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mercredi 22 avril 2020

ETAT PROVIDENCE ET AMUSEURS DE FOULES


On parle de l'Etat comme si c'était un homme parfaitement identifié ayant ses moustaches, sa canne, son turban et sa place au café...

C'est un peu plus complexe que ça, un Etat...

Ce sont des institutions dirigées par des hommes nommés par d'autres hommes et opérant selon des lois pensées par des hommes, votées par des hommes, promulguées par des hommes, appliquées par des hommes... et il suffit qu'un homme dans un des rouages de ces institutions soit défaillant pour que la machine grince, fasse mal ou broie d'autres hommes...

Nous n'avons pas et nous nous n'aurons jamais à faire à des anges... même si dans notre candeur, nous ayons la tentation de remplacer la loi profane par la loi divine que certains d'entre nous croient suffisante à elle seule pour faire marcher "el hayya" comme sur des roulettes...

Faut pas être naifs, l'expérience humaine, depuis Adam a fini par créer la forme de gouvernance qui se rapproche de la perfection et c'est celle qui prévaut en Suede, au Japon, en Ethiopie, en Mongolie ou en... Algérie... C'est à dire la démocratie parlementaire... Il appartient au peuple de moraliser, de préférence par la voie pacifique les institutions et d'empêcher que les hommes qui les font tourner ne les corrompent et ça, ça se fait par le mouvement associatif, les médias et les élites...

Le pouvoir finit toujours par tomber entre les mains des groupes d'intérêts s'il n'a pas, en face de lui, ces réels contre-pouvoir (associations, presse, élite intellectuelle) et c'est pour cette raison que, de Zerhouni à Grine, de Medelci à Belkhalfa, de l'importateur de bière au constructeur de routes, le pouvoir et ceux qui gravitent dans son orbite, n'arrêtent pas de pervertir le mouvement associatif en lui opposant leurs affidés sclérosés; de noyauter la presse et de la museler en y injectant leur sale fric et de chasser les élites en les exilant et surtout en favorisant le nivellement par le bas qu'ils appellent "justice sociale" qui fait de l'indigence une vertu et du mérite un délit, créant une société de parasites qui se sont professionnalisés dans l'art du profit sans effort...

Et ça va du faux entrepreneur qui bénéficie du marché sans concurrence au trabendiste qu'on dote d'un appartement à l'oeil en passant par toutes les formes de passe-droits intermédiaires et leur inventaire est fastidieux...

Et pour faire perdurer l'état d'iniquité, le pouvoir qui a pris l'état en otage, vous sort des clowns pour faire diversion... ces clowns ont pour noms Ali Belhadj ou Ferhat Mehenni, Louiza Hannoune ou Saidani...

C'est mon coup de gueule de ce matin... prenez-le comme bon vous semble !
22/4/2016


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