Et si...
Et si le "limogeage" de Tebboune et son remplacement par Ouyahia n'avaient rien à voir avec le jeu de gamins entre le Chef du Gouvernement et le Président du FCE, ni avec la scène du cimetière ?...
Et si ça n'avait aucun rapport avec la rencontre de M. Tebboune avec le Premier Ministre à Fafa ?...
Et si les histoires des licences d'importation, des directives données aux banques et autres cafouillages sur l'industrie automobile et l'importation du chocolat n'étaient en rien dans cette "mahzala" au sommet ?...
Et si Anis Rahmani et Fatani n'avaient rien fait d'autre que chauffer le bendir pour préparer la mise en scène en inventant même le séjour moldave de Tebboune ?...
Moi je suis tenté de le croire...
Et je me dis que les décisions de ce lundi ont été trop précipitées et trop burlesques pour ne pas avoir été dictées par une situation aussi grave qu'inattendue qui a imposé leur urgence et leur adoption dans la cacophonie et l'anarchie...
Je ne sais pas si vous voyez ou je veux en venir...
Je vous explique...
Ana oua a3oudhou billahi min kalimat ana, je suis convaincu que si on a rappelé Ouyahia qui a accepté de remplacer avec le dévouement d'un missionnaire un Tebboune qui s'est laissé faire avec la bonne volonté, le désintérêt et l'abnégation de quelqu'un qui se trouve contraint de faire un sacrifice pour raison d'État, c'est parce que nous nous sommes trouvés réellement devant une véritable "raison d'État" et non comme on se plait à le dire, devant des manifestations d'un autoritarisme maladif d'un président mégalomane et du grenouillage de son entourage ...
Et je vous dis le fond de ma pensée...
Devant la vacance déjà effective ou prévisionnelle à court terme du pouvoir présidentiel et les risques qu'encourt le pays durant la phase de re-stabilisation institutionnelle, les "décideurs" ont décidé de conforter le socle gouvernemental en le confiant à l'homme le plus aguerri du microcosme politique, et de ne pas le laisser aux aléas d'un Tebboune qui ne possède ni l'expérience ni le froid, ni le courage, ni la patience, ni la sagesse, ni la poigne ni la diplomatie, ni la roublardise nécessaires pour la conduite des affaires de l'État en période d'extrême délicatesse...
Voilà... et le très proche avenir confortera ma thèse ou l'infirmera... mais en attendant, dirou belli ma goult walou...
Mais entre nous... je suis mieux enclin à croire au scénario que je viens de décrire qu'au montage qui nous a été présenté...
Parce que je préfère de très loin l'inquiétude à la honte...
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