Nous sommes le 24 Février, date mémorable à plus d'un titre... d'abord pour la création de l'UGTA de Aissat Idir dont Sidi Said a fait une coquille vide... ensuite pour les nationalisations du pétrole et le souvenir de Belaid Abdeslam et de Zaki Yamani développant devant les caméras et les micros, avec une belle conviction, l'idée de souveraineté et puis surtout, pour l'image de Boumediene, les cheveux au vents, martelant: "nous avons décidé de porter la Révolution dans le secteur du pétrole !"...
Le pétrole dont tirent aujourd'hui profit une faune de prédateurs qui dénaturent les luttes de ce peuple et insultent la mémoire des combattants de la liberté qui avaient fait leur la sentence d'Abou El Qassim Echabbi: "si le peuple un jour voulait vivre, il faudrait que le destin réponde "...
Abou El Qassim Echabbi qui naquit le 24 février 1909 et mourut à seulement 25 ans en 1934...
Il y'eut en ce jour d'autres faits qui participèrent à façonner la vie sur terre et d'abord, la mise en oeuvre en 45 avant Jésus Christ du nouveau calendrier par Jules César... un calendrier qui consacra la popularité de l'empereur romain bien plus que sa guerre des Gaules puisqu'on le surnomma de son prénom: julien...
Ce calendrier fut ensuite modifié le 24 février 1582 par le pape Grégoire XIII qui, lui aussi donna son nom au calendrier nouveau: Grégorien.
D'autres hommes connurent la popularité et inscrivirent leurs noms dans l'histoire à l'instar de Juan Perón qui fut élu le 24 février 1946 président de la république d'Argentine et qui a réussi à devenir mythique, non pas en cumulant les mandats mais grâce à sa femme d'exception que fut Evita, femme d'exception pour sa beauté mais aussi et surtout pour sa bonté et qui fut pleurée par tout un peuple à sa mort aussi cruelle que brutale...
Mais le Général Perón tira aussi profit de sa destitution et de son exil par les militaires qui prirent le pouvoir et sévirent contre leur propre peuple durant une longue période et il n'eut pas besoin de se représenter aux élections présidentielles en entretenant tout un suspense car c'est le peuple qui lui fit appel quand il eut raison de l'ordre kaki...
La consécration posthume alla aussi à Kwame N'krumah qui fut déposé par les hommes de l'ordre kaki le 24 février 1966 et qui ne dut sa vie sauve qu'à sa présence en Chine où il effectuait une "visite d'amitié"...
D'autres hommes loin des arcanes de la politique, se rendirent célèbres d'une manière plus noble qu'en s'adonnant à la politique, c'est à dire à "l'art de mentir" (Voltaire dixit). Ibn Batouta, né le 24 février 1304 et mort à 73 ans en fut l'un d'eux. Cet infatigable voyageur est cité jusqu'à aujourd'hui comme le plus éminent géographe de l'histoire... comme quoi on peut aussi, se faire un nom en faisant des choses agréables...
On peut aussi acquérir sa place parmi les grands par un simple coup d'éclat au lieu de rechercher la consécration en forçant le calendrier, qu'il soit julien ou grégorien; la preuve peut nous être administrée par Monsieur Boulganine, mort le 24 février 1975 et qui eut son heure de gloire en 1956 quand il fit arrêter l'agression tripartite sur l'Egypte de Nasser en menaçant d'envoyer un missile sur chacune des capitales de l'indigne opération combinée...
Mais on peut aussi passer à la postérité sans coup férir, en restant dans sa dimension d'homme et en conservant juste son béret en guise de couronne comme le fit Sandro Pertini, le sympathique président italien qui mourut dans son lit le 24 février 1990 après avoir traversé le siècle avec sa bonhomie et sa modestie de simple mortel...
Comme on peut mourir dans la gloire après avoir subjugué les foules par son talent à l'instar d'un Memphis Slim qui s'est éteint un jour comme celui d'aujourd'hui de l'année 1988, peut-être sans tambour mais certainement avec trompette !....
24/2/2014
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