Nous sommes le 9 Décembre … il fait toujours «très nuit»… le temps reste au beau fixe à moins de deux semaines de l’hiver et ça commence à taper sur les nerfs... une froidure matinale acerbe, suivie dans la journée par un soleil qu’on sent presque honteux de profiter de la situation et aucun souffle de vent pour rameuter quelques cumulus et nous donner l’espoir d’une pluie prochaine …
Saidani, lui, a le vent en poupe et n’a pas honte de profiter de la situation pour charger encore plus le général major Tewfik qu’il voit à terre en ignorant que ce monsieur qui a montré qu'il avait usurpé le surnom de Rabb Edzair n'a pas encore prouvé qu'il ne méritait pas celui du «sphinx ».
Il l’accuse aujourd’hui d’avoir fondé un état dans l’état, sans savoir que c’est une grosse lapalissade quand on parle du service secret officiel de tout état...
Il oublie juste de dire que cet état dans l’état l’a bien protégé et lui a profité bien plus qu’aux autres citoyens, lui qui fut hissé jusqu’au dernier pallier avant le sommet de l’Etat alors qu’il n’a aucun faire-valoir sérieux qui le prédestinait à cette fulgurante ascension et que l'état parallèle lui a permis de prendre la tête de sa plus grosse machine électorale de tous les temps: le FLN ; sans oublier tous les à-côtés qui ont fait de lui un richissime personnage alors qu’on ne lui connaît aucune activité industrielle ou commerciale qui lui aurait permis cette fortune qui déborde même le cadre national…
L’acharnement de cet homme sur les « services » a quelque chose de celui d’un criminel qui ferait tout pour se débarrasser des témoins de son crime…
Et cette guerre qui tient en haleine le peuple et les médias est une guerre atypique dans laquelle à la correspondance qui ne lui était même pas destinée et qui ne le visait en rien, Saidani répond par des coups de gueule hargneux et brutaux, un peu comme un molosse répondrait à une attaque dirigée contre son maître, sans que le maître ne semble lui avoir ordonné d’attaquer, sans que la clôture n’ait été traversée et sans même que ses aboiements ne soulèvent contre lui le jet de la moindre pierre ou la levée d’un quelconque bâton ou bouclier de la part de la personne qu’il charge...
C’est peut être ce silence qui encourage le preux pourfendeur à faire dans la surenchère, parce qu’il le considérerait comme une faiblesse ou comme, et ça doit être le cas, un humiliant désintérêt pour sa personne…
Cette charge qu’on ne peut qualifier d’héroïque maintenant que les jeux sont faits, intervient la veille de la journée consacrée à la lutte contre la corruption…
Ce ne sera certainement pas le leader du FLN qui mobiliserait ses troupes de l’APN et du Sénat pour faire rendre gorge à ceux qui ont fait de cette vilaine pratique un principe de gouvernance car il a autre chose à faire puisqu’il fait feu de tous bois contre tout ce qui bouge dans le sens opposé au Président en ne retenant pas la désillusion de tous ceux qui ont cru à la gratitude de cet homme… à commencer par son prédécesseur qui fut descendu sans ménagement du piédestal sur lequel il statuait pour être jeté aux oubliettes; et à finir par le Général Major qui le fit roi ou ne fit rien pour l’empêcher de se faire roi et contre lequel les chiens sont lâchés sans égards pour les services rendus…
Sous d’autres cieux et précisément dans la deuxième patrie résidentielle du sieur Saidani, c’est un 9 décembre qu’un Briant député, Aristide pour ses intimes et qui n’a rien de commun avec les affidés du parti électoral que préside Saidani, prit l’initiative en 1905 de soumettre une loi au parlement, promulguant la séparation de l’Eglise et de l’Etat… la laïcité fut ainsi établie en France à partir de ce jour… 1249 ans jour pour jour après la bataille du chameau, une des péripéties des guerres de religion que se livrent les musulmans aux… musulmans !... et qui se poursuit jusqu’à nos jours pour asseoir l’état… religieux !
Mais Saidani devrait avoir fort à faire avec les kharéjites parmi ses députés qui se sont alignés avec l’opposition pour réclamer l’abandon de la LFC concoctée par les oligarques et leurs représentants au pouvoir...
Ces derniers sont décidés à suivre la passionaria du PT qui a crié « No Passaran ! » à cette loi, ce qui lui vaut la vindicte d’un Saidani qui, contrairement à Aristide Briant, ne croit pas à la vertu de la laïcité et qui, faisant preuve d’une ironie totalement infantile, prend à témoin une opinion bigotisée, contre cette dame qui serait incapable selon lui, de prononcer sa besmallah…
Mais l’histoire pourrait se répéter et comme le « no passaran » de Dolores Ibarruri qui est née, pour rappel, le 9 décembre 1895, ne servit à rien devant les hordes franquistes, il y a fort à parier que celui de Louiza Hanoun, malgré l’aide des islamistes BCBG de l’alliance verte et des khawaridj incolores du FLN ne bloquera pas le passage de la LFC voulu par les…entristes !
9/12/2015
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