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jeudi 5 novembre 2020

PERIPETIES PRESIDENTIELLES

 Nous sommes le 6 novembre... il est 2h du matin. Il fait doux... il fait silence... je viens de me réveiller pour entamer mon intermède de lucidité nocturne, mon espace-temps favori qui me permet de me retrouver seul avec mon moi pour méditer tout mon soûl...


A lire les éphémérides, je constate que le 6 novembre a connu bien des péripéties présidentielles; ainsi, en 1860 c'est Abraham Lincoln qui devient le 16e président des États-Unis; en 1982 c'est Paul Biya qui remplace le bon vieux Ahmadou Ahidjo à la présidence du Cameroun, en 1984 c'est Reagan qu'on intronise, en 2011 c'est Molina qui devient Président du Guatemala. et en 2012 on réélit Obama ...



Je retiens aussi que c'est en ce jour de 1841 qu'est né le plus sympathique des présidents français, Monsieur Fallières dont auraient dû s'inspirer bon nombre de présidents du vieux et du nouveau monde, lui qui refusa de se présenter à un 2e mandat en affirmant à juste titre que « La place n'est pas mauvaise mais il n'y a pas d'avancement ».
Je dirai après lui qu'on avance seulement en âge et donc en... impotence... et qu'on ne risque pas comme lui de se faire tirer la barbichette par quelque citoyen mécontent de sa politique..
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C'est vrai que tous les présidents n'ont pas de barbichette****, qu'ils refusent de se mêler si indécemment à la canaille pour mettre leur barbichette à sa portée sauf quand ils prennent des bains de foule aseptisée, et que tous n'ont pas de politique du tout pour qu'on puisse leur reprocher leur mauvaise politique !
Monsieur Eugène Pottier, lui, portait une belle barbe... mais il n'était pas président et il s'était rangé plutôt du côte du peuple que du côté du "pouvoir" et il n'avait donc pas à craindre la mésaventure de Fallières...
Il était poète et c'est lui qui écrivit le texte de l'Internationale...
Mais en faisant l'activiste, ce poète et chansonnier n'a pas risqué seulement sa barbe mais toute sa tête !... Il fut en effet condamné à mort par contumace et ne dut son salut qu'à sa fuite puis son exil aux Etats Unis d'où il ne revint qu'après la promulgation d'une loi d'amnistie pour mourir dans son lit et dans la dèche le 6 novembre 1888.
J'ai découvert personnellement Pottier dans "la Commune" de Jean Ferrat en été 1971... je me souviens que j'effectuais alors un périple à pied en Kabylie et c'est à El Asnam (Bouira) où je devais passer la nuit à la belle étoile aux abords de la mosquée que j'ai entendu, sur mon poste radio, cette chanson hommage à la Commune à l'occasion de son centième anniversaire...
Pour mon plaisir et le vôtre, je propose qu'on l'écoute ensemble... ça nous rajeunira et nous galvanisera...
**** Le 25 décembre 1908, en effectuant une promenade sur les Champs-Élysées, un garçon de café, se jette sur le président Fallières pour lui tirer la barbichette. Il écopa de quatre ans de prison.
6/11/2015

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