La pathétique prestation audio-visuelle de Bensalah a eu son lot de commentaires... J'y ai relevé deux sortes de réactions devant lesquelles j'ai éprouvé inquiétude et consternation...
Inquiétude devant le degré de haine que suscitent ces résidus d'un système moribond... Une haine qui ne fait aucun discernement... Ga3 coupables c'est que ga3 coupables !... Du haut responsable au lampiste... Et je me suis retrouvé à penser que Bouteflika aura réussi une oeuvre gigantesque de nausée publique qui sera très difficile à guérir ou à estomper...
Consternation devant la disparition de toute pitié ou compassion envers "l'autre" en qui, par petites touches, on nous a conditionnés à voir l'enfer et sur lequel nous déversons sans discernement nos rancunes et nos rancœurs et auquel endossons nos déboires...
Cet homme a pourtant voulu nous adresser deux messages que nous aurions pu au moins avoir la présence d'esprit de déchiffrer...
Le premier était verbal et comme tous les messages du genre ne voulait rien dire d'autre que: "je suis par la force des choses président par intérim, je me dois pour la forme, de vous faire un discours à chaque grande occasion... Je ne le ferai pas lire par un quelconque Zalane... malgré la cruauté de l'épreuve, j'accepte d'assumer pour un quart d'heure votre tollé puis je m'en retourne à mon hibernation..."
Le second, le plus important, était visuel... M. Bensalah s'est présenté sans fards, dans son vrai visage: celui d'un homme usé jusqu'à la trame et qui a vieilli en l'espace de quelques semaines de plusieurs mandats présidentiels.
Et l'homme s'est montré sous cette pathétique image, non pas pour susciter la pitié car il sait que les esprits sont trop fortement remontés contre sa personne et les colères trop grosses pour qu'il puisse bénéficier d'un iota de compassion...
Monsieur Bensalah s'est montré sous ce visage de revenant, juste pour faire comprendre à ceux qui allaient le voir faire son speech (et non l'entendre), que son état n'est pas celui de quelqu'un qui cherchait le poste de président ou qui désirait s'y éterniser...
C'était peut être une manière à lui de dire aux décideurs et au peuple de trouver très vite la solution qui lui permettrait d'aller se reposer...
Je voulais vous dire ces deux mots, c'est fait !...
Que ceux qui trouveraient que cet homme qui incarne incontestablement à-plat-ventrisme qui a permis au bouteflikisme de perdurer, ne mérite pas la pitié que doit inspirer tout grand malade, se disent que ma goult walou...
8/6/2019
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