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lundi 14 décembre 2020

A MALIN MALIN ET DEMI

 Avertissement: L'Absurdistan n'existe pas... Je le sais... j'y vis !

A MALIN MALIN ET DEMI



Cette histoire se raconte dans une ville des Hauts Plateaux d'Absurdistan...
Des pseudo-entrepreneurs qui ne possèdent de l'art d'entreprendre que la faculté d'accès aux crédits se sont dits un jour qu'ils pouvaient fructifier ces crédits en se faisant promoteurs immobiliers...
Mais comme ils n'avaient pas la folie d'aller se salir les mains, ils décidèrent d'user des mains d'autrui pour se remplir les poches...
Et l'autrui fut trouvé dans cet bâtisseur Egyptien qu'on fit venir des rives du Nil avec ses troupes de chefs de chantiers, maçons, coffreurs, ferrailleurs, plâtriers, plombiers, électriciens, ouvriers et porteurs d'eau...
On se choisit un beau terrain autour duquel on éleva une palissade pour mettre le chantier hors de vue des indigènes, palissade qu'on érigea à même le bord de route sans respecter sa servitude, et on entama la construction de 500 logements promotionnels qu'on espéra terminer très vite grâce à la diligence des bâtisseurs Egyptiens, sans s'encombrer de ces Absurdistanais qui ne possèdent aucune technicité, aucune volonté, et ne savent que réclamer en ne respectant ni hiérarchie ni horaires de travail ni khla dar echarr...
Le projet avança jusqu'à atteindre 30% et nos hommes d'affaires qui pensaient qu'ils allaient ramasser le pactole versèrent au bâtisseur Egyptien 60% du coût du projet pour qu’il puisse le mener à bon terme…
Ayant perçu le dû qui lui revenait pour ce qu’il avait réalisé et le rab qui ne lui revenait pas pour ce qui lui restait à réaliser, notre homme prit la poudre d’escampette sans demander sans reste car il ne lui restait rien à glaner et sans laisser le moindre petit mot d’excuses…
Nos hommes d’affaires se retrouvèrent ainsi avec un projet à l’arrêt et durent se résoudre à redevenir petits patrons et à se mettre en bottes après avoir vécu en hyper-patrons avec cigares, 4x4 et séjours étoilés dans les grands hôtels de la Capitale… et comble de malheur, ils voyaient piaffer d’impatience les souscripteurs qui s’inquiétaient de voir l’arrêt des travaux s’éterniser alors qu’ils avaient payé ce qu’ils devaient payer…
Nos entrepreneurs se dirent qu’ils pouvaient redresser la situation car si leur associé égyptien s’était éclipsé, les cadres et travailleurs qu’il avait ramenés étaient toujours là…
Ils essayèrent de les remettre au travail…
Et c’est là qu’ils découvrirent une réalité qu’ils étaient loin de soupçonner…
En compulsant les contrats des travailleurs, ils apprirent effarés que le simple manœuvre était rétribué à 6000 DA/jour alors que le maçon pouvait atteindre 10000 DA/jour… Que dire des chefs de chantiers et autres conducteurs de travaux !...
Ils comprirent que leur salut pourrait provenir des pauvres hères de la ville et de l’émigration interne et qu’ils devraient s’accommoder de travailleurs du cru s’ils voulaient terminer ce projet sans se mettre sur la paille…
Mais il leur faut d’abord se tirer d’affaire face à ces travailleurs étrangers que la législation absurdistanaise protège autant sinon plus que les autochtones et qui doivent avoir appris que les plaintes déposées auprès des sections sociales des tribunaux sont toujours conclues au détriment des employeurs... Des travailleurs qui ont montré qu'ils n'allaient pas se laisser faire puisqu'ils avaient osé manifester leur mécontentement sous les fenêtres du gouverneur de la province... et nos apprentis entrepreneurs savent que les dédommagements peuvent être très lourds surtout que ces « coopérants » ne devraient pas se contenter de billets scotchés de 200 DA mais de traitements libellés en euros ou en dollars…
Ceux parmi les hommes d’affaires d'Absurdistan qui croient pouvoir exploiter leur savoir faire et s’apprêtent à aller faire travailler les Italiens chez eux doivent méditer longuement sur cette affaire avant de s’engager…
Car si un naïf Egyptien a réussi à faire ce coup fourré à des affairistes qui se croient malins, les italiens, autrement plus rompus aux affaires louches sont capables de renvoyer ces opérateurs qui se croient « chevaliers d’industrie » refaire leurs leçons de calcul élémentaire, eux qui ne sont devenus managers que grâce aux facilités et coups de pouces de l’administration publique et des guichets qui se font appeler banques en Absurdistan…
15/12/2014

RANA LA BAISSE ! HAMDUUUUULLLAH !

 RANA LA BAISSE ! HAMDUUUUULLLAH !

Nous sommes le 15 Décembre...
C'est le jour du grillon...
On ne se rend pas compte de l'omniprésence de ce petit insecte dans notre quotidien qu'il est souvent le seul à peupler du bruit de son chant que la continuité et l'uniformité diluent littéralement dans le silence...
Je vous laisse imaginer la lourdeur de ce silence sans ses stridulations, un silence qui serait ponctué par le seul battement de vos tempes... affolant !...
Mais il faut reconnaître que par les temps qui courent, nous avons souvent besoin de silence, fut-il sidéral, car ce que nous entendons comme vociférations n'a rien de réjouissant, entre les coups de gueules de Louiza, les rots de Saidani et le bruit des retournements de vestes des Grine, Benyounès et autres messieurs qui veulent montrer qu'ils parlent pour eux-mêmes alors que personne n'est dupe du bon usage qu'ils font de la voix de leur maître...
Le niveau est vraiment en baisse... baisse du niveau des barrages et des cours d'eau malgré les prières à la pluie que Dieu refuse d'entendre, car il est dit qu'il suffit d'un hypocrite dans le lot des fidèles qui les accomplissent pour qu'elles soient vaines...
baisse du niveau des prix des hydrocarbures qui préfigure d'un avenir très proche où le pays devra se résigner à réapprendre les fables de La Fontaine sur le laboureur et ses enfants et la cigale et la fourmi après avoir été gavé de celles que lui racontait Sellal sur notre immunité devant les crises...


Baisse des réserves de change par l'effet d'un transvasement démentiel qui nous fait comprendre avec une légitime inquiétude la pertinence du proverbe qui dit que quand le bateau coule les rats l'abandonnent...
Baisse du niveau des débats qui risque de descendre en deçà de la ceinture car les hommes et les femmes qui l'animent ne défendent plus les idées et les principes mais les hommes auxquels ils sont soumis...
Baisse du niveau des prêches qui nous mettent en garde contre les djinn et leurs effets en ne pipant mot, intérêts obligent, sur les hommes et leurs méfaits et qui n'apprennent plus aux fidèles à résister aux tentations charnelles mais à les ôter de leur vue en les voilant ou en les enterrant...
Baisse du niveau scolaire due aux expériences qu'on n'arrête pas de faire sur les programmes et les méthodes pour donner l'impression du mouvement dans un secteur sclérosé par les contradictions et les irréductibilités qu'il véhicule et sa recherche toujours en cours du projet de société auquel il tend...
15/12/2015

L'ASCENDANT DE LA VACHE

 GHOLB EL BAGRA.



Je ne sais si vous connaissez "l'ascendant de la vache"... gholb el bagra... On traduit ainsi la situation dans laquelle la vache se trouve en situation de force par rapport au taureau...
Je sais que c'est un concept machiste mais je vais l'exploiter faute de mieux et vous l'illustrer par cet exemple tiré du vécu...
C'est une histoire que m'a racontée Sahnoune Aissa "Gounniche" Rabbi yerahmou... Une histoire comme nombre de sages d'entre vous doivent en avoir vécues...
Un jour, notre ami descendit à Lakhdaria pour y régler quelque problème administratif... ayant été certainement renvoyé par un employé pour une autre fois, car un employé qui veut se respecter se doit d'être absent de son poste quand on le sollicite ou d'inventer un prétexte pour vous dire de revenir "khatra okhra", notre ami s'en fut vers la sortie de la ville, là où on a construit un commissariat de police pour mieux compliquer l'accès à la ville, déjà problématique...
A l'époque c'était un endroit où poussaient encore des roseaux.
Il se trouva une grosse pierre et en usa comme banc pour attendre un clandestin de passage...
Il s'assura comme tout villageois qui se respecte de ne pas avoir dans son champ de vision une quelconque porte ou fenêtre afin de ne pas avoir à se justifier auprès de quelque mâle soupçonneux...
Plongé dans ses pensées, il ne fit pas attention au gringalet qui s'avança vers lui et qui de son pied chaussé de mule, lui toucha le tibia en lui intimant de son doigt tendu l'ordre de quitter les lieux fissa par un "nodh ou 3afatt menna !"...
Aissa avait durant sa carrière d'émigré, pratiqué le judo et sa carrure était assez imposante... il aurait pu prendre le gringalet par l'oreille pour l'envoyer d'un bon coup de pied rouler sur la caillasse de la route mais il n'en fit rien...
Il se leva et alla se choisir une autre pierre 10 m plus loin... Le gringalet le poursuivit et lui cria: "zid el tah't !" et Aissa s'exécuta...
Quand je lui ai demandé le pourquoi de cette passivité, il me répondit qu'il n'était pas d'humeur à perdre encore plus de temps en répondant à la provocation gratuite de ce jeune homme et qu'en fin de compte il avait tout gagné à ne pas lui avoir administré la raclée qu'il méritait... "idji qatlou !" me dit il philosophiquement...
Gholb el Bagra se rencontre dans la réalité de tous nos jours...
Aujourd'hui on peut même le trouver sur ces espaces virtuels que nous hantons...
Il arrive souvent en effet que des importuns viennent faire le mur sur vos espaces... Commencent alors les provocations, insinuations, péroraisons... vous décidez de ne pas donner suite par respect pour vous même et pour vos autres ami(e)s... votre importun pris par le syndrome de "l'ascendant de la vache' s'encourage à plus d'initiatives et son audace peut arriver jusqu'à l'insulte...
Aya, Allah yahdi ma khlaq et faites comme si ma goult walou...
15/12/2014

LE PAYS DE RECHANGE

 Les intérêts d'Alger semblent si imbriqués dans ceux de la "métropole" que nombre de nos parvenus connaissent mieux les ténors du FN que ceux du PT, les performances du PSG que celles du CRB, les horaires d'Air France que ceux du train Alger Oran et le goût du foie gras que celui du bouzellouf...

Normal !
Normal quand on use de ce pays comme terre d'enrichissement en affaires, en politique, en football etc... Et des douces terres de France et de Navarre pour y vivre son shopping, son farniente, son footing, ses gueuletons et ses noces...



C'est notre système inique qui l'a voulu et ce sont nos plus hauts dignitaires qui donnent l''exemple de cette "colonisation" à rebours, beaucoup moins noble que la colonisation inverse puisque les colons qui sont venus dans le sillage de l'armée française étaient tous armés... d'outils de travail et non de leurs seuls carnets de chèques comme ceux qui font aujourd'hui de la France leur deuxième patrie...
Alors quand on entend ce grand ouf de soulagement ... de ce côté ci de la mare nostrum, devant le péril évité d'une France ultra nationaliste, il ne faut surtout pas comprendre que l'on se serait inquiété du risque de la voir perdre ses "valeurs" républicaines...
ces valeurs qu'on ne possède pas chez soi et qu'on ne fait rien pour cultiver ne sont recherchées en hexagonie que pour la permissivité qu'elles offrent en matière de villégiature et surtout pour la possibilité de pouvoir toujours disposer d'une base de repli sécurisée quand sonnera l'heure de la reddition des comptes...
Une heure qui ne saurait tarder, maintenant que les VIP se sont tous bi nationalisés et qu'ils exhibent sans gêne le blé qu'ils ont salement engrangé en mettant ce pays si riche sur la paille...
14/12/2015

EL MOURADIA N'EST PAS SAMIRA TV

  CONSECRATIONS SANS MERITES... Je n'ai pas l'honneur de connaître tous les sénateurs, heureux élus du tiers présidentiels, ni les a...