Dans les années 90, au plus fort de la crise, quand les étiquettes se faisaient coller avec frénésie par les uns et les autres: islamistes, intégristes, terroristes, laïco assimilationnistes, barbefelènes, démocrates, laïcistes, berberistes, éradicateurs etc... On n'avait pas hésité a administrer de part et d'autre des coups sous la ceinture...
Entre autres coups, une révélation qui défraya la chronique pour quelques jours: celle d'un leader charismatique qui aurait eu des liaisons coupables avec sa secrétaire, dans son bureau...
Il n'y avait pas, à l'époque autant de téléphones cellulaires à caméras incorporées en vadrouille ni de cams miniatures fixées en face des canapés pour y enregistrer leurs moindres soubresauts coupables...
La fièvre générée par cette affaire s'estompa très vite par défaut de preuves filmées ou par quelque arrangement du genre: t'goul, n'goul !... parce que chaque acteur de notre vaudeville tenait l'autre par la barbichette.
Je me souviens que quand on questionna un vieux défenseur des droits de l'homme et ami du leader accusé de ces galipettes qui n'étaient pas de son âge, il eut non pas une réaction outrée mais plutôt amusée en disant qu'il était content de savoir son ami toujours bon pied bon oeil, et pour tout dire, "bon pour le service" à un âge où on s'inquiète plus de sa prostate que de sa libido...
Depuis hier et sans respect aucun pour leurs familles, on diffuse à plein youtube la scène osée des ébats d'un maire et de sa concubine consentante ou forcée, sous le drapeau de la République et au sein même d'une de ses institutions...
Dans la cacophonie que suscite cet événement qui vient providentiellement éclipser une atteinte beaucoup plus grave à ce pays, ses institutions, sa sécurité et son peuple (affaire "el bouchi"), on ne sait plus si c'est la fornication qu'on condamne, la hogra de l'élu contre son administrée, le non respect du drapeau, l'usage hypocrite de la sedjada et du hidjeb, la morale publique... et fort heureusement, la caméra n'avait pas dans son angle de vision le cadre portant portrait du président, sinon l'outrage à sa personne aurait fait réagir même Ould Abbas !
Moi je dis, au risque de subir les foudres des bien-pensants que cette scène est l'une des plus fréquentes qu'enregistrent nos administrations... Cet homme et cette femme ont juste eu la malchance de se faire filmer par des gens qui selon toute vraisemblance ont programmé ce guet-apens pour détruire un adversaire politique ou se venger de faveurs qu'il ne leur a pas accordées...
Et sans défendre cette crasseuse bestialité et ses acteurs, j'ose crier à la face des tous ceux et celles qui font les prudes en plaçant leurs mains devant les yeux et en regardant entre les doigts cette scène tout en criant: "cachez nous cette saloperie et ces salopards que nous ne saurions voir !"... j'ose dire... que ceux qui peuvent jurer qu'ils auraient résisté à la tentation si l'occasion s'était présentée à eux, jettent la première pierre à ce maire et à sa concubine !
Et aux croquantes et au croquants effarouchés par mon franc parler et qui seraient tentés de me jeter cette pierre sur la tête je dis, épargnez moi votre colère et dirou belli ma goult walou !
22/6/2018
22/6/2018
2019
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