EL MAKLA

 Il ne faut pas se tromper !

Ces vociférateurs professionnels, ces éternels protestataires qui battent les pavés ou barrent les routes, crient devant les micros et caméras ou manifestent leurs colères cycliques en s'en prenant à des pneus qui ne leur ont rien fait, ces geignards qui font de la chikaya un métier ne contestent ni la gouvernance ni les gouvernés... mais réclament uniquement leur part du gâteau...

Profitant de l'anonymat et de l'entrain des foules ils étalent leur colère parce qu'ils n'ont pas eu le logement qu'ils vont louer, le crédit qu'ils ne vont pas rembourser, le travail de veilleur de nuit qui leur permettra de dormir en se faisant payer...

Mais c'est bien fait pour ces gouvernants qui, profitant d'une rente providentielle n'ont jamais appris à créer la richesse mais seulement à la distribuer, faisant de ce peuple un magma informe d'invertébrés, de lombrics ne se reconnaissant aucun devoir mais soucieux de tous les droits, même ceux auxquels ils n'ouvrent pas droit !...

Le slogan "klaw'ha" est symptomatique de cette forme de grief qu'on ne rencontre que chez nous...klaw'ha... la rente... tous seuls ... klaw'ha... ça ne parle que de bouffe... pas d'effort, pas de génie, pas de loisirs, pas de culture, pas d'environnement...

Klaw'ha !... le souci d'être associé au festin est le seul moteur de la révolte... où va l'Algérie s'inquiétait Boudiaf... voilà où elle allait... El makla...

14/11/2014

NB... prière noter la date de publication pour m'éviter tout faux procès.