Une version plausible de l'histoire du coup d'éventail affirme que quand le Dey Hussein reçut le Consul Deval en son palais, il s'engagea entre eux une discussion que je reprends pour vous, comme si j' y étais:
Le Dey: - Alors Deval, et mon blé ?
- Deval: Quel blé ?
- Celui que vous a livré Bacri !
- C'est à Bacri que nous avons à faire, pas à vous !
- Alors payez le pour qu'il puisse me payer !
- Nous ne pouvons pas le payer...il y a des gens à qui il doit de l'argent et qui ont fait opposition sur ses créances...
- Alors livrez-le moi !
- Nous n'avons pas d'accords d'extradition! (en vérité c'est Rothschild qui avait menacé de couper les crédits à la France si elle livrait son co-religionnaire)
- Dites à votre roi de me payer directement puisqu'il reconnaît la dette, comme moi, il a bien les clés des coffres !
- Tout roi qu'il est, notre roi est astreint au respect des procédures et des mécanismes... il n'a pas ce pouvoir que vous avez de puiser ce que bon vous semble des caisses du trésor public...
Le coup est parti et la suite est connue..
si je vous raconte cette histoire, c'est juste pour vous montrer que nous n'avons pas beaucoup changé...
Nous n'avons pas de rois mais nos présidents se comportent comme des monarques de droit absolu...
Ils peuvent ordonner la construction de 100 locaux pour jeunes par commune pour les laisser à l'abandon après finition ou organiser des pèlerinages au profit de personnes qui n'en sont pas astreintes, ou envoyer des antonovs et des iliouchine de supporters pour encourager leur équipe nationale quand ça leur chante ou réaliser des œuvres pharaoniques à la gloire de Dieu et...à la leur !
Bref, Dey ou pas Dey, nous ne sortirons pas de la mentalité du beylik...
17/9/2018
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