Nous sommes le 6 Décembre… il est 5h et l’automne agonisant reste désespérément estival, ajoutant le risque sécheresse aux autres risques que nous encourons avec la décision de l’OPEP d’augmenter les plafonds de production du pétrole pour nous contraindre à faire notre printemps arabe qui nous mènera vers un hiver certain…
La victoire des oligarques sur les olibrius continue à susciter les commentaires et les appréhensions et les fêtes de fin d’année où se combineront Noel et le Mouloud sont attendues dans la même peur avec laquelle nous attendrions la fin du monde…
Une fin du monde qu’annoncent les déflagrations qui se sont faites entendre en Egypte avec l’attentat d’Agouza qui a fait 16 morts, celui de San Bernardino et ses 14 morts, et ceux du Lac Tchad avec leurs 27 morts…
C’est dire que nul ne peut jurer qu’il arrivera entier à cette fin d’année si indécise quant à notre devenir et celui d’une humanité devenue folle et qui se nourrit de haine et se force à diaboliser l’autre pour le rejeter en usant de l’amalgame du « si ce n’est toi c’est donc ton frère » pour condamner sans discernement tous ceux qui s’apparentent à ceux qui troublent par sanglants spots intermittents son artificielle sérénité…
Ces tragédies ne sont pourtant pas nouvelles ; mais l’être humain n’était pas conditionné au racisme et à l’intolérance primaires qu’il considérait comme des tares, et savait mettre sur le compte de l’individu ou du groupe restreint tout comportement marginal… mais c’était avant le tournant des années 90 qui virent le péril changer de couleur pour passer au vert, ouvrant la voie au chaos universel en libérant le passage aux cavaliers de l’apocalypse Bush, Cheney et Rumsfield…
C'est le 6 décembre 1989 qu'eut lieu la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal, commise par un « terroriste » de père Algérien...
Marc Lépine, jeune homme de 25 ans armé d’un fusil et d’un couteau, tua 14 étudiants et en blessa autant dans un accès de furie sanguinaire avant de se donner la mort…
L’islamisme étant encore balbutiant, on ne se força pas à découvrir l’indice qui aurait permis de trouver des motivations religieuses à l’acte du désaxé; l’alibi du père algérien aurait été exhibé comme preuve incontestable si le drame s'était joué aujourd'hui.
Le tueur avait réagi par pulsion … anti féministe et son cas relevait plus de la psychiatrie que de la politique !
La psychiatrie perdit le 6 décembre 1961 un de ses plus éminents représentants : Frantz Fanon, mort en engagé volontaire pour une cause juste : celle du peuple algérien…
Fanon qui est présenté par une éphéméride en ligne comme n’importe quel Sansal: écrivain francophone… sans plus !... Alors qu’il fut l’exemple de l’intellectuel engagé contre les ordres iniques des puissants…
Engagé contre les ordres iniques des puissants, comme le fut Hugo Chavez, élu le 6 décembre 1998, président du Venezuela pour un premier mandat suivi par trois autres mais qui ne put entamer le 4e, même en chaise roulante comme… Roosevelt !... car son cancer, provoqué selon Maduro et toute vraisemblance, ne lui donna pas cette (mal)chance…
6/12/2015
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