TOMATES CERISES, CORNICHONS ET PÂQUERETTES...
M. Sellal dans une de ses nouvelles sellaleries, sans aucune crainte du ridicule comme à son habitude, car il sait que ce n'est pas mortel, parle d'un autre grand succès que vient de remporter sa gouvernance éclairée: un marché de la tomate-cerise conclu avec le géant du fast food, Mc Do en personne !...
Quant un premier ministre d'un pays-continent en arrive à discourir sur ces si petites choses c'est que l'inspiration manque vraiment aux hommes auxquels son destin a été confié...
Moi qui ne suis rien dans l'échiquier national, je me positionne résolument contre cette idée saugrenue de produire et d'exporter ce frêle fruit... si si !... la tomate, toute cerise qu'elle peut être n'est pas un légume mais un fruit !... c'est d'ailleurs ce qu'ont compris depuis peu ses producteurs et vendeurs qui la proposent au prix des fruits et non à celui des légumes...
Je m'y connais très peu en la matière mais contrairement à M. Sellal et à ses ministres, moi je suis en contact direct avec la réalité des marchés et je sais ce que je dis...
La tomate cerise est certes prolifique; mais il faut savoir que ses semences OGMisées sont achetées à pas moins de 30 millions de nos bons vieux centimes le kilogramme... que ses fruits nécessitent une main d'oeuvre 7 fois plus importante que la tomate normale (c'est le rapport entre leur calibre), qu'elle doit être conditionnées en barquettes à conserver sous froid pour être livrée aux Mc Do...
Je suis certain qu'en bout de parcours nous aurons un produit qui ne sera de nulle compétitivité avec les produits similaires que livrent déjà les Turcs ou les Macédoniens et que le pays gagnerait à exploiter les 200 ha réservés à cette spéculation pour renforcer la production en tomates normales afin de faire baisser leur prix pour qu'il ne soit plus du niveau de celui des mangues, des kiwis et des ananas... ou pour produire un peu plus de tomates industrielles afin de nous auto suffire en concentré de tomates sans avoir besoin de l'importer des Emirats, d'Espagne ou de Grèce...
Et puisque nous faisons maintenant une fixation sur les exportations au lieu de nous consacrer à réduire les importations, nous pouvons, à la place des tomates-cerises, exporter nos cornichons... ça court nos rues et on les trouve même dans nos ministères...
Sinon, nous pourrions aussi exporter des pâquerettes... notre premier ministre nous administre chaque jour la preuve que nous sommes très doués pour les raser...
2/5/2017
2/5/2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire