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lundi 7 février 2022

NOS PRATICIENS NE MERITENT NI EXCES D'HONNEUR NI INDIGNITE...

 COMMENT TAIRE


NOS PRATICIENS NE MERITENT NI EXCES D'HONNEUR NI INDIGNITE...

Ce que je sais de la question des 1200 praticiens auxquels la France offre son "hospitalité"...

1- Ces 1200 praticiens se comptent parmi toutes les spécialités liées à la santé: médecins généralistes, médecins spécialistes, chirurgiens dentaires, psychologues, pharmaciens etc...

2- Les spécialités et le nombre de praticiens sont préalablement définis par le système de santé français, en fonction de ses besoins...

3- Les besoins français en praticiens sont établis en fonction des spécificités du système de santé français... Ainsi, ce pays qui se fossilise, nécessite 199 places en gériatres et 364 en médecine générale et 2 places en neurochirurgie et une seule en santé publique...

4- les épreuves de vérification des connaissances (EVC) sont un concours ouvert à tous les candidats des pays hors UE... Ce concours ne concerne pas seulement les Algériens.

5- S'il se trouve que ce sont reçus majoritairement, cela ne prouve pas qu'ils soient plus "compétents" que les autres mais seulement qu'ils participent majoritairement à ces épreuves...

6- Si les algériens participent majoritairement à ces épreuves ce n'est pas parce qu'ils sont moins bien logés que les autres praticiens des autres pays mais d'abord parce que la France (et depuis quelques temps le Canada) est le pays vers lequel s'oriente majoritairement notre émigration pour des raisons historiques, linguistiques, géographiques etc...

7- Si le nombre de praticiens algériens dépassent celui cumulé de tous les autres africains, c'est parce que les facultés de médecine d'Algérie forment un nombre de praticiens supérieur à celui que forment tous les autres pays réunis (exclusion faite peut être de l'Egypte).

8- Les praticiens algériens qui passent le cap des EVC doivent subir de longues périodes de formation-adaptation avant de se voir affectés définitivement aux postes correspondants à leurs compétences.

9- Les praticiens algériens ne quittent pas le pays pour "l'absence de démocratie" mais pour l'absence de perspectives...

10- Le système de santé algérien est incapable de prendre en charge tous les diplômés en médecine et l'écart entre les nouveaux médecins que déversent les unités chaque année sur le "marché" du travail et les possibilités de recrutement iront grandissants, quelle que soit la politique de santé qu'adopteront les gouvernements. Cette règle s'applique à toutes les spécialités, même à l'apiculture, la coiffure ou la maçonnerie...

11- Les praticiens qui choisissent de monnayer leurs compétences en dehors du pays ne le font pas "pour rien" car ces médecins n'iront pas échanger leurs compétences contre du pain et de l'eau fraiche mais contre rétribution.

12- l'Algérie n'aura pas " investi à perte" en formant des compétences, qu'elles soient médicales ou autres et en ne les retenant pas chez elles. En conférant ces compétences, elle a habilité ses citoyens à en faire usage pour s'auto-gérer et gérer au mieux leurs familles et cette "formation du citoyen" est un devoir de l'Etat.

13- Ceux qui appellent les praticiens en partance vers d'autres cieux à "rembourser les charges consenties par l'Etat pour les former" doivent exiger la même chose de tous ceux qui ont bénéficié du système d'enseignement et de formation que l'Algérie a mis en place...

14- Ceux qui veulent imposer aux praticiens le "devoir" de gratitude envers le pays savent pertinemment que l'Etat est incapable de leur assurer son devoir de prise en charge...

15- Ceux qui donnent raison aux "déserteurs" en justifiant les départs par "l'échec de la construction de l'Etat" doivent faire beaucoup d'efforts pour expliquer comment la "desertion" pourrait corriger cet "échec"... (notez les guillemets qui entourent "déserteurs" et "échec" et évitez moi vos feintes consternations).

16- Les médecins dont les marches furent réprimées par les forces de l'ordre ne demandaient pas une "amélioration du système de santé" comme les avocats qui font grève aujourd'hui... leurs revendications portaient sur des intérêts corporatistes... les premiers exigeaient l'abolition du service civil, les seconds la révision des dispositions fiscales les concernant.

Je suis disposé à faire l'effort de reflexion que nombre de gens ne veulent pas faire pour répondre sans complaisance à toutes les autres questions qui seront posées dans vos commentaires...

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