Nous sommes le 21 novembre 2015... il est 5h et je ne sais pas quel temps il fait dehors... j'espère juste que c'est un temps clair, parce qu'il est dit "le 21 brumeux, hiver rigoureux" et je ne voudrais pas d'un hiver rigoureux: je n'aime pas le froid et je suis trop près de mes sous, et avec l'augmentation du prix du gaz, décidée par nos gouvernants et approuvée par nos représentants, ce sera encore un gros trou qui va se creuser dans mon budget étriqué si je devais mettre mon chauffage à plein... gaz !...
Je ne sais pas comment s'est terminée la prise d'otages du Mali, j'ai entrevu un entrefilet entre deux dépêches disant qu'il y eut 3 ou 4 morts "dont un blanc"... j'ai compris que les noirs et les basanés peuvent tous mourir que ça ne fera pas bouger les consciences occidentales car les droits de l'homme et leur corollaire principal, le droit à la vie, ne concernent que ceux qui les ont inventés et votés.
J'avais compris notre peu de poids par rapport aux occidentaux et assimilés, quand j'ai vu comment se faisaient les échanges de prisonniers en Palestine... un israélien contre 1200 palestiniens !... c'est le rapport de valeur exact que conçoivent les occidentaux et que nous avons fini par intérioriser nous aussi...
Mais l'espoir faisant vivre, nous pourrons continuer à mourir en gros et en détail en nous disant que "notre règne arrivera quand votre règne finira", comme le chantaient les canuts, ces ouvriers du textile de Lyon dont la révolte fut réprimée dans le sang le 21 novembre 1831, ce qui a permis à Montand d'ajouter leur chanson à son répertoire...
L'espoir est toutefois très ténu car nous marchons à reculons avec ces zombies rédempteurs qui veulent nous ramener aux fausses splendeurs d'un passé magnifié en refusant de s'inscrire dans la perspective d'un futur compromis par ceux qui voient Noel à leur seule porte...
C'est vrai que les religions aiment vivre au passé puisque ce n'est que le 21 novembre 1963, 21 siècle après le Christ, que le Vatican a perdu son latin, en admettant le principe des messes en langues vernaculaires.
Parce que nous assimilons l'Islam à l'arabité, nous devrions peut être attendre nous aussi le 21e siècle de l'Hégire pour admettre une réforme qui permettrait des prêches en berbère, en dialectal ou en... français!... au lieu d'un arabe classique châtié...
Un arabe classique aussi châtié que celui dont notre président, qui nous connaît très mal, use dans ses discours par procuration à la télé... ce qui nous fait désespérer de l'entendre nous faire le premier prêche de sa Grande Mosquée dans la langue que nous comprenons...
Si d'ici là il réapprend à parler, comme de bien entendu...
21/11/2015
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