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jeudi 4 mars 2021

5 MARS... L'HISTOIRE BAFOUILLE

 Nous sommes le 5 mars ...

La scène politique s'est emballée... Benflis, parfait ballon de baudruche, bélier providentiel s'est déplacé hier chez Medelci pour déposer son dossier de candidature en ne doutant point qu'il soit retenu...
La bipolarisation se redessine à grands traits... triste bipolarisation entre affidés de deux hommes et non de deux programmes, de deux aigreurs et non de deux politiques... une bipolarisation de frileux suivistes qui croient en l'homme-dieu capable de leur perpétuer leur confort relatif ou absolu pour certains, de leur donner la voix au chapitre et l'occasion d'écraser l'arrogance et la suffisance de l'autre pour d'autres...
Dans tout ce souk vociférant, on n'entend plus la voix de la sagesse de Slimane Amirat et de Boudiaf qui criaient avec la sincérité des vrais patriotes: "l'Algérie avant tout !" ...
La raison a foutu l'camp... Tout le monde sait que Bouteflika s'accroche par excès d'orgueil personnel et non par amour du pays alors que son handicap est trop lourd pour lui permettre de continuer à sévir... Tout le monde sait aussi que Benflis n'est revenu à la charge que pour se venger des humiliations personnelles qu'il a subies depuis que Bouteflika l'a renvoyé après qu'il ait trahi, pour le servir, son clan de l'Est pour s'acoquiner avec celui de l'Ouest...
La raison a foutu le camp et les clivages se font trop passionnels pour qu'il y ait la moindre place à la lucidité; la société s'est laissée prendre au jeu de deux hommes et de leurs clans qui vont exacerber les tensions jusqu'au point de rupture en occultant totalement l'objet de leur vraie mission...
Le pays de Ben M'Hidi mérite mieux et il faut espérer, mais c'est illusoire, qu'un homme sage, ou fort, s'il en reste, finisse par mettre fin à ce combat de coqs dans lequel c'est tout le pays qui risque de laisser des plumes et à l'issue duquel les animosités seront si fortes que la gouvernance, quel que soit le vainqueur, constituera une gageure pour tout le quinquennat et bien au delà...
C'est le 5 mars 1946 que l'animosité entre l'Est et l'Ouest s'est exacerbée jusqu'au point de rupture, marquant le début de la guerre froide et de tous les drames que va connaître le monde tout au long de l'après guerre. Le 5 mars 1946 quand Churchill prononça son célèbre discours de Fulton qui introduisit le terme de "rideau de fer" :
« De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le continent..."
On connaît la suite, non pas sur le continent mais dans toute sa périphérie, de Cuba au Vietnam...
Un "salaud lumineux" fut acteur omniprésent de cette période... Jacques Vergès, né le 5 mars 1925 est lié aussi à tout ce qui s'est fait en notre pays dont il est citoyen... Cet homme au passé trouble a défendu la chose et son contraire... de Klaus Barbie à George Ibrahim Abdallah, de Milosevich à Anis Naccache, de Klaus Croissant à Omar Raddad... il fut même chef de cabinet du prédécesseur de Bouteflika au ministère des affaires étrangères mais son lien le plus fort avec notre pays fut sa défense de Djamila Bouhired qu"il prit pour épouse...
Djamila Bouhired qui semble faire de son opposition à la 4e 3ouhda de Bouteflika une affaire de vie ou de mort ce qui n'est pas pour déranger les amis de Benflis qui voient en elle un soutien inespéré à leurs manoeuvres d'affaiblissement du clan "ennemi" pour ne pas dire adverse car l'adversité a atteint les limites de la décence entre les deux parties ce qui n'est certainement pas pour déplaire à Ferhat Mehenni, leader du Mak né lui aussi le 5 mars 1951 et qui ne porte ni l'un ni l'autre dans son coeur depuis qu'il s'est découvert des amitiés israéliennes plus porteuses en terme de sympathies occidentales...
L'Occident qui a les yeux rivés sur la Crimée semble se désintéresser de notre sort et c'est tant mieux pour nous !...
C'est en effet de Crimée que se joue le bras de fer contre Poutine le nouveau tsar de Russie qui rappelle la fermeté de Staline...
Joseph Vissarionovitch Djougachvili, "le petit père du peuple" comme aurait souhaité se faire appeler Bouteflika, s'est fait surnommer Staline de "stal" qui signifie "acier" en russe. Il ne sévit pas seulement durant 3 mandats mais de 1920 à sa mort en 1953, le... 5 mars.
Autre "petit père du peuple", Hugo Chavez, un homme d'un rare charisme et d'un encore plus rare courage... Il fut élu pour une quatrième 3ouhda en 2012 mais il ne put prêter serment car la mort l'en avait empêché en 2013, le... 5 mars !
Toute allusion avec ce qui se passe chez nous ne peut être que le fruit d'une imagination trop fertile...
Il nous reste juste à savoir qui de Ouyahia, Sellal, Belkhadem ou Saïd Bouteflika fera le Maduro pour nous conduire à l'impasse vénézuélienne du premier anniversaire de sa mort...
5/3/2014

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