Rechercher dans ce blog

lundi 26 avril 2021

SEMPITERNELLES PROMESSES STEREOTYPEES

 Nous sommes le 27 avril et le temps s’est gâté pour nous donner quelques giboulées et nous faire dîner aux chandelles en faisant jouer les filles de l’air à notre électricité…



Ce sera ça de gagné sur la facture sacrément salée qu’on nous ramène depuis quelques jours et qui a soulevé l’ire de la canaille en plusieurs régions du pays sans qu’aucun candidat aux législatives n’ait eu l’idée de nous aguicher par la promesse d’un projet de loi visant à réduire les appétits de notre compagnie pourtant nationale, de distribution du gaz et du courant…
Fidèles à un discours du passé que nous ressassait à satiété le parti unique, ces candidats savent discourir de désenclavement, d’électrification rurale, d’adduction en eau potable, de maintien des prix des produits de première nécessité et d’autres choses sur lesquelles ils n’ont aucune emprise oubliant que le souci du citoyen se situe dans l’impossible satisfaction de ses élémentaires besoins en eau, gaz et courant dont la plus faible facture dépasse le SNMG…
Ajoutez à cela les amendes de 5000 DA et plus qu’on est assuré de payer à chaque embuscade dressée sur les pistes obligatoires de notre quotidien par la police et le gendarmerie pour une ampoule de stop grillée ou pour un stop brûlé lui-même en rase campagne dans un endroit où il n’est pas du tout indiqué, zid les autres sanctions administratives et judiciaires et vous comprendrez que le nouveau code de l’indigénat est bien là, la crosse du fusil en moins… et ça, ça n’interpelle aucun de ces partis et de ces hommes qui veulent que nous les plébiscitions…
Et pour nous contraindre à aller voter, faute de mieux, notre asphyxiante gouvernance qui a besoin de l’alibi démocratiste qui ne nous sert à rien à nous autres car à partir de l’intronisation des nouveaux élus (au sens le plus mirifique du terme), ils vont se retrouver entre eux dans leur tour d’ivoire pour un festin qui durera un quinquennat sans que nous n’ayons droit aux miettes… pour nous contraindre à aller voter, disais-je, on va nous mettre le pays sur cale pour 4 jours en arrêtant tout transport de marchandises et en fermant les marchés et les écoles, peut être même en intimant l’interdiction formelle aux poissons de rejoindre le littoral afin de nous dissuader d’aller à la pêche !...
Cette gouvernance à l’emporte pièce qui a remplacé le désintéressement et la noblesse patriotique de Ben M’Hidi par le m’as-tu vu et la boulimie de Ould Abbés et la recherche de l’honneur et de la gloire par la course au trésor, compromettant notre présent et rendant illusoire notre devenir, a même tenté de nous travestir notre passé pour s’en accaparer à ses propres fins ; mais il nous reste des jalons surfaits de notre Histoire qui, faute de nous donner du pain, galvanisent notre fausse fierté…
Parmi ces jalons, le 27 avril 711 (ça remonte à loin !) qui vit un de nos ancêtres, Tarek Ibn Ziad (je devrais écrire aujourd'hui "Nath Ziadh) faire traverser aux troupes algériennes le Détroit de Gibraltar pour envahir la péninsule ibérique dans un de ces combats vains pour instaurer l’ordre divin que le Bon Dieu ne nous a, en réalité, jamais ordonné de mener, comme Il nous le démontrera en permettant aux ibères de bouter hors de leurs territoires les envahisseurs quelques siècles plus tard, ne laissant de leur passage que la somptuosité d’une Alhambra qui n’a profité qu’aux monarques jouisseurs et non au peuple laborieux…
En parlant de détroit il faut citer aussi celui auquel Magellan donna son nom avant de mourir le 27 avril 1521, d’une flèche empoisonnée lors d’un combat mené contre des autochtones à l’aide de ses hommes en cuirasses et armés d’arquebuses…
Magellan qui, de péripéties en péripéties conduisit la première expédition qui réussit une circumnavigation…
Magellan aurait toutefois compris que le premier homme à avoir effectué ce tour du monde fut son esclave Enrique…
Mais l’Histoire n’en retiendra le nom que pour l’anecdote…
En parlant d’esclaves et pour retourner au 27 avril, les éphémérides nous apprennent que c’est en ce jour de l’année 1848 que la France qui fit sa révolution sur le principe du respect des droits de l’homme, abolit l’esclavage, en continuant à dominer les peuples sous prétexte de les civiliser, plus d’un demi siècle après sa déclaration des Droits de l’Homme dont certains de ses députés avaient déjà préconisé en 1793 le remplacement par une autre déclaration dont l’article 18 stipule :
« Tout homme peut engager ses services, son temps; mais il ne peut se vendre ni être vendu; sa personne n'est pas une propriété aliénable »
D’aucuns firent remarquer que dans les textes officiels, le mot « homme » ne commence pas par une majuscule, ce qui signifierait que la femme est exclue de ces dispositions… la remarque est pertinente puisque ce n’est que le 21 avril 1944 que la Fafa reconnut à ses femmes le droit de vote après adoption le 23 mars 1944 par l’Assemblée consultative siégeant à Alger de ce droit par 51 voix "pour" et 16 voix "contre"…
L'article 17 de l'Ordonnance stipulait: "Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes"
Je ne sais pas si De Gaulle aurait signé cette Ordonnance s'il avait su que l'éligibilité de la femme allait 73 ans plus tard, porter au deuxième tour de l'élection présidentielle de son pays une femme... et quelle femme !
27/4/2017

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...