SEXE ET DROIT A L'ERREUR.

J'ai vu, par hasard, hier, sur une chaîne de Télé, une émission consacrée à la déchirure d'un couple...

Elle était animée par un homme de droit et un homme de foi et devait faire la part des choses entre un homme et une femme qui s'étaient séparés, la femme ayant demandé à quitter l'homme pour divulgation par celui-ci de ses photos intimes d'avant mariage et l'ayant accusé de chantage... l'homme exigeant un divorce aux torts de la femme pour trahison conjugale en prenant pour preuves ces photos d'avant mariage...

La femme a eu beau expliquer que les photos montrées par son époux aux juges du plateau (et du tribunal) étaient des selfies qui remontaient à la période d'avant mariage et que, depuis qu'elle s'était mise une bague au doigt elle avait arrêté ses sorties et ses fréquentations masculines, l'homme de foi n'a pas voulu en démordre et l'a accusée de fornication et de trahison...

L'homme a avoué avoir été un repris de justice récidiviste et un truand de quartier, drogué, certainement coureur et jouisseur et peut être violeur, l'homme de foi l'a gratifié de toutes les circonstances atténuantes et lui a garanti la rémission inconditionnelle de ses péchés parce qu'il a réussi à s'assagir et à retrouver la piété...

Ce "deux poids et deux mesures" est symptomatique de l'injustice qui caractérise nos directeurs de consciences religieuses: " L'homme a le droit au pardon s'il fait amende honorable, la femme doit expier ses fautes même si elle s'assagit"...

Cela ne m'a absolument pas choqué car je connais la propension de nos hommes de foi (et de toute la société) à diaboliser la femme et à angéliser l'homme...

Ce qui m'a choqué c'est la réaction de basse complaisance de l'homme de droit avec l'homme de foi et la caution qu'il a apportée à sa condamnation sans appel de la "perfide" femelle et à sa mansuétude toute affligée pour le pauvre mâle victime de cette "vache d'Ibliss"...
5/5/2016