LE HIRAK...UN REMAKE DU FLN.

COMMENT TAIRE ?

Les mutations profondes que nous vivons avec le Hirak ont introduit de très curieux comportements...

Les boumedienistes croient que le hirak l'est... les anti-boumedienistes aussi... les messalistes pensent que le hirak est un retour aux idées du Zaim, les Abanistes y voient du soummamisme, les islamistes pensent que c'est une caution à leur retour sur scène, les boudiafistes disent que c'est une revanche posthume du vieux leader, les Ulemistes pensent qu'il donne l'occasion d'introniser Taleb el Ibrahimi... les berberistes croient que c'est une légitimation de toutes leurs revendications... les novembristes veulent imposer Zohra Drif et Bouregaa comme leaders, les harkistes disent que c'est la fin du novembrisme et il arrive que quand Guelma déploie le portrait de Boumediene, Tizi déploie celui de Krim... il arrive que se croisent des barbus criant "alayha nahya oua alayha namout" et des jeunes filles en fleurs criant "djazair horra dimocratiya"...

Oui, le Hirak représente bien TOUT le peuple avec toutes les pulsions qui le parcourent et nul n'a le droit de dire qu'il est plus hirakiste que l'autre ou de penser un seul instant que ce mouvement puisse se structurer autrement qu'en nouveau...Front de libération Nationale qui va nous faire un remake de 1962 obligeant l'Armée à mettre le holà pour préserver la Nation des appétits et des ambitions des uns et des autres...

7/6/2019

• Lotfi Kari Et c'est pour ça que je dis : je ne suis pas hirakiste

  
  
  • 

    Benmehidi Sami Il faut être Hirakiste, parce que c'est un mouvement sain en soi, et dont la revendication minimum est le désir d'un changement de régime arrivé à un état de putréfaction hyper dangereux pour le pays.
    Mais cela ne règle pas du tout, ce qu'il faut faire PRÉCISÉMENT APRES. Et c'est là qu'il faudra être non pas hirakiste, parce que ça ne signifiera plus rien, mais "citoyen, patriote, responsable, conscientisé, raisonnable, éveillé, sérieux...".
    Et ça, c'est pas gagné...

    
    
  • En ligne

    Lotfi Kari Benmehidi Sami
    Il n y a aucun bon changement en perspective. Changer vers quoi au juste ?
  • 

    Benmehidi Sami C'est la responsabilité du peuple Algérien de trouver une (bonne) solution.
    Entre 54 et 62, 1 million et demi de personnes se sont sacrifiées en combattant pour résoudre la tragédie du colonialisme, et elles ont réussi.
    Si le peuple actuel n'est pas capable de résoudre le passage d'un ancien régime arrivé en fin de vie pour rebondir sans drame vers un nouveau régime apte à remettre ce pays dans le grand jeu international, alors c'est à désespérer de lui.

    
    
  • 

    Benmehidi Sami On en revient toujours à cette maxime, inspirée d'un verset du Coran : un peuple n'a que ce qu'il mérite d'avoir. Tel est le verdict de l'Histoire, presque toujours vérifié.
    L'histoire ne fait pas de cadeau. Il faut à chaque fois se surpasser, suer, travailler, souffrir, pour arriver à dépasser l'échec. C'est une loi d'airain.
    Et si on rate, alors les hyènes ne sont jamais loin.........

    
    
  • 

    Mohamed Adjou Benmehidi Sami Un peuple n'agit pas en tant que foule pour déterminer les grandes lignes de son destin... Ces lignes sont esquissées par les élites et imposées par la foule... Toutes les révolutions au monde ont eu leurs "têtes de files"... le peuple peut détruire les citadelles des pouvoirs... il ne peut en construire car c'est une oeuvre d'architectes et de bâtisseurs... nous avons été mal conditionnés par les slogans tels que: "un seul héro, le peuple" ou "par le peuple et pour le peuple"... le peuple n'exerce son héroisme qu'après que ses élites orientent son combat et si le peuple se révolte c'est pour imposer un autre ordre que l'ordre prévalant et non pour le remplacer par le désordre car il aura ainsi remporté une victoire à la Pyrrhus..

    
    
  • 

    Benmehidi Sami C'est ce que j'ai essayé de dire dans mon premier message.
    Le hirak ne peut avoir comme but raisonnable, que la chute de l'ancien régime, (symbolisée par le départ de l'ancien Président), puisque ce régime dispose d'une grande force militaire malgré sa décrépitude, et que pour le faire tomber, LE METTRE EN SITUATION DE CRISE IRRÉVERSIBLE, il faut lui opposer une force irrésistible, autrement dit, en l'occurrence, des millions de personnes qui marchent, pacifiquement, sans discontinuer, de semaine en semaine, etc. Appelons cette "foule" indistincte, sans tête, sans avant garde, sans représentant, le peuple. C'est à dire une masse de citoyens indifférenciés.
    Puis, j'ai dis que "cela ne règle EN RIEN ce qu'il faut faire APRES". C'est à dire, comment faire, comment s'organiser, comment opérer le passage d'un état à un autre.
    Et là, le hirak, je l'ai dit, n'est plus opérant.
    Alors que faire ? Ce que font tous les autres peuples : voter et élire un gouvernement qui, dans son programme, expliquera son plan d'action, sa démarche, etc.. Mais d'évidence, la mayonnaise ne prend pas. Rien ne semble se dégager de constructif de ce hirak. Au contraire... On entend des choses négatives, des refus de toute solution, de tout compromis avec l'armée, etc (nous avons souvent parlé de tout cela).
    Récapitulons :
    Il y a les faits. Qu'ils nous plaisent ou pas. On peut essayer au moins de comprendre la réalité des choses.
    - Un peuple qui s'est soulevé
    - Peu importe le pourquoi et le comment, le fait est là, il est dans la rue, une masse indistincte et indifférenciées de citoyens de tous bords... (en gros...)
    - Cette grande foule s'est soulevée, mais il n'y a personne à sa tête, qui propose "l'APRES". Rien de rien.
    - Des voix suspectes, très suspectes font beaucoup de bruit médiatique et leur message provoque pour le moins, un gros malaise.
    - L'armée, seule institution solide et réellement en état de marche, ayant la conviction de sa responsabilité historique, essaye d'accompagner ce séisme national.
    - Les fameuses voix douteuses font tout, pour disqualifier l'armée.
    - L'armée elle-même, semble avancer par a-coup, avec une immense prudence... On la comprend... Même si elle essaye aussi de préserver certains intérêts, c'est évident.
    - Elle a proposé des élections, pour que les partis se présentent et que le peuple vote, en choisissant ce qu'il désire pour son avenir.
    - Mais la situation est bloquée.
    On en est là.....

    
    
  • 

    Benmehidi Sami Mais le problème, je crois, qui fait que la situation est bloquée, c'est que ces élites dont tu parles, et qui ont pour mission de proposer des solutions que le peuple imposerait après coup, ces élites... sont absentes. Ou pire, celles qui font beaucoup de bruit médiatique, sont très inquiétantes, et semblent jouer un jeu trompeur............

    
    
  • 

    Mohamed Adjou Ce qu'il faut ABSOLUMENT éviter, c'est de voir le Hirak théoriser la suite de SA victoire (abandon de l'idée du 5e mandat et donc disqualification de Bouteflika et de sa gouvernance) car si le Hirak va plus loin (élections de délégués, consensus sur un gouvernement ou un président )... ce sera la grande bêtise que nous commettrons car le président et le gouvernement devront satisfaire toutes les tendances du hirak et qui sont parfois fondamentalement opposées, d'où une gouvernance paralysée par l'obligation de satisfaire simultanément les exigences contradictoires... Le Hirak peut continuer à exercer sa pression sur les partis politiques et les personnalités mais sans participer directement à cette politique et même dans ce cas ce sera à de grands écarts qu'il devra jouer quand le "pouvoir" qu'il aura installé touchera à la condition de le femme, à la langue et à la culture, à la religion, à la régionalisation et même aux options géostratégiques, diplomatiques etc... En vérité, le Hirak épargnera à l'Algérie des épreuves insurmontables s'il se résigne à laisser la politique aux politiciens, la défense nationale à l'armée, les langues aux linguistes, les religions à leurs pratiquants... Il peut, à la rigueur, en matière de politique, disqualifier TOUS les partis existant et imposer au pouvoir administratif de promulguer une nouvelle loi sur les partis politique exigeant des citoyens qui veulent s'inscrire dans le travail politique à choisir d'adhérer à des partis dont les noms et les programmes ne débordent pas des seules préoccupations socio-économiques de la population et arrêtant de chercher à mobiliser en s'investissant dans la langue, la religion, la culture, la race, la région ou la révolution...

    
    
  • 

    Benmehidi Sami Je n'ai rien de plus à rajouter. Tu dis clairement ce que je pense.

    
    
  • 

    Saadi Smail Mohamed Adjou entièrement d'accord avec vous .
  • 

    Nasr-eddine Aouni Benmehidi Sami baraka Allahou fik wa fi Mohamed Adjou. Je partage vos commentaires en dialogue constructif si vous le permettez?

    
    

  
• 

  Salima Mecif Pat Been Oui. Je suis arrivée a la même conclusion.
• 

  Halit Mohamed Exact mr adjou
• 

  Houria Zohra En un mot kol wahed chitanou fi jibou.
• 

  Youcef Oubellil C'est bien, une Algérie colorée aux aspirations multiples. Il faut seulement avoir l'intelligence de canaliser toutes ces énergies et de les structurer pour former un front intérieur qui va faire trembler les puissances les plus en vue de la planète... Il faut voir grand !
  • 

    Mohamed Adjou Youcef Oubellil c'est ce que je dis... Le Hirak est un nouveau front de libération national charriant toutes les pulsions du peuple et qui a un seul mot d'ordre commun: yetnahaw ga3... Un peu comme le Fln de 1954 avait charrié toutes les tendances dans un seul but: libérer le pays du colonialisme... C'est après que le but fut atteint que ça s'est corsé très sérieusement...obligeant l'armée à mettre tout le monde d'accord manu militari.
• 

  Aïch Waguef Le Hirak c'est le miroir de la société, il est le creuset de toutes ses revendications et l'expression de toutes ses frustrations plurielles, l'essentiel c'est qu'il reste pacifiste, tolérant les uns les autres mais surtout soudé contre les forces du mal qui tentent d’élargir les brèches, exacerber les différences et déstabiliser son équilibre critique pour le casser .
  vive le Hirak dans sa forme et son unité actuelle, toutes les agitations naturelle en son sein finiront par se décanter.

  
  
• 

  Boudjemâ Lamri Machi koul min habba oua dabba être un hirakiste descendre dans la rue et dire n'importe quoi.
• 

  Aïch Waguef C'est la fête ! il est difficile de brimer les algériens après tant de frustration et de privation de libertés

  
  
• 

  Dahmane ElHakimi Un hirak où tout s'annule et qui révèle un peuple éparpillé sur un échiquier façonné insidieusement par les grands pirates aux longues vues. Et ces slogans mielleux mais si peu efficaces comme "khawa khawa" "Djich Chaâb..." qui voilent à peine l'incapacité de toute une société à se poser sur un socle stable de convergence et d'unité. Cette "armée" (Otage par essence) en salvatrice opaque et si fantasmée par les observateurs en herbe...
  On n'est pas sortis de l'eau ni de son "board" relevé... La lame économique va apporter son lot de vents contraires et offrir aux forbans des bonds fort bien négociés..
• 

  Morad Mokhtari J'aime bien, mais je crains les dérivés et les affrontement qui viendront si nous n'arriverons pas régler les conflits d'une façon civilisée vu la violence verbale qu'on observe sur les réseaux sociaux

  
  
• 

  Houali Said

  رسالة من الأوراس الى وزير الشؤون الدينية: مزغوا الإسلام في الجزائر ليفهمه الشيوخ .
  • 

    Aïch Waguef ?
• 

  Nasr-eddine Aouni Nchallah ya Rabi.. Je pense qu'il est grand temps pour que ce hirak soit recadré a bon escient.
• En ligne

  Noureddine Kessas Il y a de la manigance dans l'Etat.Major
• 

  Ali Mehadji Tout le monde a bouffé au râtelier ...

  
  
  • 

    Mustapha Mehedi Ali Mehadji faut Ali khouya !
    Il y a des gens honnêtes et compétents dont le seul reproche qu'ils méritent, c'est d'avoir quitté leur pays.

    
    
  • 

    Ali Mehadji Mustapha Mehedi ...je ne parle pas de ceux-là si Mehedi
• 

  Salim Benaggab Et ajouter que le spectre du 19 mars 62 va se jouer sous nos yeux dans la 2ème République.