtout, dans le « volume » de son pot de vin.
La corruption est une perversion très grave de l’acte de gouverner. Qu’elle concerne le préposé à l’état-civil qui monnaie l’établissement d’un extrait de naissance, le juge qui s’entend avec un avocat moyennant commission sur un verdict de clémence pour un prévenu, l’enseignant qui use de générosité mal à propos pour présenter un cancre comme un génie, l’homme en uniforme qui s’abstient de verbaliser s’il se fait arroser, le douanier qui ferme l’œil pour recevoir ses dessous de table, le médecin qui reçoit le patient dans sa blouse publique et l’opère dans sa blouse privée, l’entrepreneur qui décroche son marché en gratifiant le maire d’une part des bénéfices attendus, le vétérinaire qui appose son cachet sur une viande douteuse contre une enveloppe garnie, le banquier qui n’accorde un financement que s’il en prélève une généreuse contrepartie, le wali qui se fait émir des croyants et fait de sa Wilaya un makhzen, ou le ministre qui use de son autorité pour gonfler ses comptes en banque d’outre-mer et entretenir son ranch du Texas.
La corruption qui régit aujourd’hui en maîtresse absolue la moindre relation d’administrateur à administré, de contrôleur à contrôlé, de dirigeant à dirigé, de vérificateur à vérifié, est une preuve très grave de la déliquescence générale de nos valeurs avant que d’être une source de problèmes pour notre trésor public; c’est sous cet angle qu’il faut absolument regarder ce phénomène destructeur de sociétés et non sous l’aspect pécuniaire car si l’argent se récupère ou se perd sans grosses conséquences quand il prend des chemins détournés, c’est l’honneur qui s’obère irrémédiablement quand il se fait monnayer !
Alors, de grâce Messieurs les faiseurs d’opinions, axez vos réquisitoires sur la perfidie des corrompus, pas sur ce qu’ils ont engrangé… sur la morale bafouée et non sur le trésor floué… sur l’honneur perdu des flibustiers, non sur la consistance de leurs rapines…
4/3/2013

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