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mercredi 17 février 2021

UNE PENSÉE POUR NOS DIRECTEURS...

 UNE PENSÉE POUR NOS DIRECTEURS...

Nous sommes le 17 février et il est 3h30 du matin.
Moi je vous avoue que je remercie le Bon Dieu de m’avoir donné cet intermède de lucidité entre deux zones d'ombre de ma conscience.



Ça me permet de ne pas supporter jusqu'au matin les angoisses et les terreurs que me donnent les cauchemars d'une partie de mon sommeil mais ça me donne aussi une pause salutaire et solitaire dans le silence de la nuit, très propice à la méditation sur ma condition et celle de mes semblables.
Et cette nuit, je ne sais pas pourquoi, mes pensées m'ont mené vers nos directeurs; ceux de notre quotidien terre à terre et ceux de nos consciences.
Les premiers se donnent un mal fou à gérer nos affaires et arrivent à veiller, souffrir, courir, crier, se rendre malades et parfois mourir pour que nous les agréons comme fondés de pouvoir, abandonnant ainsi leur liberté, leur intimité, la possibilité de rire ou de manger en public en em...ant la république, pour se confiner dans un devoir de réserve qui leur interdit de boire au goulot des bouteilles ou de se soulager si nécessaire derrière un buisson ou de se permettre un plat de sardines dans une gargote ou de s'arrêter sur un pont pour se pencher sur ses garde-fous et admirer l'eau qui passe.
Je ne comprends pas, personnellement, quelle pulsion pousse ces gens là, de Boutef à Benflis en passant par Ould Abbes et Raouraoua, jusqu'à arriver à notre maire, quelle est cette pulsion irrésistible qui les pousse à troquer leur liberté contre la solennité et à s'imposer rigueur et réserve quand ils peuvent rester libres de leurs actes et de leurs paroles.
Eux nous font comprendre que c'est pour nos beaux yeux et parce qu'ils nous aiment si fort qu'ils cherchent à nous tirer de nos misères sociales et de nos impasses en nous donnant confort, quiétude et sérénité en ce bas monde.
Et nous les croyons parfois, oubliant que nous n'avons pas de beaux yeux et que ces bons samaritains, incapables d'adhérer à la moindre association de bienfaisance n'ont jamais été surpris à faire oeuvre de charité ni pour leurs proches ni pour leurs voisins et qu'ils n'ont jamais eu l'idée même de s'arrêter devant nous quand il nous est arrivé de faire de l'auto-stop, de peur que nos sabots boueux leur salissent les parterres de leurs voitures ou que nous les incommodions par l'odeur de notre sueur.
Nous oublions ainsi de penser qu'on ne peut servir quelqu'un quand on ne le respecte pas. Et c'est le cas de nos fondés de pouvoir, du maire au président !,..
Quant a nos directeurs de consciences qui nous incitent avec une véhémente assiduité à faire oeuvre pieuse, nous les croyons pour l'habit qui les fait moines ou si vous voulez, la barbe et le kamis qui les font imams, mais sans trop nous questionner sur ce besoin qu'ils éprouvent à nous faire marcher au pas de leur bonne foi, abandonnant pour les besoins de leurs prêches, leur liberté de se mettre en survêtement et de se couvrir le chef d'un béret basque ou d'une casquette, de faire un pas de danse ou de fredonner un air de Mazouni où ça leur chante.
Ceux ci nous expliquent que ce qui les pousse à sacrifier leur liberté pour nous, ce sont aussi nos beaux yeux, et leur désir de nous voir, tous comme nous sommes, agrées pour un séjour éternel en Eden au lieu de notre enfournement dans les chaudières de la Géhenne.
Et nous les croyons !... Nous les croyons tout en sachant que nous n'avons pas de beaux yeux et que, de toutes façons, le beau n'a jamais été le souci de ces gens là, sinon ils auraient commencé à se faire beaux eux-mêmes en ne se présentant pas avec ces barbes et ces accoutrements.
Nous croyons en leurs bons sentiments alors que nous ne les avons jamais vu poser une main secourable sur la tête d'un orphelin ni regardé avec compassion nos épreuves d'ici bas.
Nous les croyons sans nous demander l'enfer que serait notre paradis de l'au-delà, en compagnie de ces lugubres marabouts qui le prônent et nous le promettent...
17/2/2015

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