Il est 3h du matin et dehors il pleut.
Je suis sous ma couette à regarder mon plafond dans la pénombre et non sous un pont humide et froid à supplier un ciel gris qui pleure sur les cartons dérisoires qui m abritent de sa cruauté...
Je suis chez moi. Mon lit n'est pas à baldaquins (j'en parle sans savoir ce que c'est), c'est un lit très commun. Mais c'est mon lit, et je suis dans mon lit.
Et je mesure l'immense privilège d'être dans mon lit quand des millions de personnes sont condamnées à ne pas avoir la chance de dormir dans leurs lits parce que d'autres personnes ont décidé que ces personnes devaient expier leur crime d'être ce qu'elles sont, c'est à dire des personnes qui n'honorent pas de la même façon le Dieu de ces personnes qui croient qu'il n'y a pas une autre façon d'adorer Dieu que celle qu'ils pratiquent...
C'est débile !... Débilement tragique !
Ne pouvant rien contre cette tragique débilité des hommes ou supposés tels, je me confine dans mon cocon en priant Dieu qui m'a crée de me permettre juste de vivre chez moi jusqu'à ce que mort s'ensuive ou ma nzid ngoul walou...
26/3/2015
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