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lundi 1 février 2021

LE STATUT DE LA LIBERTE

 LE STATUT DE LA LIBERTE

La quête de la gloire, du prestige et de la considération n'est pas mon fort...



Quand on vous construit une statue, vous en devenez esclave car vous êtes obligé d'adapter votre comportement à l'image qu'on se fait de vous...
Quand vous choisissez de vous donner la liberté de faire de votre vie et de vos actes ce que bon vous semble, vous pouvez manger avec les mains, dormir à même le sol, vous asseoir sur le trottoir, vous habiller de bleu Shanghai et vous chausser de mules, rire à gorge déployée, prendre un café debout, vous permettre de sortir sans cirer vos pompes ni mettre votre cravate, conserver votre naturel...
Par contre, quand vous devenez prisonnier de l'image qu'on se fait de vous, vous devez savoir placer votre couvert, utiliser le couteau pour manger votre viande ou éplucher votre pomme, vérifier que les couleurs de vos habits sont assorties, rire sans montrer vos dents...
Moi je vous conseille de vous f... éperdument de ce qu'on veut que vous soyez pour n'être que ce que vous êtes…
On dit qu'Einstein rechignait à se tenir le pantalon à l'aide d'une ceinture… et quand on lui en fit le reproche, il répliqua en disant à peu près ceci: "puisqu'une simple corde fait l'affaire, pourquoi rechercher une ceinture tant que la finalité c'est de tenir le froc"...
Et le grand Orson Wells à qui on demandait pourquoi il ne portait pas la cravate, eut cette belle réponse: "à Paris ? Personne ne me connaît !... à Hollywood ? Tout le monde me connait !"...
Et puis, la gloire et le prestige, il faut pouvoir les assumer quand seul avec sa conscience, on se rappelle qu'on n'est pas si bon, si pur, si parfait que le supposent les autres et qu'on a ses petits défauts, ses petites habitudes, ses petites faiblesses, ses petites folies...
Et ça, ça peut faire mal, quand vous regardent les enfants…
1er février 2013

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