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vendredi 12 mars 2021

AUT CEASAR AUT NIHIL

 Nous sommes le 12 mars et le cinéma continue...

Les débats sont toujours débiles et les envies de mordre se voient aux mines courroucées de ceux qui font leur marché, qui conduisent leurs autos, qui attendent l'ouverture de la poste ou qui regardent leur télé où se pratique notre nouveau sport national de la confrontation des vociférations...
Tous les animateurs de shows duels se croient devenus Fayçal Kassim et gèrent avec sa gestuelle et son parler les rencontres entre des hommes qui crient plus qu'ils ne parlent et qui font transparaître cette haine immense que les algériens ont fini par se vouer les uns aux autres parce que tout le monde a oublié le PPCM pour focaliser sur le PGCD...
Waçalat el fikra !... disent ces animateurs avec un geste de la main pour bloquer les logorrhées de leurs invités en verve... en guise de "fikra" nous avons droit à des accusations gratuites, à des infamies présumées, à des dithyrambes passionnées, à des clichés éculés...
Les télés privées sont en train de nous ôter le goût des confrontations d'idées en nous saturant de ces rixes verbales durant lesquelles nous ne voyons que bras levés, regards assassins et gueules haineuses...
La politique peut se pratiquer autrement... Gandhi l'a prouvé le 12 mars 1930 quand il entama sa Marche du sel qui finit par libérer pacifiquement l'Inde de la domination britannique...
Il est vrai qu'il le paya de sa vie quand tout fut réglé...


Dans notre cas, ce n'est pas la libération du pays qui pousse Amara Benyounès à insulter les parents de ceux qui ne les aiment pas, lui et Bouteflika, mais l'enchaînement de l'Algérie à cet homme fourbu qui ne semble pas vouloir comprendre que tout a une fin...
Une fin de règne à laquelle même le dictateur indonésien Suharto dut se résoudre en démissionnant après 31 ans de sévices administrés à son pays depuis le 12 mars 1966 où il fut appelé à remplacer Soekarno, qui fut, comme le fringant Bouteflika d'une autre époque, une figure marquante du mouvement des non alignés...
Mais s'il tient un peu de Suharto, il faut reconnaître qu'il y'a plus de Borgia que de Gandhi en notre président qui montre qu'il fait sienne la devise de ce prince, mort le 12 mars 1507 et qui a inspiré Machiavel: "Aut Ceasar aut nihil !"(1) ...
(1)- où empereur ou rien !
12/3/2014

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