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lundi 12 février 2018

LE KOUFI, AUXILIAIRE INDISPENSABLE A LA REVOLUTION

 LE KOUFI, AUXILIAIRE INDISPENSABLE A LA REVOLUTION

Je me souviens durant les années de guerre et jusqu’ à la fin des années 60 que les stocks de denrées de première nécessité étaient un souci vital de toutes les familles.
Les gros "kouafa" (pluriel de koufi) trônaient comme des totems sur le "kdar" de l'unique chambre en terre et toit de tuiles "Fréderic-Altairac" qui nous servait de salon, chambre à coucher, cuisine et salle à manger et dont le "daynine" était occupé par la vache dont les dégagements de méthane n'étaient pas mortels comme ceux du monoxyde de carbone.
L'un des koufi était réservé au blé dur... Du bon blé dur de chez nous dont les épis portaient une belle chevelure noire, l’autre à l’orge, un troisième plus petit contenait deux compartiments; l’un pour les fèves et l'autre pour les pois chiches.
Il y avait un autre petit koufi pour les figues et quelque part une "tabria" en terre cuite, avec une grande gueule fermée par une plaque de liège pour la graisse que mon oncle nous ramenait de Boudouaou quand nous avions épuisé celle du mouton de l Aid... le cholestérol n'était pas à l'époque l'ogre qu'il est devenu aujourd'hui par le conditionnement des bigs pharmas alliées aux producteurs de graisse végétale...
Il y avait aussi, bien sûr, les 3 ou 4 chmoukhs qui contenaient les olives, la grosse verte cassée et mise en salaison, la petite verte appelée "El 3aouam" qui devait attendre un an dans son bain d'eau salée pour se faire manger, et "el merkoum", petites olives noires saupoudrées de sel à sec.
Il y avait aussi la grosse jarre d'huile d'olive qui devait se conserver d’une olivaison à l'autre et, sous le toit de tuiles ou venait nicher l'hirondelle et la guêpe, il y avait les chapelets de piments rouges. Et tout ça, c'était produit dans nos champs, nos jardins, nos vergers...
Ajoutez à cela la terrine de beurre et vous voilà capables de soutenir un siège d'une année.
Quand on voit au jour d'aujourd’hui la panique qui s'empare des gens, même les montagnards, après une journée de neige, on comprend tout le mal que nous nous sommes faits depuis l'indépendance en nous faisant adeptes... du culte du cargo...
13/2/2018
NPM/ Une potière de notre village en 1957.
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