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samedi 17 octobre 2020

LA FRANCE N'A AUCUNE LECON A NOUS DONNER.

 En Janvier 2011, au moment où on avait décidé d'entamer les "printemps arabes" par notre pays, Algérie-Confluences m'a publié ce texte... je vous le donne à relire à l'occasion de ce 17 octobre...




INCORRIGIBLE FAFA !...
« La France souhaite que les manifestations en Algérie puissent se dérouler 'librement et sans violence', a indiqué, lundi, le ministère des affaires étrangères. ».
Les Agences de Presse…
Incorrigible Fafa !...
Ces vieux résidus du « temps béni des colonies » ne veulent décidément pas faire leur deuil de la perte de leur autorité sur notre pays et notre peuple
La France n’a en réalité rien à souhaiter, rien à dicter, rien à ordonner… L’hymne de ce pays écrit dans l’épreuve de notre lutte pour notre émancipation n’a pas été amputé comme elle le souhaitait, du passage oh combien éloquent qui dit :
Ô France ! le temps des reproches est révolu
Nous l'avons refermé comme on referme un livre.
Et puis, voyez quelle perfidie se cache derrière cette phrase sibylline !... le blanc seing à l’émeute revêt presque le caractère de l’exhortation… et comme à son habitude, Fafa sait se faire "maternaliste" en «civilisant ces indigènes à la sauvagerie décidément génétique puisque 130 années n’ont pas suffi à leur donner la sagesse et la tolérances des peuples «évolués»…
Çà ressemble un peu trop au conseil d’une mère poule à ses rejetons : «vous pouvez jouer mais faites attention à ne pas vous salir ou vous blesser…»
S’il nous restait un peu de notre « nif » séculaire, pouvoir comme opposition, nous déposerions nos pancartes et nos matraques et, zkara fi frança, nous dirons puisque «dakhalti lazek binatna, hana battalna !...»
Parce que s’il y’a bien un pays qui n’a pas de conseils à donner en matière de gestion des humeurs du peuple c’est bien la France du Général Duval, du sous-préfet Achiari et de Maurice Papon… des enfumades, du napalm, des ratonnades et des corps jetés dans la scène, des humiliations et des exécutions sommaires.
La France qui fit des manifestations du 8 mai 45 une «open season» comme le rapporte la chronique de l’époque :
"Les milices exécutaient par groupes de 20 ou 30 personnes. Avant la fusillade, les victimes devaient creuser leurs tombes. Les prisonniers sont transportés en dehors de la ville, à Kef El-Boumba, près d’Héliopolis, où ils sont abattus en chaîne. Des corps arrosés d’essence sont brûlés sur la place publique ou dans les fours à chaux. Des groupes entiers de prisonniers, enchaînés et alignés, sont écrasés par les roues de chars, des nourrissons sont pris par les pieds pour être projetés contre les rochers. Les blindés et l’artillerie, aidés par l’aviation, pilonnent toutes les « zones de dissidence ».
Et au lendemain de ces manifestations pacifiques qu’elle avait réprimées dans le sang, organisait «des cérémonies de soumission où tous les hommes doivent se prosterner devant le drapeau français et répéter en chœur : « Nous sommes des chiens et Ferhat Abbas est un chien »
Non, par décence, la France devrait se taire…
Nombre d’acteurs des manifestations du 17 octobre 1961 et de l’Affaire de la station de métro Charonne, le 8 février 1962 sont encore de ce monde et ils ne comprendraient pas qu’elle puisse avoir l’outrecuidance de parler de liberté et de non violence à un peuple auquel elle a dénié ces valeurs avec le cynisme et la brutalité qu’on lui connaît...


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