OCCIDENT...DU VERBE OCCIRE.

 OCCIDENT...DU VERBE OCCIRE.

L'Occident, cet ogre insatiable qui a bâti son opulence sur la misère des autres, après avoir esclavagisé, ghettoisé, pogrommé, génocidé, enfumé, épuré racialement, bantoustanisé, mis en réserve, torturé et dépouillé les peuples s'est découvert les hautes valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qu'il a soigneusement enrobées dans le libéralisme et la démocratie...

Aujourd'hui, pour imposer ces "valeurs", il n'hésite pas à user de ses troupes et de ses armes afin d'extirper la "sauvagerie" qui persiste encore dans ces populations du Sud, décidément réfractaires à la civilisation puisque des années de colonisation bienfaisante n'ont pas eu raison de leurs bas instincts...

Pour mieux faire passer ses pulsions en réalité dictées plus par l'intérêt égoïste que par les bonnes intentions déclarées, l'Occident (du verbe occire) a tellement bien inculqué ses leçons qu'il a réussi à se faire des têtes de ponts chez les sauvages, têtes de ponts au sein même des gouvernants, mais têtes de ponts aussi dans ce qu'on nomme "oppositions"...

Ayant frayé durant des décennies avec les gouvernants sans jamais trouver à redire quant à leurs méthodes de gouvernance auxquelles il décernait ses satisfecit en acceptant chez eux, villégiatures dorées, diamants et safaris, il vient en ce début du 2e millénaire de les répudier et de déclarer licite leur assassinat, donnant aux oppositions montées de toutes pièces l'opportunité, la caution morale et les yatagans nécessaires à leur égorgement...

La curée pouvait commencer !...

Les peuples dont tout le monde revendique le souci de bien-être, et qui ne sont sortis exsangues des dominations étrangères que pour plonger dans l'enfer des dictatures militaires et du règne sans partage des Ubus se retrouvent aujourd'hui livrés à l'incertitude des oppositions hybrides que ce même Occident leur impose comme alternative qui devrait faire leur bonheur...

A voir la manière dont ces oppositions hétéroclites à dominance hirsute leur construisent ce bonheur, il y'a fort à parier que ces peuples ne trouveront même pas de larmes pour pleurer le "temps béni des colonies" et les pouvoirs musclés et "museleurs" qui lui ont succédé...

16/1/2013