En son jardin vert de générosité, où s'éclataient ses légumes savamment entretenus, où les fèves fleurissaient pour donner le change aux carrés d'aulx qu'on sentait heureux de monter à l'assaut du ciel, devant un parterre de laitue grassouillettes, le paysan me disait: "regarde cette terre qu'on dit maudite ! maudits soient ceux qui n'arrêtent pas de la maudire! " (Yenaal elli yenaaalha!"...
Maudits soient ceux qui se réveillent chaque matin et qui, au lieu de regarder, de savourer et de chanter l'amour et la beauté cherchent entre les feuilles, entre les fleurs, entre les sons, entre les lignes, entre les mots, le détail, l'exception, l'incongruité qui leur permettra de noircir, de critiquer, de condamner, de vilipender, comme si leur mission sur terre était de tuer l'enthousiasme, de figer le rire, de cultiver la désespérance....
11/3/2013
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